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J'ai les mains tremblante ; la gorge sèche, j'ai rien à dire, je suis sous le choc. J'apprends tout d'un seul coup : j'ai mon frère en face de moi, qui n'est plus le même homme. Le jour du départ de mon père est resté gravée dans sa mémoire à jamais car il ne cesse de l'évoquer. Comment oublié le départ d'un soit disant père ?

Un retour dans le passé est inévitable.

Ce soir là, Oûmi avait préparé un repas magique pour lui, pour se voiler la face, pour qu'on est l'impression d'avoir une famille comme les autres alors que non, on sait très bien que tout ça c'est qu'un jeu de théâtre dramatique, qui aura une fin tragique. Et cet fin était ce soir là.. Le dîner était chaud, la table était faite.. Nazir et moi étions beau avec un sourire qui recouvrait notre visage.
Il est rentré de mauvais humeur, et à commencer à crier sur Oûmi et à nous envoyer dans la chambre. De cette pièce on entendait tout, je bouchais mes oreilles pour ne rien entendre mais c'était impossible, les cris de ma mère résonnait dans ma tête, et elle résonne toujours.

J'essaye de sortir de la chambre, pour aider ma mère, mais Nazir m'en empêche en me disant que c'est les problèmes à Papa et Maman, et qu'il ne faut pas s'en mêler. J'étais jeune, j'avais six ans, je n'étais qu'une enfant, mais tout ça sont gravé à jamais dans mon esprit. J'ai entendu des « BOUM », Nazir lui était tout simplement couché comme si tout ça était normal. Moi, je regarde à travers la serrure, et je vois de la nourriture, des machines que ma mère a acheté, des vêtements éparpillés au sol. A. lui a pris de l'essence qu'il gardait toujours dans sa chambre et à tout verser par terre, il allait tout brûler, mais il s'est arrêtée. Ce jour là, il a prit ces affaires et est parti.

Moi : « Nazir, il est partit ! »

« Qui ? »

Moi : « A. »

Depuis mon plus jeune âge, je n'est jamais réussi à l'appeler « Papa » car il ne l'a jamais était. Le rôle d'un père n'est pas juste de donner un nom, ou seulement avoir le même sang mais c'est plus que ça, c'est un lien qui attache deux cœurs, deux âmes.. c'est comme l'Amour mais plus fort que ça : l'Amour d'une mère, d'un père envers ces enfants est plus fort que tout.

« Tu veux dire Baba ? »

Moi : « Oui, il est parti ! »

Il s'est levé soudainement, à ouvert la porte et à chercher mon père dans tout les recoins. Oûmi, a prit les allumettes et sous mes yeux allait nous brûlés, elle allait en finir avec sa vie ainsi que la nôtre. Le cœur de ma mère était calciné, et je ne savais pas que le seul remède était la force Divine, je l'est ainsi laissé sombré dans l'obscurité : l'enfer de l'alcool.

Je tire sur sa longue jupe.

Moi : « Oûmi, tu fais quoi ? »

Elle lâche l'allumette, et pars dans sa chambre sans un mot.

Un autre souvenir me revient en tête : lorsqu'on s'amuser à comparer nos yeux. C'était comme un parc d'attraction, ça nous amusé et ça nous énervé.

« Mes yeux sont mieux ! »

Moi : « N'importe quoi ! »

« Regarde, toi tu les as tout bizarre alors que moi ils sont normaux. »

Moi : « Moi, ils sont rare. »

« Rare, ne veut pas dire beau. »

Moi : « Oûmi, écoute Nazir ! »

« Qu'est – ce qu'il y a encore les enfants ? »

« J'lui dis que mes yeux sont plus beau, elle croit pas. »

Moi : « Oûmi dis lui la vérité, des vérités. »

« La vérité, des vérités est que vous avez tout les deux des yeux magnifique. »

Moi : « Tu dois en choisir un ! »

« Si baba était là, il aurait choisi lui.. »

Les yeux de ma mère ont changé à ce moment là, et c'est à cet instant que tout à commencer. L'éloignement de mon frère de ma mère, s'est fait peu à peu, et moi je ne savais pas quoi faire, j'étais au tout début de mon adolescence, tandis que mon frère commencait à devenir un homme : sa voix devenait grave, ainsi que son comportement envers Oûmi.. J'ai vu un autre côté de mon propre sang ; un côté sombre.

Je sais que Nazir à toujours respecter A. il l'a toujours aimé du plus profond de son cœur, mon frère n'a jamais vu les défauts de son père.. il a toujours vu que ces qualités. J'étais souvent jalouse de la préférence de A. mais

Pour mon frère c'était la même chose, il était très proche de lui, ces activités il le faisait ensemble.. c'était rare de le voir avec Oûmi.. en grandissant je remarquais qu'il commencait à prendre le caractère de A. Lorsque A. est parti, ça l'a détruit, il était amer, sec avec Oûmi, mais pas avec moi.. puis un jour il a décidé de prendre son envole..

Maintenant, qu'il a compris son erreur, il revient.. c'est facile de s'excuser, mais très difficile de se faire pardonner.. je ne suis personne pour ne pas pardonner, mais tout est resté gravé dans mon esprit.. l'élément perturbateur de ma vie était mon géniteur..

Il n'a attendu aucune réponse et m'a pris dans ces bras.. je reste figée, je suis comme une morte vivante, cherchant un monde à part entière.. il s'en rends compte qu'il refroidit mon corps, et me lâche. Il sort de mon appartement comme un simple voleur, cherchant une chose de valeur à apporter mais n'ayant rien trouvé.

Je suis tétanisée face à tout ce qui vient de se passer.. soudain, j'ai eu le réflexe de sortir dehors et de le chercher, fallait bien que je place un mot, il fallait que je lui dise ce que je pense de tout ça.. mais dehors c'est le désert, il n'y a personne juste une brise de vent qui ne cesse de souffler. J'allais rentré lorsque à un pas de moi se trouve la famille : Cherifa, Younes, et Soumaya.

Cherifa a un regard pleine d'incompréhension, Younes lui c'est un enfant donc il a le visage d'un innocent, donc son regard ne me touche pas tant que ça.. mais Soumaya à un regard de dégoût, cette fille curieuse du début, qui me parlée avec tant d'insouciance me lance des éclairs..

« On rentre les enfants. »

Moi : « Vous avez besoin d'aide pour porter vos courses ? »

« Non, merci ma fille. »

« Pourquoi tu l'appel ma fille ? Yemma y a à peine quelques heure tu parlais d'elle, soit franche un peu, arrêtes de faire la femme gentille ! On a pas besoin d'aide d'une fille, qui sort à n'importe qu'elle heure le soir, et qu'on trouve en compagnie de n'importe qu'elle homme que ce soit dehors ou devant chez elle... tu cachais bien ton jeu au tout début, nous tous on te prenait pour quelqu'un de bien mais en faîtes non, depuis qu'on est là on voit des facettes de fille de cité qu'on peut qualifier de fille venant des caves ! »

Elle parle à sa mère de cette manière ? Elle n'a pas honte, ces mots ne sont pas cru, mais pour moi elles le sont, car elle manque de respect en haussant la voix ; une mère c'est précieux, quoi qu'il arrive il faut apprendre à ne pas lui parler mal, elle t'a porté neuf mois dans ces entrailles, elle a souffert durant ces neuf mois et aujourd'hui tu lui parles ainsi ?

J'aimerai te répondre Soumaya, car je trouve ça indigne de ta part, je me contient par respect pour ta mère.. un jour viendra où vous comprendrez mon histoire. Je pars sans prêter attention à ces paroles.. Le silence est la meilleur réponse contre l'insouciance. De la nuit je ne trouve pas le sommeille. Je n'arrêtes pas de penser à mon frère.

Le lendemain, je ne suis pas partis en cours.. ces temps – ci les études chutent pour moi, je n'est plus aucune concentration, avec Khalis, Sheima, et mon frère, je n'est plus vraiment goût aux études, moi qui suis une élève studieuse, qui aime les études, change.. de nuit en jours ; je vis la nuit, tel un vampire avide de sang, mais moi c'est pas de sang dont je suis à la recherche mais tout simplement de l'amour de celui que j'aime.

Le temps passe vite. Je suis à l'arrêt de bus, à la même heure que la dernière fois, j'attends Phénix avec impatience. J'ai besoin de voir celui qui fait battre mon cœur.. la nuit dernière je n'est pas fermer l'oeil et sûrement près de lui, j'aurais la sûreté dont j'ai besoin.

On arrive enfin dans ce lieu désert. Il est toujours là, assis sur ce canapé, les yeux dans le vide, et mangeant.. à chaque fois que je viens ici, c'est la même image que je vois, celui d'un « bad boy » n'ayant plus aucun espoir dans le cœur. C'est l'image d'un prisonnier, qui n'a aucune visite, et qui reste à l'attente de quelque chose qui ne viendra jamais : la liberté de son corps, et la liberté de son cœur. Il est prisonnier par l'amour qu'il voue à un fantôme, à une personne ne respirant plus. Comme à son habitude, Lil Phénix nous laisse seule. Cette fois – ci je ne sais pas ce qui m'a pris mais j'avais le besoin de lui parler.

Moi : « J'ai vu mon frère et on a parlé. »

« Celui dont tu ne veux pas entendre parlé ? »

Moi : « Oui... tu sais c'est la seule famille qu'il me reste, mais je ne peux pas... il m'a apprit tant de chose la nuit dernière, des choses que ma mère m'a cachée. Je ne sais plus quoi pensé, ni quoi faire, ma vie ne cesse d'être chambouler à chaque fois : son retour, le regard des gens envers moi, Assa.. »

J'ai fais une énorme « boulette », la chose dont je ne voulais pas parlé, est maintenant sujet de question.

« Quoi ? Continue. »

Moi : « Mon frère... »

« Non, non t'allais pas dire ça là. »

Moi : « Prêtes pas attention. T'est déjà dans des ennuies pas possible. »

« Fais pas la fille qui change de sujet, dis – moi, t'allais parlé de Assam ? Il a fait quoi ? »

Moi : « Rien. Tu te trompe. »

« Kaïli, ne joue pas avec ça, dis – moi ! »

Son regard est perçant, et je me sens obligée de lui dire toute la vérité. Je lui raconte ma rencontre avec Assam, tout les mots qu'il a pu dire à l'encontre de Khalis ; je lui ait parlé de Farah et de ce que j'ai vu, je lui ai raconté la nuit où je l'ai croisé avec Azzedine, et son air menaçant.
La rage que je pouvais lire dans ces yeux était plus puissante que les autres crise de colère qu'il aurait pu faire devant moi, ces veines ressortent, et il marmonne des choses dans sa barbe, des choses inaudible.

Moi : « J'aurai jamais du t'en parler, c'est mes problèmes, toi t'en a assez. »

Je ne sais pas pourquoi j'ai dis ça. Lui, n'a pas attendu longtemps avant d'exprimer sa colère, il s'est mis debout soudainement et a tout renversé. Toujours la même tristesse dans l'âme, et la même violence dans les gestes. Je le regarde faire sans un mot, comme si mon silence allait l'arrêter. Il murmurait beaucoup de chose.

« Il veut en finir avec ma vie ce fils de rat ? Si je lui tire pas une balle entre les deux yeux, je suis qu'une grosse tahane, un fils de pute ! Et moi Khalis Ben Hassine, je ne suis pas un fils de pute ! Avec lui j'ai tout subit, j'avais du respect, c'est un ancien, et le frère à Lamia. Avec l'aide de ces frères il m'a défoncée, j'ai tout acceptée, tout ! À la mort de Lamia on m'a accusé, et j'ai tout encaissé, même les paroles blessante des membres de sa famille.. maintenant je comprends que j'aurais jamais dût passer à travers tout ça. J'aurais dût faire les choses comme un rajel, comme un homme ! Il a essayé de me tuer ? Il t'a menacé ? Demain il va menacé ma famille c'est ça ? J'vais le buter ! »

Je le laisse tout simplement évacué toute sa colère, en l'écoutant l'exprimer. Il vient de déballer beaucoup de chose, en quelques phrase, je sais maintenant qui en veux à sa vie, mais pourquoi ? Ça ne peut pas être seulement l'affaire de la sœur à Assam, c'est impossible car il recherche aussi Ahmed.

Il commence à respirer fort, et tenir son épaule, là où il était blessée, et s'exclamer seulement avec des onomatopées. Je m'avance vers lui et prends sa main, pour lui montrer que je suis là près de lui, que quoi qu'il advienne je serais là. Il y a toujours cette timidité dans chacun de nos regards, mais aucun de nous deux ne veut baissé les yeux. La tranquillité prends enfin place, dans la pièce ainsi que dans ces pulsations.

Khalis a passé la nuit, sur mes genoux comme un enfant qui a besoin de l'affection maternel, ce soir là je lui ai donné toute la tendresse d'une mère mais aussi d'une femme. On ne s'adressait aucune parole.. c'était le silence qui faisait tout à notre place.

Ce soir là, je suis rentrée le cœur très lourd. Arrivée devant la porte, la jeune sœur de Khalis, Dounia était devant ma porte en pleure.

Moi : « Dounia ? »

« Tu...tu..peut...montée...il..il...est..revenu...j'ai...peur... »

Et elle s'est effondrée dans mes bras. Je caresse ces long cheveux, et essaye de la calmer. Ensuite, on monte chez elle, mais vraiment lentement. Au tout début, je ne comprenais pas son attitude ; elle a peur de quoi ?

Un homme âgée est postée dans leur salon, son visage m'est familier. Son visage a la même expression, les même cheveux, les mêmes yeux, les même trait sauf qu'il est un peu plus âgé et ridé. Ces vêtements sont plus grand que lui, il porte un pantalon très large de couleur noir et une chemise blanche avec des rayures noir, et pour compléter le tous, des chaussures abîmés : tout est vieillot chez cet homme.

Je le scrute de haut en bas timidement et avec respect, il semble être en colère car ces veines ressortent et ces poing sont serrée, je le remarque que à l'instant. La magie commence lentement à s'estomper car son visage est ferme et me fait assez peur.. Soubhann'Allah les mêmes traits.

Dans ma tête se trouvait une tranchée, c'était la guerre car je n'est pas prit longtemps à comprendre que c'est le père à Khalis, Jawed et Dounia.

Moi : « Salam aleykoum. »

Aucun des deux ne me répondent. Je peux voir que Khalti Fathimâh à peur, peur de quoi ? Peut – être de cette homme, mais pourquoi ?
Sans un mot, il part et me lance un dernier regard. Je ne connais pas la signification de ce regard mais elle m'est familier, je l'est vu une fois dans les yeux de Khalis, mais je ne me rappel plus de sa définition. La pauvre femme s'effondre au sol ; elle a été frappé par l'amour, cet amour l'a laissé gisant au sol, et maintenant elle revient reconstruire son empire ou la détruire encore une fois ?

Suivis de Dounia, on va vers sa mère complètement meurtrie. Cette femme forte, je la vois pleuré devant moi pour la première fois et ça me fait mal au cœur. Je lui demande de se calmer, d'arrêter de pleurer, que c'est une épreuve du Tout – Puissant et qu'elle doit le réussir sans ce faire de mal. Elle a besoin de la présence de son fils aîné, car là elle est perdu comme je l'ai été une fois.


Mon esprit vagabondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant