XXX.

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On reste silencieux pendant un long moment, qui me paraît durer des heures entières. Moi recroquevillée contre la baie-vitrée, à chialer toutes les larmes de mon corps, lui debout face à moi. Il ne bouche pas d'un pouce depuis que je me suis laissée tombée dans cette position. Pourquoi ne part-il pas ? Mon corps tremble toujours, parcourus par des sanglots dont je ne parviens pas à me débarrasser, c'est plus fort que moi. Je n'arrive pas à me calmer. C'est au moment ou l'idée de lui balancer quelque chose à la figure me prend que je lève les yeux et découvre le verre de Kehan posé sur ma bibliothèque. J'ai terriblement besoin d'un verre d'alcool pour oublier. Avant qu'il n'ait le temps de comprendre, je me hisse sur mes jambes, et je me précipite sur le verre, que je bois d'une traite. C'était de la vodka pomme. Ma gorge me brûle, mais je m'en fiche.


« - Je peux savoir ce qui t'as pris ? » Me lance-t-il, lorsqu'il s'est à nouveau glissé devant moi. Il paraît ahurit. Je suis pratiquement sûre qu'il me prend pour une dingue, mais je m'en fiche complètement. Rapidement, je laisse tomber le verre sur le carrelage froid de ma chambre, il se brise pendant sa chute, mais je n'y fais pas vraiment attention : je suis déjà ailleurs. Ce verre, c'est celui qui fait déborder la coupe. Il ne me faut pas bien longtemps pour que ma tête se mette à tourner et que je meurs de chaud. J'ai l'impression que mon esprit est complètement déconnecté. Je ne pense plus a rien.

Ou si.

Aux lèvres de Kehan, qui se trouvent seulement à quelques centimètres des miennes. Mon cerveau, embrumé par les vapeurs d'alcool trouve cela très tentant, les lèvres de Kehan me paraissent soudain très attrayantes, et une demi seconde plus tard, je romps les derniers centimètres qui nous séparent encore pour lui voler ce baiser que je désire tant lui prendre, au fond de moi-même.


Lorsque mes lèvres se posent enfin sur les siennes, il se fige brusquement. Mais, quelques secondes plus tard, il cède, au vu de ma détermination, et répond au baiser. Sa langue se mêle à la mienne, tandis que ses mains se posent sur mon corps. L'une d'entre elles saisit ma nuque, tandis que l'autre se glisse dans le bas de mon dos. La chaleur monte brusquement tout d'un coup dans la pièce, en même temps que le baiser devient plus entreprenant. À ce stade-là, je crois que je lui retire son t-shirt, puis que je le pousse sur le lit, me retrouvant à califourchon sur lui.

Ses lèvres descendent sur mon corps, se glissant sur ma mâchoire, puis le long de mon cou. Il dépose d'humides baisers à la lisière de mon décolleté, puis, lorsque mon chemisier devient gênant, il me le retire. Je croise son regard, juste après. Ses yeux son devenus noirs, noirs de désir. Cette lueur ne fait que m'exciter un peu plus, et je lui arrache un énième baiser, avant de m'attaquer à son jean, qui rapidement va rejoindre sur le sol le reste de nos vêtements. Sa peau brûlante se frotte contre la mienne, m'arrachant quelques soupirs de satisfaction. Je sens son érection contre ma cuisse, et je le supplie du regard. Là, il me retire mon jean en un instant à peine, ce qui me fait penser qu'il doit avoir l'habitude de faire ce genre de chose, contrairement à moi. Mais cette idée s'envole vite, à cause de l'alcool.


Je n'ai jamais été aussi proche et intime avec qui que ce soit. C'est agréable. Trop agréable, peut-être. Nos lèvres ne cessent de se chercher et de se trouver, nous nous embrassons sans cesse, sans prendre le temps de faire une pause. Entre deux baisers, il parvient, je ne sais comment à me retirer mon soutien-gorge, et ma poitrine se retrouve exposée devant ses yeux. Ses mains ne mettent pas bien longtemps à trouver le chemin jusqu'à mes seins, et il parvient en un tour de main à m'arracher des gémissements. Il presse chacun de mes tétons entre ses doigts, les faisant durcir à vue d'œil. Je n'en peux plus. La torture est trop intense. Je détourne son attention, en l'embrassant sauvagement, et ses mains abandonnent mes seins, pour se glisser sur mon ventre. Il m'arrache plusieurs frissons, puis continu son chemin... Ses doigts passent rapidement sous le tissu de ma culotte. Un gémissement s'écoule de ma bouche, et mon corps se cambre, au moment où il glisse l'un de ses doigts en moi.

Une demi seconde plus tard,
Tout à disparu.
Tout ce que nous partagions un instant plus tôt n'existe plus.


Notre proximité. La chaleur. L'excitation. Les baisers.


Kehan à sauté hors du lit, en jurant à plusieurs reprises, comme-ci il était soudainement énervé. Mais contre qui l'est-il ? Il n'y a personne d'autre dans la pièce, et je ne vois pas très bien ce qui aurait pu le mettre en rogne dans ce que nous faisions. Je ne comprends pas vraiment où il veut en venir, mon cerveau est trop embrumé, alors je laisse tomber et ferme, les yeux. Je crois l'entendre dire quelques secondes plus tard qu'il s'est laissé emporté, qu'on n'aurait pas dû faire ça, mais je ne suis sûr de rien, je suis à moitié endormie. Il me semble le sentir déposer un baiser sur mon front en murmurant un désolé, avant qu'il ne rabatte mon drap sur moi.


Après, c'est le trou noir.



Hola ! 

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Hola ! 

ça devient chaud, chaud chaud.  Alors ce rapprochement, qu'en pensez vous ? Pourquoi Kehan n'est-il pas allé jusqu'au bout ? A votre avis, comment va réagir Ethel à son réveil ? Qu'envisagez vous pour la suite ? 

Le prochain chapitre, demain je pense. 

Lucrezia. 

Le temps des secrets. [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant