29.

332 16 0
                                    

Ces yeux brillent comme des pierres précieuse. J'ai envie de le prendre dans mes bras mais je me retiens. Je laisse passé en boucle chacune de ces phrases dans mon cerveau, pour savoir si c'est sincère ou non. Je ne sais pas mais, j'ai l'impression qu'il y a quelque chose dans tout ça. Derrière ces belles phrases, ce cache une chose : la solitude.

Je le regarde dans le blanc des yeux, mais il détourne le regard comme pour laisser tomber une larme mais pas devant moi. J'ose pas lui dire quoi que ce soit ; cet athmosphère est très lourd pour moi. Il arrive chez moi comme une fleur, qui cherche à ne pas faner. Il ne peut pas mentir sur le fait qu'il se rapproche de la religion, mais il peut très bien croire avoir « besoin de mon amour » hors que non. C'est juste son cerveau qui lui joue des tours, j'en sais vraiment rien. Je suis confuse par tout ça. Il me destabilise alors qu'il ne me regarde même pas.

Moi : « Macha'Allah. »

''Macha'allah'' le seul mot que j'ai pû sortir devant son monologue. On s'attendrait à un discours à la Martin Luther King, mais rien, juste un mot qui représente beaucoup pour moi. Lorsque il se retourne vers moi, une perle salée brillante coule sur sa joue. C'est rien comparée au flot de larme que moi je peux versé, mais ça m'a touché comme le jour où on était tout les deux dans la voiture ; j'ai mal au cœur, de le voir anéanti, solitaire, sans savoir quoi faire...

J'ai le cerveau en feu, et le cœur dans le même état. Il manque plus que les cendres pour compléter le tout.

« Je m'attends pas à ce que tu te jettes dans mes bras w'Allah, tu l'as déjà assez fait. Et, moi jt'est toujours r'fouler, mais tu sais bien que mon cœur c'est pas de la glace, j'suis humain, et j'ai des réactions humaines... Dans le quartier t'entends qu'avant j'étais comme ça, ou comme ça mais depuis tout les épreuves dans ma putain de vie, je sombre Kaïli.. hak Allah quelque fois j'aimerais redevenir le rajel que j'étais, maintenant j'ai des comportement de zemel et j'en suis conscient mais j'peux pas m'arrêter ! J'suis toujours khabat, que ce soit le matin ou le soir, quand j'essaye d'arrêter j'ai le corps qui refroidit, je tremble, et j'en ai besoin pour me réchauffer.. »

Il se livre plus que jamais. Je suis très attentif, mais je reste sur ma position. Oui, j'avoue que l'envie de flancher. J'arrive pas à placer les mots là ou il faut, donc je garde un silence de mort. Il me parle de l'alcool avec beaucoup de haine. Pour la première fois je reste digne, et je n'affiche aucun sentiment. Je sais qu'il a besoin de moi, mais cet amour que je ressens je veux qu'elle disparaisse et il doit disparaître avec cet amour. Je veux plus qu'il part de cette organe, et qu'il aille s'installer ailleurs ; je dois garder ma dignité face à lui. Je me suis toujours rabaissé. Je peux certainement l'aider, comme il l'a fait pour moi, mais je n'y arrive vraiment plus à cause de tout ces sentiments qui me ronge l'un après l'autre.

Moi : « Si tu pouvais voir à l'intérieur, j'ai le cœur en miette par ta faute, durant tout ces mois je t'est vouée un amour pas possible ; un amour qui mène à rien.. Plusieurs fois tu m'a fait comprendre que je ne suis pas faîtes pour toi, que je m'obstine pour rien.. Tu m'a interdis de voir ta famille, tu m'as interdis de t'aimer, je me suis efforcée à accepter cette vérité, jusqu'à cet nuit où tu m'a attrapée le bras sans me lâcher, dans tes yeux j'ai vu de la solitude, la famille à Soumaya est arrivée pour t'épargner la honte que je savais que tu ressentais je t'est pris.. Depuis que tu m'a aidé j'essaye de te remettre dans le droit chemin comme tu l'a fais pour moi, j'ai été maladroite, tout ce que tu veux mais je voulais être là pour toi...

T'est un homme avec un cœur énorme mais détruit par la vie. Tu m'a relevée, de jour en jour j'essaye de faire mon deuil grâce à toi.. Je me suis rapprochée du Tout – Puissant par tes paroles réconfortant. T'as fait rentrée en moi des valeurs que je n'avais pas au tout début, j'ai ré-appris à aimer la vie grâce à toi ; en partie grâce à toi j'ai une nouvelle vie. Je voyais en toi un sauveur, quelqu'un de très grand malgré ton addiction pour l'alcool, mais peu à peu tout a été brisé par ce sentiment ravageur qu'est l'amour ; toi tu m'as enfoncé en m'offrant des choses qui me rappelle la femme que t'aime et que t'aimera toute ta vie, t'a utilisé des mots violents envers moi ; j'ai tout subi, tout. Tu sais aucun homme n'a posé la main sur moi : en clair n'a posé ces lèvres sur les miennes et toi tu l'a fais, je ne le regrette pas mais tu sais ce que je regrette ? C'est de t'avoir connu.

Tu as allumé une flamme, que tu éteint chaque fois que tu me parle de choses que je ne veux pas savoir. J'ai toujours pleuré, je me suis montré faible devant toi... Mais aujourd'hui pour une fois dans ma vie, je veux être une femme digne, quelqu'un avec un honneur, et je ne veux pas être souiller. Tu devrais vivre ta vie et laisser la mienne en paix, car dans ma vie t'est qu'un serpent venimeux qui a craché son poison sur mon cœur.

Je ne te hais pas, loin de là ; je veux juste que tu me laisse souffrir ou être heureuse seul, et sans toi.. T'as besoin de moi, je le sais mais je ne peux plus rien pour toi. Tu peux remonter la pente seul, tu n'as besoin de personne Khalis même pas de moi. Je suis juste un élément perturbateur dans ta vie, rien d'autre.. Je ne suis pas une pierre précieuse, je suis juste une Créature de Dieu, qui a essayé de t'aider mais qui a fini par succomber au mirage de l'amour. On ne peux ni être amis, ni avoir une relation quelqconque.. Oublie tout : notre rencontre, et ce malentendu qui nous lie. »

Mes paroles sont dur à dire, et à entendre pour lui certainement. Je lui ai envoyé une grosse claque avec mes mots, je le sais car en moi il cherchait refuge, il cherchait de l'aide mais c'est impossible d'aider un homme qui est sous le charme du Sheytane. J'ai piétiné tout en un quart de seconde.

Je sens l'avoir blesser. Il sort de chez moi en claquant la porte et en lançant un « J'suis qu'un zemel ». Les larmes me montaient, mais je n'en ai laissée coulé aucune. Ces petite perles devraient être versée pour quelque chose d'important comme la religion et non pour des chose hram. Ça fait mal de le voir partir après avoir dis tout ces mots.

Tu sais Khalis, je ne regrette pas ces mots. C'est pour ton bien que j'ai dis ça ? Je me pose à moi même la question car je ne sais pas. Tu dois pensé que je fais ça pour te donner une leçon, mais loin de là c'est juste que le poid de l'amour que j'ai envers toi me pèse. Je veux juste qu'elle parte avec le temps et peut – être que nous deux ça redeviendra comme avant : je rêve... Après ces dures paroles tu ne voudra plus entendre parlé d'une dénommée Kaïli, ça je l'ai ressentie dans ta voix. Je te prie ne te met pas dans des états incontrôlable pour quelque chose de si anodin comme ce que je viens de te dire. C'est blessant, je le sais, je mérite une grosse baffe. Mes faiblesses tu les connais mieux que personne car en un regard t'as compris les sentiments qui naîssait que j'ai voulu niée, et en quelques lettre t'as sû me faire oublié tout ça. L'Amour avec un grand ''A'' est un sentiment qui provient de la divinité, mais qui doit être donnée qu'au personne qui le mérite ; comme on dis ''les sentiments ne se contrôlent pas.''

J'ai un besoin de me confier immense et un besoin de demander au Tout – Haut de prendre soin de cet homme et de ne pas le laisser s'égarer. Les mains dirigés vers le ciel, je commence à faire des Dou'aa. Je veux que Allah, me donne la force de combattre ce monde rempli d'embûche et de problème, je veux aussi qu'il efface tout signe de Khalis de mon cœur.

Je médite sur ma vie : j'agonise à chaque moment, je n'est que Sheima et sa petite famille dans ce bas monde. J'ai jamais connu l'épanouissement, c'est eu qui m'ont appris la richesse de cet vie, et surtout la richesse de la religion. Une famille dans le Dîne c'est tout ce qui peut te relever dans tes peines.

Le réveille se fait à cause des coups donnés sur la porte. Je vais très lentement ouvrir et c'est Azzedine qui rentre en furie dans mon appartement. Tout d'abord, comment il se permet de rentrer sans permission ? Ensuite pourquoi il me regarde de haut en bas ? Et là, il se tape un fou rire, impossible à arrêter.

« Wesh tu connaîs pas les habits ou quoi ? Téma comment t'est sapé mon frère ! »

Moi : « Je te permet même pas de rigoler, et déjà pourquoi tu frappes chez moi comme ça ? »

« Arrêtes de parler comme les gawrias, j'ai la te-tê à Khalis oim ? Hassoul, j'dois te jacter en deuspi ! »

Moi : « Si c'est pour mon numéro c'est mort, les hommes comme toi devrait être exilé dans une île que pour eux ! »

« Sah tu parles trop comme les babtou, faut arrêter hein, t'est pas dans l'entreprise tah les USA hein, et crois pas t'est une star pour que je demande ton numéro ! Déjà j'en veux plus de ton putain de num teh khra ! »

Moi : « Le rapport entre les blancs ? Et les américains s'il te plaît ? »

« Azi ta gueule w'Allah il vaut mieux ! Hassoul, tahu l'autre là, Farah ! »

Je l'avais complétement oublié, la pauvre. Quand j'entends son prénom, je me réveille d'un trait.

Moi : « Elle a quoi ? »

« Elle s'est réveillée e.. »

Moi : « El hamdoulleh. »

« Ta gueule j'fini non gamine ! Assam m'a envoyé un message pour ta face, et sah prends au sérieux tout ça parce que tu pourrais le regretter, c'est un gros batârd ce mec et tout le quartier le sais, il peut faire du sale que tu sois une go ou un keum ! »

Moi : « Hein ? »

« Tout ce que t'a vu hier, tu dois l'oublié, c'est comme si ça n'a jamais existé, et t'aura aucun problème. »

Moi : « Il a commis un crime, et c'est hram ce qu'il a fait. »

« Dans ce monde tu dois faire des choses hram pour te nourrir ou te faire respecter.. »

Moi : « C'est quoi cette devise Azzedine ? Si il l'avait tué sous mes yeux, je devrais fermer ma bouche ? Et si elle sort de l'hôpital qu'il la tue ? Et si elle veut porter plainte ? Il réfléchit pas à tout ça lui ? »

« Déjà Assam, c'est pas n'importe qui oublie pas c'est l'Ancien, et Farah elle portera pas plainte ça c'est sûr elle sait ce qui l'attends. »

Moi : « Si c'est l'Ancien il devrait être plus sage, résonnée les plus petits mais non, il fait n'importe quoi, je ne le connais pas personnellement mais c'est quelqu'un de très dur et sans valeur ! »

« Toi, tu parles trop w'Allah, écoutes ce que j'dis et t'aura rien ! »

Moi : « J'veux aller la voir.. »

J'ai pris son silence pour un ''oui'', donc je lui ai dis de revenir dans deux heures.

Le blanc exprime la pureté, mais cette peinture blanche sur ce mur est une sorte d'appelle à la mort. C'est ça l'hôpital. On sent l'odeur de la mort dans chaque recoin. La chambre de Farah est entrouverte et on peut la voir essayer d'attraper le bouton pour appeler un infirmier. Azzedine sans frapper rentre dans sa chambre.

Je l'observe : elle est pâle, défigurée. Son visage respire le néant total. Une si belle créature du Tout – Puissant dans cet endroit rempli de tristesse. Quand je l'ai vu souffrir devant moi, j'en ai eu mal au cœur, et là c'est encore pire. Elle regarde Azzedine, puis moi à tour de rôle.

Moi : « Salem aleykoum .. »

« Wesh Kaïli, t'a du respect pour ça ? Passe le salam à quelqu'un qui le mérite ! »

Moi : « Azzedine, tu peux partir ? »

Il lance un « pff » et un regard méprisant à l'égard de Farah. Je m'approche de son lit et m'assoit sur une chaise placé à l'extrémité du lit.

Moi : « Je m'appelle Kaïli, c'est moi qui a appellé les ambulances tu va bien ? »

« Farah. »

Sans même me regarder, elle me lance ça. Le regard dans le vide de son côté, et mes yeux sur elle de mon côté, j'entame la conversation.

Moi : « J'espère que tu va bien ? »

« T'a entendu ce qu'a dit Azzedine, je mérite pas, je mérite rien.. J'te remercie pas, t'aurais dû me laisser mourir ! Mon visage est défigurée, tu crois qu'une personne peut vivre ainsi ? Je préfère creuver que voir mon visage comme ça ! Qui va me regarder maintenant ? Hein qui ? Je suis devenue un cadavre vivant ! Par ta faute ! Fallait pas m'aider !

Me lever et me regarder dans la glace pour voir cette horreur ? Jamais ! Il aurait dû me donner la mort mais toi comme un diable t'est venue m'aider ! Maintenant tu dégage et reviens même plus ! »

Tant de mépris dans un tout petit corps ? C'est abhérent. J'aurais aimé lui dire que pour Dieu la beauté ne compte pas, le jour du jugement aucun de nous ne sera jugé ni pour sa richesse, ni sur sa beauté, mais sur la bonté de son âme. Farah doit être le genre de personne qui ce souci de son apparence, qui ce soucie des paroles des autres. J'ai préféré ne rien lui dire et prendre la porte. Au moment où j'allais ouvrir pour partir, il apparaît devant moi. Avec le même regard.

Mon esprit vagabondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant