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Les jours défilaient, et de nouveaux espoirs s'installaient dans les cœurs, les mois sont passés ainsi que les saisons.. J'ai grandi en âge ainsi que en mentale ; une nouvelle année as prit place, surprise que le temps passe si vite. 2008 année de souffrance et d'attente d'un espoir, tandis que 2009 une nouvelle année de bienfait, de bonheur avec une famille dont j'ai toujours rêve. Deux ans de malheur, de tristesse, de nostalgie, en prenant une seule décision j'ai réussi à rattraper ces deux ans en huit mois.

Assise sur la chaise de la table à manger, entourée des gens que j'aime, je repense à il y a quelques mois de ça, à mon arrivée, on était tous juste quatre : Nazir, Nessrine, Wajdi et moi. Maintenant on est cinq dans ce foyer, cinq à vivre un parfait bonheur. La cinquième personne qui complète cette petite famille est Nelhâna. Cette petite fait partie maintenant de chacun de nous, elle a réussi à convaincre chaque cœur. J'avais une sœur, maintenant j'en ai une deuxième grâce à Allah. Le destin bascule à n'importe qu'elle moment. Notre rencontre s'est fait par hasard, le jour où l'on a rencontré la vieille dame, elle m'a accompagné au travail, et sur le chemin j'ai entendu son histoire. L'histoire tragique de sa vie.

Nelhâna est une orpheline depuis sa naissance, ces parents l'ont laissés dans un orphelinat, elle a passé la moitié de son enfance dans ce lieu. À l'âge de douze ans, elle a était envoyé au foyer. Les gens vivant avec elle, faisait partie de sa vie. Elle ne sait rien d'elle même, juste son prénom et son nom de famille, mais ces origines sont inconnu pour elle. Toulouse est sa ville de naissance, et la ville où elle a passé la moitié de son temps à recherché des membres de sa famille.. Maintenant qu'elle est âgé de dix – huit ans, elle ne savait pas où aller : soit traînés avec de mauvaise fréquentation comme Kévin, soit faire la manche dans la rue. L'école elle l'a connu, mais la réussite non. Chacune de ces paroles je les buvais comme l'eau d'une source, je les ingurgité comme de la nourriture bénite venant des Cieux. En écoutant sa tragédie, j'ai compris pourquoi elle n'est pas si expressif, qu'elle ne sait pas comment consoler une personne ou aimé tout simplement, à travers son vécu je me suis revue deux ans en arrière ; souhaitant la mort plus qu'autre chose, ne pas avoir la présence parentale est très difficile, l'inexistence de repère nous pousse à commettre des gestes inexplicable, horrible, et sordide. Le corps à besoin de chacun de ces membres pour fonctionner, mais quand un membre manque on a toujours du mal à avancer ; c'est ça la famille, c'est un corps.

Ce jour là, je n'est pas mis les pied au travail, j'ai convaincu Nelhâna de venir avec moi, rencontré mon frère. La négociation avec cette jeune femme était difficile car elle est très têtue, lorsqu'elle a accepté, on est directement partie. À l'appartement, tout le monde l'a bien reçu, on a attendu que Nazir soit la pour voir ce qu'il en pense ; tout s'est bien passée, ils ont acceptés, et depuis elle habite dans notre foyer, elle est considérée comme une sœur, comme ma sœur et celle de Nazir, ainsi la belle – sœur de Nessrine.

Juste en face de moi, autour de la table à manger se trouve Ali, ce métisse au grand cœur. On s'entendait bien, mais maintenant c'est plus que ça, notre relation est inexplicable. Sans cesse il vient chez nous, prendre de nos nouvelles ; depuis qu'il a perdu son travaille, mon frère l'a aidée à se réinsérée dans le monde du labeur. Son rire est tellement communicatif que t'est obligé de rire avec lui, il t'emporte dans un autre monde. Il n'a jamais eu de parole déplacée envers moi au contraire il a du respect, c'est un homme de très bonne famille.

« Kaïli ? Depuis tout à l'heure je te parle. » me dit Ali.

Moi : « Ah désolé.. tu disais ? »

« Rien, rien. Tu pensais à quoi ? Nazir ta sœur elle est ailleurs ou quoi ? »

« Je sais pas ce qu'elle a, il se passe quoi Kaïli ? »

Moi : « Rien, pourquoi vous vous inquiétez comme ça ? C'est juste que je pensais à comment je suis arrivée là, en faite je suis trop bien entourée voilà tout. »

« Normal je suis là moi. » rétorque Ali.

« Toi là, laisse ma sœur, j'sais pas ce que t'a mais arrête de la faire chier ! » réponds Nelhâna.

Moi : « C'est bon vous deux, commencer pas ! »

« Ils sont bon à marier les deux là. » dit Nessrine.

« Oûmi ils vont se mariés ? » questionne Wajdi.

« Moi, je me marie avec Kaïli, j'ai déjà tout réservé. »

Moi : « Personne va se marié. Manger. »

Tout le monde se met à rire, car ils me font tous la remarque de ressembler à une mère de famille.

« Kaïli oublie pas tout à l'heure on va voir ma mère, depuis le temps t'esquive ! »

« Ali, mon frère pourquoi tu veux que ma sœur elle rencontre ta mère ? »

« Nazir, tout le temps elle entends parlé d'elle, et elle l'a jamais vu. »

« Va pas marié ma sœur là bas ! »

« T'inquiète. »

Je me prépare et on va voir sa mère accompagné de Nelhâna.
Dans la voiture, j'ai un pincement au cœur. Le soleil a prit la place de la terre, c'est la même sensation que le jour du mariage de Sheima, j'ai ce pressentiment qui est plus fort que d'habitude. Mon cœur bat rapidement, je perd mon souffle. Je sert ma poitrine, ce mal est tellement fort, que je voudrais arrachée mon cœur pour ne plus la ressentir. J'ai du mal à avaler ma salive, j'ai la gorge nouée, comme une boule m'empêchant de faire quoi que ce soit.

Moi : « Arrête la voiture Ali, s'il te plaît ! »

« Y a quoi ? »

Moi : « Arrêtes toi ! »

Il s'arrête enfin, je descends et je prend toute la bouffée d'oxygène que je peux. Ce mauvais présage est tellement puissante que j'ai l'impression qu'elle arrache mon âme de mon corps.

« Ça va ? »

Moi : « Je dois repartir à Paris. »

« Hein ? »

Moi : « Je vous jure sur tout ce que j'ai de plus chère que c'est important, je dois y aller, elle a besoin de moi. »

« Qui ? »

Moi : « Me poser pas de question, je dois y aller, Ali ramène moi chez moi s'il te plaît. »

On fait demi tour, dans un silence de mort, je n'arrêtes pas de penser à cette perle, à ma sœur que j'ai abandonnée. Certes je ne sais pas ce qui se passe mais je sens quelque chose de très mauvais. J'explique à mon frère le besoin que j'ai d'y retourner, il n'a pas d'objection sauf qu'il veut mon retour. Nelhâna souhaite m'accompagner et j'accepte évidemment. Ali, lui c'est la même chose, il a même proposé qu'on y aille en voiture.

Le quartier semblaient troublé, l'endroit où j'ai vécu deux ans était complètement dévasté comme les cœurs, je vois des enfants pleuraient, des adolescents retournaient des poubelles, des adultes brûlaient des voitures, des mères se penchaient à leur fenêtres criant d'arrêter, d'autre en bas criant la douleur qu'ils ressentent au plus profond d'eux. En huit mois tellement de chose ont changés, mais il y a toujours l'odeur de l'amertume provenant du bitume. Il pose sa main sur mon épaule comme pour me rassurer, notre relation a si évolué, on penserait un couple de jeune marié. Sa présence me calme, sans lui je pense que je serais en plein désespoir, heureusement qu'ils m'ont accompagnés dans ce moment qui est troublant. Je ne sais pas du tout ce qui se passe, mais je sens que le ciel va tomber sur ma tête. Elle me fait un baiser sur la joue, je suis au milieu et il est près de moi avec elle. Devant l'immeuble se trouve des femmes pleurant à ensanglanter le sol, d'autre se frappant contre le mur ; je suis maintenant devant chez,je la vois effondrée au sol, tout le monde essaye de la consoler mais rien, elle est comme possédée par un démons. Elle est toute pâle, un si beau visage détruit par les larmes.. Elle a l'air si fragile.

Cette femme que j'ai vu pleuré rarement est assaillis par la douleur ; je m'approche lentement, j'éloigne toute les personnes autour d'elle, je me penche et la prend dans mes bras. Elle me griffe, me frappe, en criant la souffrance qu'elle endure. Je me suis éloigné et la peste a contaminer leur cœurs. Des vertiges ont emparés mon être, ces perles salées font frissonné mon cœur, ces vociférations vont me rendre folle, j'en peux plus de l'entendre, à cet instant j'aurais aimé être sourde que d'entendre tout cela. L'atmosphère est étouffant, le bruit dehors n'arrange pas du tout cette situation..

Je me met debout, recule de deux ou trois pas et une perle rouent sur mes joues, et tombe au sol cela fait tellement longtemps que je n'est pas pleuré de tristesse, mais à la vue de ce corps cadavéreux, et les cris strident de toute ces femmes ont réveillées toute la douleur enfouie durant ces huit mois. Je retrouve ma sœur qui n'est plus la même, elle est devenu une carcasse sans vie, une morte vivante. Je n'arrive pas à soutenir son regard, ces yeux ornés de tristesse et de cerne, cette femme qui m'a aidée, qui m'a vu grandir à ces côtés, et maintenant qu'une mer sans vague.

Je vois Sahel, les yeux complètement assaillis en voyant sa sœur ainsi, cette scène me trouble ; sa mère en pleure loin d'elle et son père le visage fermé empêche ces larmes de couler. Cette appartement qui était un jardin de bonheur, un endroit conviviale, rempli que des sourires de toutes ces familles est devenu qu'un jardin semé par des graines de malheur. Sous le regard attentif de Ali et Nelhâna, je vais voir Sahel pour avoir des explications, pour comprendre la raison de tout ce désastre. Il me regarde bouche bée, il semble ne pas me reconnaître, je comprends en touchant mon voile, j'essaye d'arborer ne serait – ce qu'un faux sourire.

On se dirige tout les quatre vers la chambre de Sheima, les jambes lourde, en essuyant mes larmes j'avance avec peur.

« Tu va bien Kaïli ? »

Moi : « Al hamdûllillah Sahel. Et vous ? Il se passe quoi ? »

« On avait raison, tu avais raison, on aurait dû faire quelque chose pour empêcher la souffrance de ma sœur. »

Moi : « Explique moi. »

« Ma sœur a fait une grande erreur et elle en était consciente. Elle a tenu personne au courant de tout ça, on l'a appris il y a pas longtemps. Elle s'est mariée avec lui en sachant que jamais elle ne sera heureuse, le jour de son mariage elle a signé l'éloignement de son âme, il n'avait pas payé sa dette. Ahmed avait disparu pendant une semaine en disant à Sheima que tout allait bien se passé, qu'il allait payé tout ce qu'il doit, et que leur vie sera paisible. Pendant ces une semaines, elle était avec nous, un policier est venue sonnée à notre porte nous demandant si on connaissait Ahmed, on a répondu que « Oui » et il nous as annoncé qu'ils ont retrouvés un cadavre tiré à la tête. Ils nous as montré l'alliance qu'ils ont retrouvés, et on le voyant Sheima à tout compris. Tout le quartier est mal à cause de cette terrible nouvelle, ils se sont tous rebellés, mais rien ne le fera revenir, ni apaisera le cœur de ma sœur et de son futur enfant qui arrivera dans moins d'un mois. »

Chaque parole fait l'effet d'une bombe dans mon corps, le Monde est pesant, j'ai la sensation de porter un poids sur mes épaules. La flamme qui ravivait le sourire de ma perle s'est transformé en cendre. En sachant qu'elle allait baigner dans le malheur elle l'a fait, l'Amour lui a fait faire des choses tellement contraire à ces mœurs que j'en suis chamboulé. Jamais je n'aurais cru qu'elle allait agir ainsi, ma sœur se marier avec la connaissance de ce qui pourrait arrivée.

Je suis chamboulée par ces dires, je vais vers le salon pour me réveiller, pour avoir l'espoir que ce n'est qu'un cauchemar.. en arrivant devant elle, je m'aperçois de ce ventre rond, cette femme frappé par la tristesse porte en elle un petit être. Une avalanche de larme trace son chemin sur mes joues, mes yeux sont inondés, Ahmed est mort Allah Y Rahmo, le premier amour de ma sœur a perdu la vie à cause de ce bitume, à cause de cette rue qui les mène à commettre des choses impardonnable. Elle s'est plongé avec lui dans un océan d'illicite en sachant que tout pourrait être ravagé à tout moment ; et maintenant elle s'est noyée.

« Kaïli.. Kaïli, il est mort... »

Lorsqu'elle prononce ces mots, je tombe à genoux près d'elle et la prends dans mes bras, c'est comme si elle avait pris conscience de ma présence. J'entends ces cris bourdonnaient dans mes oreilles, ces hurlements ne faisais qu'accroître le mal que je ressens au plus profond de moi, jamais j'aurais pensé la voir dans cet état là. Je prends son visage entre mains, avec mes yeux j'essaye de la calmer, de la rassurer, de lui faire comprendre que je suis là et que j'essayerai d'atténuer son mal être. La dernière fois que je les vu dans cet état c'était pour lui, et maintenant il nous as définitivement quittés.. lorsque je repense à ma rencontre avec Ahmed, notre altercation puis notre réconciliation la nostalgie empare mon corps, certes on était pas vraiment proche mais c'est quelqu'un qui a marqué ma vie, et qui le marquera à jamais.
Elle recommence à faire sa crise, et me repousse, ça me fait tellement mal de la voir ainsi, les images défilent dans mon esprit, je la revois sourire ; un sourire que je pensais ineffaçable, ce sourire qui me perturbais car j'avais peur d'attraper cette épidémie qu'elle transmettais. Le destin s'acharne sur ce quartier.

Je n'arrive plus à supporter son regard, je décide de sortir de cette pièce. Je sais que tu as besoin de moi Sheima mais je peux pas, j'aurais aimé que ton mal s'empare de moi pour que tu ne souffres plus.. tu es anéantie et moi je ne peux rien faire pour atténuer ta souffrance. Pourquoi tu as fais ça ? Pourquoi tu t'est marié avec lui ? Pourquoi l'amour est – elle si destructrice ? Pourquoi ?!

Je me trouve assise devant cette immeuble, les mains sur le visage ; je revois cette scène sous mes yeux.

« Calme toi Kaïli. »

Moi : « Ma sœur Ali, c'est ma sœur, je le savais.. »

« C'est le destin. »

Pourquoi imposé toute cette souffrance à une femme comme elle ?

Pourquoi détruire un cœur aussi fragile ?

Les réponses sont entre les mains du Tout – Puissant, et non entre les mains de ces créatures. Les épreuves ils les places sur nos chemin, pour raviver notre foi.. On né, on vit, on meurs c'est ça la devise n'est – ce pas ?
Seul le Seigneur peut changer le destin... elle vient et t'emporte, tu sais que tu n'emportera aucun bien.. Elle arrive et toi tu t'en vas ; c'est ça la règle. La mort n'attends pas, elle arrive à n'importe qu'elle moment, tu veux l'oublier ? Sache qu'elle ne t'oubliera pas, elle touche chaque couleur de peau : qu'on soit noir, ou blanc, elle ne fait aucune différence, qu'on soit jeune ou vieux.. elle emporte qui elle veut, et nous fait rendre compte que notre existence est de courte durée, la mort nous pousse à réfléchir et quelques fois à nous repentir. Après qu'elle ait emporté l'un des nôtre, on est plus nous, et on cherche à se réfugier quelque part mais où ? Car aucun endroit sur Terre peut nous apaiser... donc souvent on se rapproche de Notre Seigneur : on pose notre front au sol et on soulage nos cœurs, des frissons encre chaque partie de nos corps.. nos mains vers le ciel, on invoque le Tout – Puissant et on cherche refuge près de lui, on demande qu'il épargne chaque être humain, du châtiment de la Tombe, et on finit par « Amîne » et souvent par des perles salées brillant et coulant sur nos joues.. C'est la mort qui met tout le monde d'accord, c'est elle qui nous unis ; que tu sois d'une autre nationalité, d'une autre origine.. quelque soit ton âge, ton physique : elle frappera et fera des ravages sur son passage comme un orage.
Cessons de nager dans la noirceur des méfaits de la vie, et plongeons nous dans la blancheur des versets du Qûr'ân.

« Kaïli ? »

Il est là devant moi, il n'a pas du tout changé. C'est le même homme, la même carrure, et les même blessures marquent son visage. Le froid congèle nos cœurs ainsi que nos corps, cette nouvelle venait de briser plusieurs cœur, et oblige certains fauteurs à exprimer leur douleur à travers la violence ; mais lui il a l'air si serein, il propage une chaleur immense. Je me lève et m'approche de lui, j'ai l'impression de rêver, son visage est tellement angélique malgré les griffures diabolique qui les tâches. Mes larmes ne cessent toujours pas, j'ai du mal à croire ce qui arrive à cette princesse, on lui a ôté sa couronne en une fraction de seconde.
Je tiens ma joue, je sens la chaleur qu'a provoqué la main qui s'est posé sur ma joue, je n'aurais jamais pensé qu'il oserai me giflé.

« Stop ! Elle a besoin de toi, et pas de ta faiblesse ! tu vois pas qu'elle engendre cette putain de tristesse Kaïli ! Arrêtes ! Arrêtes d'être faible ! »


Mon esprit vagabondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant