Je suis intrigué par ces bruits, ces cris et surtout le ''BOUM'' qui as retentit et m'as fait sursauté. J'ouvre ma porte lentement pour ne pas attirer l'attention sur moi, ce n'est pas vraiment de la curiosité mais de la peur qui me pousse à vouloir savoir ce qui se passe dans le couloir. L'ouverture qui se fait longtemps me fait entrevoir Khalti Fathimâh en pleure et Dounia la sœur à Khalis, et bien évidemment Khalis qui est celui qui cris et le perturbateur de tous. J'aperçois un jeune homme d'environ l'âge de Khalis, je ne l'ai jamais vu auparavant, tous les deux sont dans un état d'énervement mais le plus voyant est Khalis car il cris, et ces cris retentissent avec beaucoup de rage. Quelques voisins sont derrière leur porte à regarder la scène mais n'ose pas intervenir, cette situation peut dégénérer à tout moment mais personne ne bouge le petit doigt.
Khalti Fathimâh : « Wouldi stop, arrêtes toi ! Pourquoi tu fais ça hein ? T'en as pas marre de me faire du mal ? T'en as pas marre de rendre ta mère aussi triste quand t'est énervé ? T'en as pas marre hein ? »
Dounia : « Yemma arrête, viens on rentre. »
Khalti Fathimâh « Je laisse pas mon fils dans cette état, Ya Rabbi aide nous, fais lui reprendre la raison! »
Dounia : « Hafek arrêtes Khalis, regarde yemma. »
Khalis ne regarde aucun des deux, il est vraiment énervé et tout en serrant ces poing on peut voir qu'il va faire quelque chose de mal.
Khalis : « Toi fils de pute ! Tu viens chez moi ? Tu viens demander des bails comme aç à ma petite sœur ? Tu viens gratter l'amitié c'est aç ? Ahcheum non ? T'est v'nu au mariage de Jawed, mon refré et ze3ma après tu viens demander des infos à ma reuss ? Pourquoi t'est pas passé par moi ! Un gros hataye ! »
Le jeune homme « Frère, wesh redescend, t'interprète tout mal, c'est pas comme si c'était.. »
Khalis « M'appelle pas frère ! »
Sans le laisser le temps de répondre, Khalis lui donne un coup sur son ventre, et le fait tomber des escaliers, ce geste violent je n'aurais jamais cru qu'il en serait capable. Je ne le reconnais pas du tout à ce moment là, cette scène m'as choqué et à provoqué en moi une sensation de peur, je tremble près de ma porte en l'imaginant aussi violent. Cette violence est sûrement dû à un mal entendu, car je ne connais pas un homme avec autant de haine dans le regard. Je sors de mon appartement pour essayer de calmer Khalti Fathimâh malgré mon pyjama et mes cheveux en pagaille, je sors. J'ai mal pour ces deux femmes.
Sa mère est devenu hystérique, elle se dirige vers Khalis, et le donne des coups, qui ne le font pas du tout bouger, il regarde l'homme qu'il vient de faire tomber, et sur Dieu, le sourire qu'il as affiché sur son visage m'as fait d'autant plus peur que son acte, ce cœur renfermer est capable de faire ça ? Et en plus il est capable de sourire aussi sadiquement.
Après quelques minutes d'observation, il tourne sa tête vers sa mère et la prend dans ces bras, ce geste était touchant mais à la fois ce geste me faisait très peur. J'essaye de calme Dounia qui est en pleure, ce petit visage innocent avec des larmes dans les yeux, fait vraiment mal à voir. Ça se voit que c'est une petite fille fragile, ces long cheveux noirs font ressortir ces yeux noyé dans la tristesse de voir son frère agir ainsi.
Khalti, se détache de Khalis et descends les escaliers pour aller voir si le jeune n'est pas blessé, je rassure un peu Dounia et lui dis que je vais voir sa mère. L'effet de passer près de Khalis me fait frissonner, il se rends pas compte tout de suite que je passe près de lui mais quand il me voit descendre les escaliers il m'attrape le bras. Nos deux regards se croisent comme quand on était dans sa voiture, et je peux lire du regret dans ses yeux, je vois qu'il regrette son geste mais à la fois qu'il l'as fait pour une raison. J'enlève sa main de mon bras et descends les escaliers.
Moi : « Khalti, ça va ? Euh... tu t'est pas fait mal ? »
Khalti : « Excuse mon fils, il est très colérique, je suis vraiment désolé je sais pas ce qui s'est passé mais s'il te plaît pardonne le. »
Le jeune homme : « J'crois que j'me suis cassée le bras, j'ai trop mal zeubi ! Et tranquille Khalti. »
Moi : « Tu veux que je te ramène aux urgences ? »
Le jeune homme : « Prends mon portable et appelle la dernière personne que j'ai appellé pour v'nir me chercher. »
Moi : « D'accord, il est où ton téléphone ? »
Le jeune homme : « Dans ma poche, cimer hein. »
Moi : « Y a pas de quoi. »
J'essaye tant bien que mal de prendre son portable et je fais ce qu'il m'as dis. C'est une femme qui as répondu, je lui ai expliqué la situation et elle as dis qu'elle arrivait. Sous le regard de Khalis, j'essaye d'aider le jeune homme à sortir dehors, il n'y a personne dans le hall. Il fait froid dehors, le vent me fait tressaillir.
Moi : « Il s'est passé quoi avec Khalis ? Si c'est pas trop indiscret. »
Le jeune homme : « En deuspi c'qu'il faut comprendre que je voulais un numéro et c'était sa sœur que j'ai eu et il est arrivé par derrière, et il m'as fais descendre et voilà. »
Moi : « Mais pourquoi s'énervé pour un truc si bête ? »
Le jeune homme : « C'est pas si bête que ça, vu tout le zgah qu'il as fait, il s'est énervé, j'me suis énervé, il criait, et je l'écoutais et puis v'la..zeubi.. ça fait mal ! »
Moi : « En tout cas j'suis désolé pour toi.. »
Le jeune homme : « Ah.. putain ça nique.. non tranquille hein. Tu t'appelles ? »
Moi : « Je t'aide mais j'vais pas non plus être ami avec toi, j'suis désolé. »
Le jeune homme : « Tranquille.. putain.. moi c'est Azzedine. »
Moi : « Ah. »
Ça se voyait qu'il souffrait énormément.
Mais pourquoi cette réaction aussi poussé de Khalis ?
Pourquoi autant de haine pour un rien ?
Une femme arrive quelques minutes plus tard, et Azzedine rentre dans la voiture en me disant au revoir, je pense qu'on se reverra pas de si tôt. J'avais un peu pitié de lui, car en tombant des escaliers il aurait pû mourir, ou avoir quelque chose au niveau du crâne, mais je me suis al hamdoullah tout ça s'est pas passé. Je rentre dans l'immeuble, il n'y a ni Dounia, ni Khalti, la seule personne que je vois c'est Khalis en plein réflexion sur les escaliers.
Je me rends vraiment compte qu'il regrette son geste impardonnable, surtout qu'il était devant sa mère et sa sœur.
Il ne lève pas sa tête vers moi et commence à parler.
Khalis : « W'Allah j'voulais pas, pourquoi j'ai fais ça d'vant yemma hein ? Pourquoi ? »
Je tremble, mais je sens qu'il as vraiment besoin de moi donc je m'assois près de lui.
Moi : « Tu t'es pas contrôlé. »
Oui, je cherché une excuse à son comportement, même si aucune excuse peut changer ce qui vient de se passer. Il n'aurait pas dû agir ainsi.
Khalis : « J'aurais pû le tuer, et j'ai souris comme un hmar, ouais j'ai souris, j'deviens parano, j'deviens ouf ! J'fais trop le rajel alors que j'suis rien du tout, j'suis juste un corps sans vie. Sah, j'fais semblant de vivre, y a que la mort sur mes mains, y a que ça.. l'ombre du sheytane me suis à chacun de mes pas et j'arrive pas à me contrôler après. »
Moi : « Dis pas n'importe quoi, tu vois t'as pris conscience que t'as fais du mal à cette personne aujourd'hui et c'est ça qui fait la grandeur de ton cœur, t'est quelqu'un avec beaucoup de principe et je pense que ce qu'il voulait t'as mis hors de toi et puis voilà, tu devrais apprendre à te contrôler.. on t'as vu agir ainsi, et son sait que c'est pas ta personnalité. »
Khalis : « Ce fils de pute voulait ton numéro, et il passe par l'intermédiairee de ma reuss, il as même pas honte ! J'avais envie de l'enculer w'Allah, sah j'regrette pas ! »
Moi : « Il voulait mon numéro ? Hein ? »
Khalis : « Ouais, et il viens chez oim pour ça ! Pourquoi il est pas v'nu te voir directement hein ? Pourquoi il vient frappé à ma porte ? »
Moi : « Tu t'est vraiment énervé pour un rien, mais c'est bizarre qu'il vient demander mon numéro, je le connais même pas. »
Khalis : « C'est ça les dalleux Kaïli, il veut juste faire n'importe quoi après te lâcher comme une chienne, j'le connais ce fils de pute, j'le connais plus que j'connais ce quartier ! »
Moi : « .. »
Khalis : « Qu'ils remettent plus les pied ici ou j'le shlasse w'Allah j'le shlasse cette enculé.. et toi jamais t'entends, jamais tu donnes ton numéro à n'importe quelle personne de ce quartier ! Même moi j'viens pas taper à ta porte demander ton num et lui viens taper à la mienne ce fils de chien ! »
En me disant « jamais tu ton numéro à n'importe quelle personne de ce quartier » il m'as regardé droit dans les yeux, pour bien me le faire comprendre, et sa volonté de vouloir me protéger m'as apaiser, j'ai compris qu'il tenait vraiment à moi, comme il tient à sa sœur, à ce moment là j'ai interprété ces paroles comme tel.
Moi : « Tu peux pas dire que tu ne regrette pas, car tu le regrette.. et Azzedine t'en veux pas j'crois. »
Directe il se tourne vers moi, l'air vraiment surpris.
Khalis : « Attends comment tu connais son prénom ? Me dis pas que tu lui as demandé ? »
Moi : « Non du tout, il me l'as dis, il m'as demandé le mien mais sur tout ce que tu veux, j'ai rien dis. »
À ce moment là j'ai eu besoin de m'expliquer, je veux pas que la confiance qu'il commence à avoir envers moi finisse en un clignement de cil à cause d'un simple prénom.
Khalis : « Parle lui pas, c'est pas quelqu'un de bien ce mec. »
On est resté sur les escaliers sans parler, pour une fois on restais silencieux, et ce silence pesait sur nos douleurs respective, à la base quand je suis avec lui je pense à rien car il parle et ça me permet de m'évader mais là d'un coup l'abscence d'une famille se fait ressentir. En voyant sa famille, très soudée, qui partage leur peine et leur joie. Mon cœur ce serre, j'aimerais tant que ma mère soit là aujourd'hui et voit les gens formidable qui m'ont fait remonter la pente et particulière Khalis et Sheima ces deux anges qui m'appuie depuis quelques mois. Sans eux je pense que je serais au fond du puit de l'enfer.
Khalis : « T'est dans tes pensées là ? Depuis tout à l'heure je te pose une question kehloucha ! »
Moi : « Non, non, vas-y. »
Khalis : « T'est sortie de chez toi comme ça toi ? J'suis quasiment sûr que même tes dents tu les as pas brossé ! »
Moi : « Pour ton information mon petit j'ai brossé mes dents, et je regardais la télé au moment du vacarne mais j'ai tout abandonné pour voir ce qui se passe. »
Khalis : « T'est curieuse en vrai. »
Moi : « C'est pas de la curiosité, si je n'avas pas entendu ce gros ''boum'' à mon avis je serais pas sortis, mais ça m'as fais sursauté, d'ailleurs ça venait d'où ? »
Khalis : « Regarde le mur. »
Je regarde et il y avait une petite marque d'un poing, je suppose directement que c'était le sien, je prends sa main, et je vois qu'il saigne un peu. Sur le coup voir du sang sur lui, m'as fait peur. Et je me suis pas vraiment rendu compte que j'avais pris sa main, donc comme une enfant, je souffle sur son poing, pour atténuer sa douleur, je sais c'est enfantin mais c'est ceux à quoi j'ai pensé à ce moment là.
Lui, il ne dis rien et me regarde faire. Son regard sur moi, je le sentais mais j'étais à fond dans ce que je faisais. Mon geste était comme celui de ma mère, je me rappelle enfant, je m'était fais une égratignure en tombant et elle avait soufflé sur ma blessure, c'était vraiment un geste très tendre et juste ce geste m'avait ''guérit'' tellement j'attendais de l'amour venant d'elle dans mon enfance.
Khalis : « Saha, tu m'as guéri. »
Il était mort de rire, son rire m'as automatiquement donné un sourire en coin. Je lâche sa main et le regarde rigolé. Il a un rire très communicatif, quand il rigolait son visage fatigué comme d'habitude ne se voyait pas trop. Il avait toujours sa dégaine de ''banlieusard'', d'homme de la rue c'est ce qui se voit quand on le voit la première fois, mais à l'intérieur, c'est quelqu'un de fragile et qui reflète beaucoup de souffrance mais qui ne le montre qu'on présence de personne dans la même situation que lui. Ça se voit qu'il fait semblant d'aimer la vie pour ne pas sombrer.
Moi : « T'as arrêter de boire ? »
Khalis : « Tu veux savoir la vérité ou le mensonge ? »
Moi : « Je connais déjà la réponse, et tu devrais vraiment arrêter. »
Khalis : « T'inquiète. »
Moi : « Bon, moi je rentre c'est pas que je m'ennuie mais le mariage m'as épuisé j'vais me reposé avant que Sheima arrive. »
Khalis : « Salem, petite. »
Moi : « Tu pourrais un jour m'appellais par mon prénom ? En tout cas fais attention à toi. »
Khalis : « Ouais ouais ouais, Kaïli. »
C'est pas la première fois qu'il dit mon prénom mais cette fois ci j'ai senti quelque chose d'inexplicable dans sa voix. Je me lève et lui enlève sa casquette en partant, un geste encore enfantin mais qui lui donne un sourire.
Khalis : « Replace ma casquette et casse toi. »
En me disant ça, il me tient le bras.
Moi : « Un jour, un jour. »
Khalis : « J'rigole pas ! »
Moi : « Est-ce que je rigole ? »
Khalis : « T'as trop pris la confiance, faut qu'on te dresse la maladroite ! »
Moi : « Ouais ouais ouais. »
J'les dis de la même façon que lui, et j'ai retiré ma main rapidement.
Khalis : « En plus tu m'imite ? »
Il prends sa casquette et la replace et fait mine qu'il va se lever, moi je monte les quelques escaliers qu'il manquais et je rentre chez moi en rigolant et en fermant la porte derrière moi. On as une complicité qui s'est développer à cause de nos douleurs respective.
J'ai mangé et me suis endormie. Dans la journée, Sheima est venue chez moi. On as parlé jusqu'à que je lui raconte ce qui s'était passé le matin, elle même ça l'as surpris, le comportement violent de Khalis. Ensuite, on s'est pas attardée sur le sujet, et on as parlé du mariage puis elle m'as raconté pourquoi Jawed lui donnait le surnom de ''hnouna''.
Quand ils étaient enfant, ils avait l'habitude de jouer ensemble et dans son enfance Sheima avait un tic assez curieux, elle mettait son doigt dans son nez et c'est venu de là. Elle m'as raconté beaucoup d'anecdote à certains moment j'aurais aimé être sur place, j'aurais surtout aimé être à sa place. Notre relation s'est vraiment tissé au fil du temps, et mes moments difficiles nous ont vraiment rapproché.
Le lendemain, on avait cours. Le matin, je dois l'attendre vu qu'elle as le permis mais pas de voiture donc on part ensemble quand on peut. Je m'habille comme à mon habitude, jeans, haut, et un manteau vu qu'il fais toujours aussi froid, et je me suis maquillé légérement, j'ai pas attaché mes cheveux et je suis sortie. Tôt le matin, il y a déjà un petit groupe d'homme dans le hall, et dans le groupe se trouve Ahmed.
Je suis dehors, je me dirige vers ma voiture, quand je sens une main sur mon épaule en me retournant c'était Ahmed.
Ahmed : « Salem aleykoum. »
Moi : « Euh.. waleykoum salem. »
Ahmed : « Tahu j'suis pas un tahane, mais smeh pour la dernière fois, j'ai pris du temps avant de v'nir mais Sheima cette folle m'as dis des trucs que jamais elle m'avait dis. Hassoul en tout cas smeh et si t'as besoin un jour j'suis al, et w'Allah à partir de maintenant plus de parole déplacé venant de moi ni des mecs, j'sais pas pourquoi tu vis seule et j'sais pas pourquoi Khalis était chez toi, mais dans le quartier ça parle beaucoup. Moi j'connais pas tes valeurs, mais si tu traînes avec Sheima c'est que t'est une fille bien, mais y en as qui le verront pas comme aç, donc fait belek hein. Et smeh aussi pour la première fois quand t'as débarqué tahu on est pas rasciste hein mais v'la, et puis ça se voit que t'est une vendue t'est pas une vrai kehloucha vu tes yeux hein, hassoul hein. »
Moi : « Euh.. c'est rien..et merci du conseil.. »
Je lui souris, et au même moment Sheima est arrivée, elle l'as ''salem'' tout en le regardant un peu mal, ensuite il est partie. On monte en voiture et là elle commence à m'interroger.
Sheima : « Il voulait quoi ? Il t'as encore insulté ? »
Moi : « Non, il s'est excusé. »
Sheima : « Sérieux ? »
Moi : « Oui. »
Sheima : « Il a jamais était comme ça. » Elle commence à sourire, j'ai pas compris.
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Mon esprit vagabonde
General FictionLa disparition d'un proche provoque beaucoup de changement dans une vie et un traumatisme qui l'a poursuit - Laïli.M CHRONIQUE NON ÉCRITE PAR MOI !