La baraque dans laquelle se passe la fête semble encore plus luxueuse que celle ou ma génitrice et sa précieuse nouvelle famille vivent. Je crois que la maison ressemble plus à un château. Il n'y a que des gosses de riche par ici ou quoi ? À l'avant de la voiture Alistair et Kehan discutent comme-ci ils se connaissaient depuis toujours. Il n'était pas plus d'accord que moi pour venir ici, mais le voilà qui fait ami-ami avec tout le monde. Traitre. Vous auriez vu sa tête quand je suis sortie de la baraque affublée de ma fabuleuse tenue, (Vous noterez l'ironie bien sûr...). J'ai cru que sa mâchoire allait se décrocher tellement sa bouche était grande ouverte. Bon d'accord, je ne fais jamais d'effort pour m'habiller, mais il ne faut tout de même pas exagérer, je ne me fringue pas si mal que ça ! Enfin, je crois.
Je divague. Donc, la baraque de la fête est méga luxueuse. À mon grand étonnement, il n'y a qu'une ou deux voitures garées dans la cours, j'ouvre de grands yeux étonnés : je m'attendais à tomber sur une fête comme on n'en voit dans les séries américaines, je me trompais apparemment. On dirait plus une petite fête intime. Encore mieux, me dis-je en soupirant. Déjà que les grosses fêtes me terrifient, les petites fêtes, elles me font totalement flipper. Au moins dans les grosses soirées, on peut se fondre dans la masse, alors que lorsqu'on est en petit comité, et nouveau qui plus est, les gens de ne cessent de vous scruter sans que vous puissiez échapper à leur regard un seul instant tout au long de la nuit. Je sens que je vais vraiment détester la soirée qui nous attend.
Je ne suis pas encore entrée dans la maison, pourtant, je suis déjà terriblement mal à l'aise. Alors qu'on est presque arrivé à la porte, je me stoppe soudain, tandis que les garçons continus leurs routes. Juste avant d'entrer dans la baraque, Alistair se retourne et croise mon regard, je dois faire peine avoir, paniquée comme je suis. Mon jumeau m'offre un doux sourire pour me réconforter, et me tend la main. Après une profonde inspiration, je le rattrape et entremêle mes doigts aux siens, je sais que je peux compter sur lui, pour me soutenir.
« - Tout va bien se passer Ethel, ses amis sont cools. » Me souffle-t-il, ce qui ne me rassure pas trop.« - S'ils sont comme lui, je crains le pire... » Je réponds, en me mordillant la lèvre inférieure.
Kehan ne prend même pas la peine de sonner, et pénètre directement à l'intérieur de la maison, Alistair et moi, on le suit en silence. Il nous fait traverser un long couloir, qui finit par déboucher sur un immense salon, qui doit facilement faire la moitié de la taille de notre appartement à Paris. On ne s'attarde pas, et nous ressortons par une baie vitrée, qui conduit sur le jardin. Enfin jardin, c'est un euphémisme. La chose qui se dresse devant moi ressemble plus à un parc qu'à un jardin si vous voulez mon avis. Je pourrais facilement m'y perdre, je pense, et sans le faire exprès en plus. Actuellement, nous nous tenons sur la terrasse, à la place de laquelle pourraient facilement se tenir deux ou trois piscines. Sûre, cette terrasse, il y a une piste de danse, ou se dandine un couple, en riant. Je détourne rapidement le regard, gênée et observe le reste. À l'opposé, une grande table trône, capable d'accueillir une vingtaine de convives, à vue d'œil. La piscine, qui se trouve à quelques mètres est gigantesque, et tout en pierre, elle est magnifique. Au loin, on peut apercevoir ce qui doit être un court de tennis. Et ne serait-ce pas un parcours de golfe par là-bas ? Je me demande bien chez qui j'ai pu tomber. Un homme d'affaires très important, a priori. Où peut être un acteur, ou quelque chose dans le genre ?
« - Salut, tu dois être Ethel ? Je suis Nine. » Une voix féminine me fait sursauter, et je me retourne pour tomber nez à nez avec une brune super jolie. Est-ce que c'est la copine de Kehan ? Je l'observe de la tête aux pieds, et constate qu'elle est habillée de la même manière que Kehan, un jeans et un t-shirt. Finalement, une tenue toute simple aurait probablement suffit. Je lance un regard en coin à Kehan, qui a disparu vers la piste de danse. Il est en train de faire la bise à l'autre fille.
« - Euh... Salut. » Je finis par lâcher, ne sachant pas vraiment quoi dire d'autre.
« - Nine, t'es parents sont célèbres ou quoi ? » Intérieurement, je remercie mon jumeau d'avoir poser la question qui me brûle les lèvres depuis plusieurs très longues secondes. La brune face à nous esquisse un sourire en coin, et hausse les épaules. Oh aller ! Pitié dis nous tout ! Ses lèvres finissent par bouger, et je me retiens de sauter de joie. Je suis vraiment trop curieuse.
« - Mon père est chirurgien, et ma mère styliste ou quelque chose dans le genre, alors oui, ils sont plus ou moins connus. »
« - Ca doit être génial ! » Je lance, sans vraiment réfléchir. A la tête que fait la fille, j'ai dû dire une bêtise, je me mords la lèvre, alors que mon frère secoue la tête.
« - Si par génial, tu entends : je ne vois que mes parents qu'une ou deux fois par mois depuis ma naissance, alors ouais, ça doit être génial. » Réplique la brune, avant de conclure : « Il y a de quoi boire sur la table, il faut que j'aille m'occuper de la musique. » Elle disparaît avant même que j'ai le temps de réagir.
« - T'es vraiment pas croyable, Ethel... » Souffle mon frère, avant de rejoindre le reste du groupe sur la piste de danse. Moi je reste plantée dans mon coin, avec une seule pensée en tête :
Je me suis fais une nouvelle ennemie.
Génial.
Voila ! Introduction de la petite Ethel dans me monde de Kehan. Qu'est-ce que vous en pensez ? Les ennuis commencent déjà pour elle malheureusement ! A votre avis, que va-t-il se passer ? Selon vous, Ethel pourrait-elle finalement s'amuser à cette soirée ? Les prochains chapitres vont être fort en émotions, alors accrochez vous !
Lucrezia.
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Le temps des secrets. [EN RÉÉCRITURE]
Novela JuvenilTout oppose Ethel et Alistair, faux jumeaux, pourtant, ils partagent une complicité à toute épreuve. Alors que leur année de première arrive à sa fin, leur père, qui les a élevé seul après le départ de leur mère lorsqu'ils étaient petits, leur annon...