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Mais que fais – t – il dans mon appartement ? Comment a – t – il sû où je me trouve ?

Au tout début, je ne me suis pas vraiment rendu compte mais c'était le fruit de mon imagination.

Cet homme que j'ai cru voir, non, ce n'est pas lui. J'étais vraiment soulagé. J'ai cru voir son visage. Lui ? Vêtu en qamis ? Impossible. Après toute ces années de dur labeur avec ma mère Allah Y Rahma pour nous reconstruire, s'il osait mettre un pied chez moi, ou si il cherchait à me rechercher, je crois que je penserais à le détruite comme lui l'a fait. Il a tout détruit sur son passage tel un ouragan. Étant enfant je l'admirais, mais en grandissant, j'ai compris quel genre d'homme il était et qu'il sera toujours. Par sa faute, ma mère s'est plongé dans l'alcool, dans une vie qui n'a jamais était la sienne. Son erreur à coûté beaucoup de souffrance en mon égard, j'ai perdu un frère et une mère. C'est lui, le responsable de tout ces malheurs qui m'a frappé.

Oui, j'ai cru voir mon géniteur. Cet homme que j'appelerais tout simplement A. Même maintenant prononcé son prénom j'y arrive pas. C'est le prénom à ne pas prononcé devant moi. Il m'a achevé quand il est parti, et à laisser Oûmi, Nazir et moi. C'est un simple lâche, c'est le seul mot qui le définit. Je ne pense pas à l'insulter, même si ce n'est pas l'envie qui me manque. Son orgeuil, sa fierté, et l'amour qu'il n'a jamais ressentit pour ma mère prouve que ce n'est pas un homme. L'apparence montre sa virilité, mais pour moi ça ne sera jamais un vrai homme, ni mon père, juste mon géniteur. J'ai vécu « sans [re]pérère » car il a pris le large. Pensé à le pardonner, serait un suicide pour moi. Que le Tout – Haut pardonne mes paroles, je sais que le pardon fait parti de la religion et que le seul qui peut le juger est Allah Azzawajel, mais je ne peux pas, c'est au dessus de moi.

Et, l'homme que j'ai pensé être lui n'étais que le mari d'une voisine qui revient tout juste de son pays natal. Ce jour magnifique pour moi, pendant quelque minute je l'ai gaché par sa faute, même si ce n'était pas lui, j'ai quand même eu une pensé en sa personne, et ça me dégoûte tout simplement. Pendant quelques minute je me suis isolé dans ma chambre, personne n'a vraiment remarqué mon abscence et c'était tant mieux. J'ai repris mes esprits et je suis retournée avec les ''invités''.

En arrivant dans mon salon, Azzedine n'était plus là. Pourtant un visage que j'espérais voir était là. Il est si bien vêtu. Son visage est rayonnant, et il est souriant. Tbarakallah, son charme, sa beauté est la même que celle de sa mère. Il me voit. Je baisse la tête parce que notre dernière discussion n'a pas vraiment été la meilleur, et je le regrette. Durant plus d'un mois on ne s'était pas adressé la parole, et aujourd'hui il est là devant moi. Mais surtout près de moi et ça apaise mon cœur.

Il s'avance vers moi.

Khalis : « Salem aleykoum, aîd mabrouk. »

Il me tend sa main que je sers, j'ai ressenti comme une décharge électrique sur tout mon corps. Un frisson à parcourut chaque centimètre carré de ma peau. Il a un effet sur moi incroyable. Sa main a exercé une attraction sur mon corps que je n'avais pas ressenti depuis qu'on s'est quitté en mauvais terme. Les mêmes sentiments, même plus fort réapparaît. Khalis, a su déchiffré mon cœur, mais il a su aussi l'exterminé. En quelques mots il a réussi à me faire comprendre l'impossibilité de mes sentiments à l'égard de sa personne. J'ai eû la sensation que tout les deux, sur le moment étions de simple inconnu, de simple voyageur qui n'arriveront jamais à destination. Son âme déchiré, son cœur brisé ne pourront jamais être ''réparé''.

Quelques minutes plus tard, il est partie. Je vois et entends en boucle son sourire, et le son de sa voix qui ne cesse de me bercer. Pourquoi penser à tout ça alors que c'est impossible ?

Pourquoi aimé un homme qui ne m'appartiendra jamais ?

Tellement de « pourquoi » sans réponse. La nuit commence à tomber, c'est le néant dans mon appartement, il ne reste que Sheima. On range tout. Je suis toujours dans mes pensées. Je vois les lèvres de Sheima bougé mais je ne l'écoute vraiment pas. Je réponds que par des ''oui'' hors je n'ai rien compris, ou rien entendu à ce qu'elle me dit.

À un moment elle m'a secoué.

Sheima : « Depuis tout à l'heure, je te parle. »

Moi : « J'suis désolé.. »

Sheima : « C'est Khalis ? »

Moi : « Hein ? »

Sheima : « Quand il est arrivé, t'a commencé à changer de tête, et à rêvasser. »

Moi : « Pas du tout.. »

Sheima : « Si tu l'dis.. »

Elle n'a pas insisté. C'est une qualité que j'aime chez Sheima, elle n'est pas curieuse, elle sait très bien que quand je serais prête je lui parlerai. Elle a une très grande patience, et c'est une très grande qualité. C'est prouvé que « La patience est une vertu ».

On a tous rangé, et j'ai décidé de la raccompagner. J'avais toujours mon voile sur ma tête. Le vent souffle dans mes oreilles, c'est comme des petits murmure très apaisant. Je suis resté un peu parlé, et mangé avec « ma petite famille ».

Sur la route en rentrant, j'étais tellement dans mes pensés, et concentré à regarder mes pied que je me suis pas rendu compte que je venais de dépasser mon immeuble. Mais, en faisant demi – tour, nos regards se sont croisés. Je préfère avoir la tête baissée, pour ne pas être destabilisé. Je ne veux pas qu'on parle de ce qui s'est passé à notre dernière discussion. Je ne veux pas qu'il me rappelle sa triste réalité. Je veux juste rentrer chez moi et m'allonger, en me plongeant dans mes pensés.

J'ai pris mon téléphone, et je fais semblant qu'on m'appelle. Cette ruse était vraiment pas très raisonnable, vu que j'étais devant lui, et j'ai pris mon téléphone et l'est placé dans mon oreille. Il s'en est rendu compte.

Khalis : « Tu m'évites ? »

Moi : « Quoi ? »

Khalis : « Fais pas ze3ma t'est au phone parce que ça marche pas.. tu m'évites ? »

Moi : « J'évites personne.. c'est l'Aîd, et avant ça c'étais le ramadan donc voilà. »

Khalis : « J'sais, j'sais. »

Moi : « J'dois rentrer, salem Khalis. »

Khalis : « Attends ! »

Moi : « Oui ? »

Khalis : « Tu portes le voile maintenant ? »

Moi : « Non, pourquoi ? »

Il me montre le voile que j'ai sur la tête.

Moi : « Ah ça.. je voulais le porté pour l'Aîd donc voilà. »

Khalis : « En tout cas ça te va bien, ça fais ressortir tes yeux. »

Son compliment, m'a fait du bien. Je sais pas, mais j'ai sourie, un tout petit sourire en signe de merci. Même si j'étais gêné, mais bon, juste l'entendre me fais du bien. Tant que notre discussion ne tourne pas sur Lamia & Khalis, tout se passe bien.. enfin..

J'aimerai tellement te dire que je t'aime, j'aimerai sortir ce mot que jamais je n'ai prononcé à un homme. Je vois que tu sois le premier. J'aime tout chez toi. Tes défauts, je ne l'ai vois pas, quand tu parles les maladresses que t'as pû commettre j'en fais abstraction. À notre rencontre, tu m'a dis que j'étais maladroite, mais cet maladresse c'est toi qui l'a. Dans tes mots, dans tes gestes, tu te rends pas compte, que tout ça augmente tout l'amour que je ressens pour toi.

Khalis : « J'voulais te poser une question ? »

Quand il a dis ça, j'appréhendais beaucoup sa question. Pour moi il allait me poser des questions du genre « Ça t'as fais mal que je te raconte mon passé ? » ou « Tu veux plus me voir ? ». J'ai très peur de ces questions. Je sais que je l'aime mais je nie tout en bloc pour qu'il ne se sente pas obliger de m'aimer, ou de s'éloigner de moi.

Khalis : « Azzedine faisait quoi chez toi ? »

Moi : Azzedine ?.. il était venu pour me souhaiter une aîd mabrouk, comme tout les gens qui était présent. »

Khalis : « Fais attention à ce mec, c'est pas quelqu'un à fréquenter, je sais de quoi je parle, et je veux pas qu'il te fasse quoi que ce soit. J'veux pas le voir autour de ce quartier, ou autour de toi, j'peux pas. »

Moi : « Il a rien fais de mal.. »

Khalis : « Tu le défends ? »

Moi : « Non, je ne le connais pas et il m'a rien fais.. »

Khalis : « Crois moi, ça va pas t'attarder, si tu continue à lui parler. »

Moi : « Merci du conseil. »

Khalis : « C'est pas un conseil ! »

Moi : « Hein ? »

Khalis : « Comprends le comme tu veux, j'veux pas que tu parles avec.. parles avec tout les mecs que tu veux, mais pas lui ! »

J'ai pas vraiment compris son comportement, et pourquoi il en veut tant à Azzedine, qui est très agréable comme garçon, même si il est un peu bizarre et très curieux. Il m'a rien fait, donc je ne vais pas le juger, ces intentions envers moi, je ne les connais pas. En tout cas, tout ce que me dis Khalis, je le prends en compte car je sais qu'il veut mon bien. Je le regarde, comme pour lui dire. Tu ne vois pas mes yeux comment ils brillent de milles feux quand ils croisent ton regard ?
Je ne l'ai pas regardé très longtemps, j'allais partir, quand il me prit dans ces bras. Pourquoi ? Hein pourquoi ?

Au contacte de son corps, mon cœur à accélérer, je croyais m'étouffer. Des bouffés de chaleur, et les même frissons que quand il m'a serrer la main sont réapparut mais encore plus intense. J'ai eu le réflexe de le serrer encore plus fort, certainement pour ne pas le laisser partir. Ces bras étaient comme une sorte de bouclier, comme si personne ne pouvait m'atteindre. Je me rends compte que c'est la troisième fois qu'il me prends dans ces bras, qu'il a se réflexe qui n'est pas désagréable pour moi. Au tout début c'était quand j'allais mal, mais cette fois je ne comprends pas pourquoi il a fait ça.

Sur le moment j'ai profité de l'instant, en ne pensant pas que j'étais près de mon immeuble, que sûrement on aurait pû nous voir. Je ne pense à rien, je reste concentré sur ces bras. Ce moment à durer peut-être quelque seconde mais pour moi c'était une éternité.

Je le regarde, et il me souris.

Khalis : « Rentre chez toi. »

Moi : « T'est un peu bizarre, mais bon salem.. »

Gâcher ce moment ? Oui, je l'ai fait. Je sais qu'il est au courant de tout ce que je ressens, il peut certainement lire sur mon visage, mais moi je ne l'avouerais sûrement pas.
J'arrive chez moi. Je fais quelque chose, que jamais je n'aurai pensé faire, écrire des lettres que jamais il ne trouvera. Je gratte sur ce papier, j'exprime tout les sentiments que je ressens que jamais je n'aurai en retour. J'explique la façon dont j'ai pû tomber amoureuse, et surtout c'est quel trait de son caractère qui m'a envoutée à ce point.

Les lettres sont voués à être lu par le destinataire un jour, c'est lui qui va donner vie et sens à tout ces écrits, mais chaque mot que j'ai pû écrire définisse un sentiment particulier, que seul moi pourrait déchiffrer, ou même celui qui as volé mon cœur. Je m'endors sur cette journée.

La rentrée c'était bien passé pour moi. J'ai repris mes habitudes. Je fais toujours mon petit boulot de femme de ménage quand on a besoin de moi et j'arrive à me nourrir. Les jours sont passés, et j'ai vu Sonia toute seule. C'est elle qui m'a mise au courant de manière très désagréable la situation.

Moi : « Salem aleykoum. »

Sonia : « Ouais, à ce qu'il paraît t'est posé avec Khalis ? »

Moi : « Quoi ? »

Sonia : « Fais pas genre, dans ce quartier tout ce sait. »

Moi : « N'importe quoi, tu racontes que des bêtises. »

Sonia : « Getlek bêtise, tu bouleverses la vie de tout le monde en arrivant.. t'as réveillé un fantôme tu l'sais ça ? Maintenant t'est dans la bouche de beaucoup de gens.. Et tu fais mal à Hadidja ! »

Moi : « Mais j'comprends rien, Khalis c'est un ami, quelqu'un de proche mais rien d'autre. »

Sonia : « C'est pas ce qui se dit ! »

Moi : « Et Hadidja elle fait quoi dans toute cette histoire ? J'lui ai rien fais à ce que je sache. »

Sonia : « T'est aveugle ? Depuis toute petite, elle rêve de Khalis. Elle l'aime ! »

Maintenant je comprends mieux sa réaction à mon anniversaire, et la réaction de Khalis quand il lui a parlé mal.

Moi : « J'ai rien avoir avec tout ça. Prends toi au gens qui raconte n'importe quoi.. salem. »

Elle me parlait, mais je l'écoutais même plus. Je marche tout en pensant à toute cette histoire. J'ai rien fais de mal, j'ai rien boulverser. Khalis est aussi dans le cœur de Hadidja, mais aucune de nous deux ne l'aura un jour. Son cœur est pris. Son cœur appartient au fantôme de Lamia, et ça à jamais. Hadidja l'a compris et moi aussi donc je n'ai rien à me repprocher. Ce quartier à des oreilles et une bouche, tout ce qu'il entends ou voit est répété.

Je suis sur un trottoir pour rejoindre un arrêt de bus, car entre temps ma voiture m'a lâché et c'est quelqu'un de la famille de Sheima qui s'en charge pour la réparer. Je réfléchis tout en écoutant de la musique. J'arrive à l'arrêt, je m'assois. Je rêvasse comme d'habitude, quand deux hommes viennent vers moi, je vois leur chaussure, mais je ne relève pas la tête.

Quand l'un d'eux, me secoue et me sors de mes pensées. C'est tout simplement Azzedine que je n'avais pas vu depuis très très longtemps, accompagné d'un autre homme qui à l'air plus âgé, j'aurais dis dans les vingt-six ou vingt-huit ans. J'enlève mes écouteurs.

Moi : « Salem aleykoum. »

Ils me répondent tout les deux.

Azzedine : « Bien ? »

Moi : « Al hamdoullah et toi ? »

Azzedine : « Ouais ouais. J'te présente Assam, elle c'est Kaïli j'crois d'après ce que j'ai entendu. »

Assam : « Il la détruite, et il va la détruire aussi.. avant c'étais Lamia maintenant elle. »

Il transmettait beaucoup de rage dans ces paroles. La haine dans son cœur se ressens.


Mon esprit vagabondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant