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Toujours le même discours avec moi, il a replacé mes neurones en une seule gifle. Saddam, n'a pas du tout changé, il ne montre pas sa douleur, hors que Ahmed était un ami à lui, un frère de la rue comme il dirait.
Ali se place entre nous deux, je ne vois pas l'expression de son visage, mais juste avec ces poing fermés je comprends que ça ne lui a pas plut. J'avance difficilement pour me mettre en face de Ali, en arrivant devant lui, je lui fais comprendre avec mes yeux que c'est rien ; il a du rien comprendre car les traits de son visage se crispe.

« T'est... »

Ali, n'a pas fini de dire sa phrase que je me met en face de Phénix, je le prends dans mes bras. Honnêtement je lui en veux pas, je voulais un contact comme ça, pour me replacer les idées, j'avais besoin d'une bonne gifle pour assimilé ces tragiques événement. Il me caresse le voile avec tellement de hargne que je ne ressens pas la tendresse de mon frère, il a toujours cette manière maladroite de me prendre dans ces bras, son touché m'a énormément manqué, ce moment je l'immortalise, pour qu'il reste à jamais gravé dans mon cœur, on ne sait jamais ce qui pourrait se passé, le destin nous joue souvent de mauvais tour.

« Maintenant tu le portes, je suis fière de toi petite tête. »

Ces paroles qu'on qualifierais de futile, pour moi c'est le summum, il a réussi à dessiner un sourire sur mes lèvres. Dans cette océan de malheur, il a su déposer juste un zeste de bonheur. Cela fait huit mois, que nous nous sommes pas vu, que aucune parole n'a était échangé entre nous. Nos retrouvailles se font difficilement, mais qu'est – ce qu'on peut faire contre les malheurs de la vie ? Je me pose cette question alors que au fond de moi j'ai mal, je n'est pas envie de montrer ma faiblesse encore une fois, pour ensuite recevoir une gifle qui me décalerais la mâchoire ? Non merci.

Moi : « Phénix, il est mort. »

« Je sais, c'est ça les règlement de compte, on ne peux pas retourner en arrière. La vie et la mort sont deux choses similaire car quand tu vis forcément tu meurs à petit feu. Ahmed c'était un bon gars Allah Y Rahmo, avec une grosse fierté de rat, mais toujours là pour les galères de ces frères. Il restera dans le cœur des gens de ce quartier à vie ! »

Moi : « Allah Y Rahmo, mais comment tu as su qu'il est mort ? »

« Quand on paye pas une dette, c'est ce qui arrive Kaïli, ici c'est pas le monde des bisounours, on sait jamais ce qui se passera et moi je savais qu'il n'allait pas rester en vie longtemps. Sa femme le savait aussi, et elle a décidé de ce marier avec lui. Maintenant Ahmed lui a laissé un cadeau et elle doit arrêter de ce faire du mal et s'occuper de ce petit. »

Il a toujours cette manière mature de parler, et de nous faire réaliser les contraintes de la rue. J'ai vécu ici, en ne voyant que le beau côté, mais au fil des jours, j'ai appris à cerner les facettes atroces de ce quartier ; mais Saddam lui, me fait comprendre le pourquoi du comment...
Ce n'est pas un cauchemar, ni un rêve. Ma sœur est enceinte et moi je n'étais pas au courante. On se parlais souvent au téléphone ou par message, et jamais elle n'a abordé le sujet de sa grossesse, je ne comprends pas pourquoi elle a fait ça. Je me rappelle le jour de son mariage, on avait pas fini notre conversation et je pense qu'elle allait finir par me dire la grande décision qu'elle avait prise ; le fait de donner son âme à un homme risquant de mourir à tout moment. Sheima est une femme tellement forte, mais cette force elle pensait l'avoir aussi le jour où il nous quitterait mais non, c'est toute la faiblesse du monde qui s'est abattu sur son petit cœur. C'est devenue une plume, on souffle et elle s'envole très loin.

« Nelhâna, Ali, je vous présente Lil Phénix enfin... »

Il me donne une frappe dans le dos, pour me rappeler que personne ne sait son vrai prénom. J'ai lâché un « aïe » et lui me lance un sourire en coin, il passe sa main derrière sa nuque, comme pour se relaxer. Je me rends compte de sa carrure, il est grand, un homme de couleur si attentive, si bon, avec un cœur énorme ; je me demande comment une personne avec tellement de bonté peut vivre dans la rue en perdant ces parents.

« Enfin, mon frère. »

Phénix me pousse sur le côté, et va vers Ali. Il lui tend la main mais ce dernier le regarde d'une manière que j'arrive pas à cerner.

« Kaïli, ton pote là il a un soucis ? »

« Je suis devant toi, et j'ai aucun soucis. »

Et, là un rire d'ogre retentit, c'est Saddam, qui rigole tellement fort. Nelhâna et moi on se regarde parce que tout les deux on a pas compris la situation, et puis on se met aussi à rire. Un peu de joie dans cette ambiance sordide.

« Non, Kaïli t'est sérieuse ? » dit – il toujours en rigolant

Moi : « Quoi ? »

« Tu..non...leur accents ! »

Moi : « Y a quoi Sad...Phénix ? »

« C'est trop des oufs, leur accent est forcé ou quoi ? »

« Pourquoi tu parles de notre accent ? Et le tien ? » répond sèchement Nelhâna.

Moi : « Phénix c'est bon ? »

« Et toi d'où tu sors ton prénom là ? »

« Frère mon prénom est mieux que le tien ! »

« J'ai pas le nom d'un oiseau moi. »

« Casse toi avec ton accent tout pourave là ! »

« Et si j'ai pas envie ? »

Moi : « Oh les gars c'est bon ! Ma pote elle est pas bien, vous vous disputez pour un truc aussi futile ? »

Ce soir d'hiver, je n'ai pas réussi à rester très longtemps devant l'immeuble de Sheima, accompagné de Ali, Phénix et Nelhâna, on va vers mon ancien immeuble. Les personnes qu'on qualifierai de « fauteur de trouble » sont toujours là en train de tout casser. Je vois le visage de Nelhâna se décomposé, elle regarde dans tout les côtés, et je sens sa main tremblé. J'essaye de la rassurer en lui prenant la main, et en la serrant très fort.

Mon appartement sent pas très bon, cela fait tellement longtemps que je n'ai pas mis les pied ici. Je scrute tout les recoins comme ci c'était la première fois que j'y rentre. Mon retour s'est faîtes inévitablement, moi qui croyais resté près de mon frère plus de temps que ça, la tragédie à pris place. Je prends conscience que durant huit mois, j'ai laissé ma sœur sombré dans l'enfer avec son mari, certes c'était son choix, mais j'aurais pu empêcher ça ? Ces mois ont défilaient rapidement, que j'en oublie d'où je viens vraiment. Mes deux ans dans cet endroit ont étaient mouvementé, et rempli de tristesse ; la vie est un chemin rempli d'embûche, faut savoir les déviés.
Phénix dépose un baiser sur mon front, au moment de partir, je lui prends le bras.

Moi : « Lui dis pas que je suis de retour. »

« T'est sérieuse ? »

Moi : « S'il te plaît, lui dis pas. »

« D'accord. »

Moi : « Sérieusement, fais pas comme la dernière fois, ne lui dis rien, je suis pas prête. »

« C'est bon je lui dis rien, mais tu sais bien que c'est mon poto je vais pas lui caché. »

Moi : « Et moi je suis ta sœur non ? »

« Joue pas avec les sentiments ! Vas – y je lui dis rien, salam. »

Il effleure mon nez, et arbore un sourire.

« Salam les marseillais. »

« Toulousains ! » dit Nelhâna.

« C'est la même. »

On s'assoit tous sur le canapé, j'allonge ma tête et je ferme les yeux. Je ne veux pas qu'il sache que je suis de retour, notre dernière conversation, n'a pas assouvit mes attentes.. j'ai compris que l'oublié est la meilleure solution. Mon amour pour lui, s'est volatilisé ? Je ne peux pas le confirmer, mais durant ces huit mois, ma pensé et mon cœur l'a toujours appelé lui, mais je n'est versé aucune larme. L'amour est un rêve, car ça nous envoie dans un autre monde, un monde qui est inconnu mais au fil du temps on s'y habitue même si ça fait mal.

« Oh Kaïli ? »

Moi : « Oui Ali ? »

« Tu parlais de qui en disant à ton pote le fou ''lui dis pas'' ? »

Moi : « Personne. »

« Non sérieux ? »

Moi : « Bah je suis sérieuse. »

Le ton que j'emploie et froid, sec et je m'en rends compte juste après avoir regardé leur deux visages, jamais je n'avais parlé comme ça avec eux. Cette situation m'atteint à un point que je deviens froide avec les gens que j'aime. Je suis dévasté par un ouragan de malheur, j'aimerai tant retourné en arrière. Si c'était possible, j'aurais changé beaucoup de chose.. avec les « si.. j'aurais.. » le monde changerai beaucoup.

Quelqu'un frappe à la porte, Nelhâna va ouvrir, depuis notre arrivée elle est assez calme. Je regarde vers la porte et c'est Sahel qui est rentré dans mon appartement.

Moi : « Qu'est – ce qu'il se passe ? »

« Elle est à l'hôpital, faut qu'on y aille ! »

À l'hôpital, tout le monde est présent, sa mère et son père ont le visage craintif, apeuré, et triste. Je suis dans la même situation qu'eux, mais je ne verse aucune larme, certes j'ai peur, mais ma faiblesse est trop contagieuse. J'en ai marre d'être dans ce lieu qui dégage une odeur que je ne peux pas supporté ; l'odeur de la mort.

« Bonjour, félicitation, votre fille à accoucher d'un garçon, elle est très faible et c'est le même cas pour l'enfant. Votre fille devra resté quelques temps à l'hôpital avec son enfant pour leur rétablissement car elle ne devait pas accouché dans ces circonstances et elle n'est pas encore à ces neuf mois de grossesse. Vous pouvez aller la voir, elle est maintenant dans une chambre, et seulement deux personnes peuvent rentrer, vous pouvez faire chacun votre tour. »

Un sourire se dessine sur mon visage, les hurlements de joie de sa mère retentissent dans la salle, son père arbore un magnifique sourire, tandis que son frère n'exprime rien du tout. Ces parents sont partis la voir, tandis que moi j'ai demandé à voir l'enfant ne serait – ce de loin. À travers la vitre, je vois ce petit être, il a l'air si fragile. Ces mains et ces pieds sont tout petit, il est magnifique, mes yeux commencent à se mouiller, mais je ne laisse rien paraître.

« Il est beau. »

C'est Sahel qui est juste à côté de moi.

Moi : « Macha'Allah. »

« Ma mère vient de sortir de sa chambre. Sheima refuse de donner un prénom à son fils, elle refuse de l'allaiter, elle refuse tout ce qui concerne son fils. »

Moi : « Quoi ? »

« Elle ne parle à personne. Va voir par toi même. »

Moi : « Mais.. »

« C'est aussi ta sœur non ? Va la voir. »

« Tu veux que je t'accompagne ? » rétorque Ali.

Moi : « Non, ça va aller. »

Je me dirige avec les pied lourd vers sa chambre. Son visage d'ange, son sourire qui arborait son visage à disparu, je ne reconnais plus la princesse que j'ai connu auparavant. Ces traits son crispé, elle n'exprime aucune émotions, elle regarde sur le côté. Son regard est dans le vide, incompréhensif. Mes membres sont lourde, j'ai l'impression de porter un poids lourd sur mes épaules, je veux que ma sœur redevienne celle que j'ai connu, la femme souriante. Maintenant les rôles se sont inversé, elle ne respire plus la vie.. c'est comme si son cœur avait disparu, elle est perdu dans un néant de désespoir et ça se voit à travers ces yeux.

Moi : « Sheima ? Pourquoi tu fais ça ? Tu le savais pourtant que ça n'allais pas duré, pourquoi tu l'as fais ? L'amour t'a réduit en cendre, tu n'est plus la même perle que j'ai connue. La vie rime avec la mort et ça tu le sais, tu étais la première à me le dire, où est la femme forte que j'ai connu, elle est passé où ? Tu es maintenant une femme avec un enfant, un beau petit garçon, tu sais je l'ai vu et il est magnifique.. il a besoin de sa mère, de sa tendresse, de son amour ; ton fils a besoin de toi. Arrêtes de te morfondre, je sais que c'est frais, je sais ce que c'est de perd.. »

« Il est pas mort t'entends ? Il est pas mort ! »

Moi : « Rends toi à l'évidence ! Ton fils a besoin d'une mère, il a besoin de quelqu'un qui soit avec lui dans ce moment. Quelqu'un qui puisse l'élevé et lui apprendre les valeurs et les principes de la vie. Tu veux qu'ils finissent comme Ahmed ? Une balle entre les deux yeux ? C'est ce que tu veux ? »

- en criant - « Il a besoin d'une mère ? Prends – le ! Il a besoin qu'on l'élève ? Prends – le, élève le, apprends lui ce que tu veux ! Mais ne me parle pas de cette enfant. Je comprends maintenant ce que tu ressentais, je le comprends.. mais comprends – moi. J'en veux pas de cette enfant, tu comprends ça ? J'en veux pas ! Sur Allah le miséricordieux, je ne parlerais plus, je ne toucherais pas, ne verrai pas cette enfant et n'habiterai pas avec lui, tant que une larme autre qu'une larme de tristesse ne coulera de ces yeux. Si il vient vivre avec moi, wallah vous verrai mon corps inerte sur le sol, qu'Allah pardonne mes paroles, mais j'en peux plus ! Je n'en peux plus ! »

J'ai essayé de la résonner, mais elle n'a sortit aucun son de sa bouche. Durant deux semaines, j'ai fais des aller – retour suivit de sa mère pour aller la voir, mais elle reste sur ces positions, elle n'allaite pas son fils, ne le regarde pas, ne lui parle pas, elle est devenue un mort vivant. Son fils, c'est moi qui lui ai donné un prénom et ce prénom est celui qu'elle a toujours voulu. Une fois, quand elle dormait chez moi, on parlait de la famille parfaite dont on rêve, et elle m'a dis le prénom du fils qu'elle rêverai avoir ; ce prénom est Attayâb, j'ai surnommé son fils Attayâb Ahmed. Je veux que ce petit être innocent porte également le nom de son défunt père.

Lorsque je vois ce magnifique visage innocent, j'ai peur pour lui, qu'il vive sans sa mère pendant longtemps. J'ai parlé avec les parents de Sheima qui m'ont dis de garder l'enfant à sa sortie ; ils ont peur de ce que serait capable de faire leur fille pour sa tranquillité.
Tout les jours je viens voir ce petit qui est dans sa couveuse, seule ou accompagné de Nelhâna, elle s'est beaucoup attaché au petit, on le regarde à travers la vitre mais on a l'impression de l'avoir auprès de nous. On nous as jamais laissé le prendre, car il est pour l'instant assez fragile. Ali, lui est rentré à Toulouse pour le travaille et pour expliquer de vive voix ce qui se passe à mon frère. D'après lui je devrais laissé tout ça et repartir, car je risque de me tuer dans ce quartier malsain, ça m'a piqué au cœur de l'entendre dire ça, car j'ai vécu ici assez longtemps pour voir le bon côté de ce quartier.

Les parents de Sheima, Sahel, Nelhâna ainsi que moi on se retrouve près de la salle où se trouve les nouveau – né. Aujourd'hui, on a enfin le droit de prendre Attayâb dans nos bras. L'infirmière donne le petit à sa grand – mère qui verse un torrent de larme, cette scène est tellement émouvante que j'en verse des larmes de joie, enfin un sourire dans ce visage qui ne cesse de ce cerner. Ensuite viens le tour du grand – père, il est comme captivé par le regard du petit. Sahel, lui refuse de prendre l'enfant, pour quelle raison ? Je ne sais pas. Quand vient tour, j'ai les mains tremblante, je ne sais pas comment m'y prendre. Lorsqu'il est dans mes bras, sa fragilité me fait peur, j'ai l'impression que si je fais un faux pas je risque de le briser, je dépose un baiser sur son front, il a les yeux fermé et ça m'intrigue un peu.

Moi : « Pourquoi ces yeux s'ouvre pas ? »

« Il est encore petit. » me répond l'infirmière.

Moi : « Macha'Allah, il est beau.. regarde Nel. »

Nelhâna lui caresse la joue, elle est assez réticente, car elle ne sait pas si elle doit le faire ou pas. Elle n'ose pas non plus le prendre dans ces bras par peur de lui faire du mal. C'est tellement fragile un bébé que l'on ose rien faire.

Une semaine s'est écoulés.

Elle sort de l'hôpital, ainsi que son fils.
Maintenant c'est moi qui prend soin du petit ; les jours sont très difficile, il ne fait pas souvent ces nuits, lorsque je l'entends pleuré je panique et je ne sais pas trop quoi faire donc en pleine nuit j'appelle sa grand – mère, elle m'explique que c'est soit sa couche, soit il a faim. Avec Nelhâna on fait de notre mieux.
Je dors presque pas, en deux jours, les voisins ont su que j'étais de retour, car le petit pleuré pas mais crié. Un soir où j'avais le bébé dans mes bras quelqu'un est venue sonnée, et en ouvrant j'ai vu Khalti Fâthimah. Je la fais rentré, on se salut, et je lui présente Nelhâna.

« Donne le moi. »

J'avais peur d'avoir fais quelque chose de mal au petit, donc je lui ai donné l'enfant. En quelques seconde elle a calmé Attayâb.

« Tu es de retour ? Macha'Allah tu portes le voile.»

Moi : « Oui. Merci khalti. »

« Et l'enfant ? »

Moi : « Il n'est pas à moi si c'est ce que vous croyez. C'est l'enfant de Sheima. »

« Ya Rabbi, j'ai appris ce qui s'est passé Allah Y Rahmo. On vient de rentré de quelques semaines chez Jawed, et on a appris la nouvelle, qu'Allah lui facilites, miskina. »

Moi : « Oui. »

« Tu étais où toi ? »

Je leur ai raconté ce qui s'est passé durant ces huit mois, je n'est pas mentionné son fils. Elle, quand l'enfant s'est endormi, elle m'a conté ce qui se passe avec Khalis ; elle a jeté son fils à la porte, car il est venue chez elle soûl et raconter des choses inaudible, ça lui a arraché le cœur ; elle raconte l'histoire tout en versant des larmes. Il s'est passé tellement de chose, que j'ai peur de ce qui peut lui être arrivé, j'ai peur pour cette homme, pour qui mon cœur bat toujours.

J'ai demandé à Khalti de ne dire à personne que j'étais ici et elle me réponds avec un sourire « J'ai pas besoin de le dire, on vous entends. »

Les jours sont passés tellement vite, avec l'aide des grand – parents de Attâyab Ahmed et Khalti, je sais comment prendre soin du petit ; j'en prends même plaisir. Nelhâna et moi prenons goût à être parent ne serait – ce quelques temps.
Plusieurs fois, je suis partie rendre visite à Sheima mais elle n'adresse la parole à personne, ça me brise le cœur de voir ma sœur ainsi. Je prie chaque soir le Seigneur de lavait son cœur, pour qu'elle redevienne la boule de joie de vivre que j'ai connue.

Un matin, en allant acheté des affaires pour le petit, j'ai aperçu une silhouette, que je connais. Non je me trompe sûrement, j'avance encore un peu... Je suis figé, mes membres ne me porte plus, j'ai le vertige, mon cœur bat à une vitesse semblable à celui d'une voiture de course, j'ai les mains moites, de la sueur froide doit prendre place sur mon front. Près de lui se trouve une jeune femme, de la même couleur que moi : métisse. Je suis terrorisé, la dernière fois que je l'ai vu, j'ai faillit perdre la raison. Revenir ici, c'est forcément croisé son chemin.


Mon esprit vagabondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant