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Avant, j'aurais  imaginé me marier sans que personne ne le sache puisque je n'avais pas de famille ; mais maintenant c'est différent, je me sens nostalgique, du fait qu'aucun proche ne soit présent le jour de mon mariage religieux. J'aurai tant aimé que mon frère soit présent, qu'il pose ses lèvres sur mon front, et qu'il me chuchote : '' je suis fière de toi princesse, maintenant t'est la femme d'un homme, ton rôle est de soutenir et de chérir ton mari. Aimes-le comme tu n'as aimé personne.''. Je me voyais pleuré à chaude larme, sans que personne ne puisse m'arrêter. À mon mariage, je voyais Phénix, me donnait un coup sur la tête, me disant '' Alors merci à qui?'' ; le sourire de Sheima portant son fils. Un beau tableau que j'aurai rêvé voir, le jour de mon union. Rien ne se passe comme je l'aurai souhaité, excepté une chose, je suis marié à l'homme qui fait vibrer mon cœur.

Je suis assez pensive, ce moment est si troublant ; je me retrouve seule, attendant l'homme que j'aime étant sorti un instant. Toujours vêtu de mon caftan, je froisse mon voile. Khalis, entre dans la chambre, et moi je baisse la tête, cette situation m'intimide, et en même temps des milliers de chose se passe en moi. Il s'assoit près de moi sur le lit, aucun de nous ne lâche un mot, ce silence est lourd. Il me tends un verre, donc je lève ma tête pour essayer de comprendre ; un sourire s'affiche sur son visage, celui d'un enfant, un simple gamin ayant eu ce qu'il voulait. J'ai la sensation que de la lumière lui tombe dessus, il semble être heureux. C'est rare de le voir ainsi, oui très rare.. je l'ai rencontré alcoolique et aujourd'hui il a l'air si apaisé.

«  Du lait. »

Il me lance ces deux mots, sans trop me regarder, sûrement la honte qui l'assaillent. La pluie envoyé par le vent frappe sur la fenêtre, l'orage prend place. Khalis, se dirige vers la fenêtre pour bien fermer, lorsqu'il ouvre la porte, j'ai le pressentiment que le Tout – Puissant, nous envoie une pluie de bénédiction ; dehors la nuit vient de faire son apparition. En Islam la pluie est un moment très important, lorsqu'il pleut un musulman peut invoquer son Seigneur et son souhait est réalisé ; je lève mes mains au ciel, et chuchote des paroles audibles seulement par moi. Je demande qu'on préserve cet homme, que mon avenir avec lui soit rempli que de bonheur, et que nos familles acceptent cette union. Je reprends le verre et l'attends.

«  Tu bois pas ? »

J'ai fait un mouvement de tête, pour lui dire que non. Il me prends l'objet des mains ; dis ''Bismillah'', dépose ces lèvres dessus, et bois. Puis, il me tendis le verre, et me dis de boire.. il a déposé plusieurs fois ses lèvres sur les mienne mais aujourd'hui ce n'est pas de la même façon qu'il s'y prends ; de la tendresse se dégage de chacun de ses gestes et c'est ce qui produit ce grand gêne en moi. Sous son regard, j'ai mis ma bouche à l'endroit où il avait déposé les siens. Une seconde fois, il me prit le verre des mains, et le dépose par terre. Je sens sa main chaude sur mon front, un frisson parcours tout mon être. Je l'entends dire « Bismillah ; ô Allah, je te demande son bien et le bien sur lequel Tu l'as créée, et je cherche protection auprès de Toi contre son mal et le mal sur lequel Tu l'as créée ». Mon cœur ne cesse de battre, je me rends compte que je ne me suis pas trompé, l'homme a qui je donne  à cet instant ma vie entière le mérite amplement.
Mes yeux ne voit que lui, même aveugle  et dans le noir je ne verrai que lui. Son charisme, sa nature, son caractère, sa personnalité, son comportement parfois incompréhensible font chavirer mon cœur, sa cicatrice longeant son arcade me rappel des souvenirs. Ses doigts, scrute chaque recoin de mon visage, passent sur mes joues, caresse mes lèvres pour enfin s'arrêter là. Un seul homme les as touchés, et c'est lui. Mon état est indescriptible, je suis comme un oiseau en plein vol, je retrouve enfin la liberté, je suis libre de l'aimer.

Il me prends par la nuque avec beaucoup de maladresse, et me serre contre son torse. Son parfum m'enivre, près de lui je touche les nuages. La promesse qu'on s'est faîtes ; de ne jamais nous abandonner est maintenant tenu, même si le temps est passé, je sais que jamais je ne le laisserai tombé. La femme est le soutien de l'homme ; je suis devenu sa béquille, lorsqu'il n'ira pas bien, je serai auprès de lui pour ne pas qu'il s'écroule. On surmontera tout les obstacles venant à nous. Son étreinte était tellement doux. Il s'allonge sur mes genoux tel un gosse, voulant trouvé le sommeille sur les genoux de sa mère. Je suis admiratif ; c'est le seul homme qui a su voler mon attention et en même temps mon cœur, tout les deux avons surmonter tant de chose. Mais j'ai toujours la sensation de ne pas le connaître assez. Je passe mes doigts sur la cicatrice se trouvant sur son arcade, tout en caressant ses cheveux avec mon autre main. Ses yeux fermés, lui donne un air enfantin, un air complètement innocent. Je dépose un long baiser sur son front.

Mon esprit vagabondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant