PROLOGUE [Réécriture]

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C'était un soir de juin

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C'était un soir de juin.

« - Ethel ! » Cria soudainement mon père depuis la cuisine, ce qui attira mon attention. Je jetai un coup d'œil à mon réveil, et constatai qu'il n'était que dix-huit heures à peine, ce qui était beaucoup trop tôt pour qu'il m'appelle pour manger. Je me demandai bien ce qu'il pouvait me vouloir.

Intriguée, j'abandonnai le livre que j'étais en train de lire, sur mon oreiller et sautai hors de mon lit, avant de parcourir les quelques mètres qui séparaient ma chambre de la pièce principale de l'appartement où nous vivions depuis toujours, ou presque. Mon père se tenait assit, sur l'îlot central qui nous servait de table, il sirotait une bière. Alistair, mon frère jumeau, était là lui aussi, les yeux rivés sur la télévision. Prenant conscience de ma présence, mon père saisit la télécommande et éteignit le téléviseur, ce qui me surprit énormément, d'habitude, lorsque nous discutions, la télé restait allumée et faisait office de bruit de fond. Je jetai un coup d'œil, perplexe à mon père, puis je compris qu'il désirait obtenir toute notre attention. Il m'invita à m'asseoir d'un signe de tête, et un pressentiment me fit comprendre que je risquais de ne pas apprécier ce qu'il s'apprêtait à dire. Il fit une grimace, et je sentis tout mon corps se crisper.

« - Votre mère veut que vous alliez vivre avec elle. » Avait fini par murmurer notre père, d'une toute petite voix. Alistair en lâcha son verre d'eau, et ma mâchoire se décrocha. Je m'apprêtai à éclater de rire, lorsque je croisai le regard sérieux de mon père qui me fit prendre conscience que ce n'était pas du tout une blague. Il était très sérieux.

Seize ans qu'elle ne nous avait pas vu ni adresser la parole, et elle voulait qu'on vienne habiter chez elle ? Pour moi, c'était la plus grosse blague du siècle. J'ai eu soudainement envie de vomir. Alistair à côté de moi était tendu, il observait mon père sans rien dire. Je savais qu'il ne crierait pas, qu'il resterait calme, comme toujours. Alistair n'était pas du genre à s'énerver, à crier et à tout exploser. À vrai dire, la bombe de la famille, ça a toujours été moi. Et à ce moment précis, je sentais monter en moi la colère. J'essayais de la contenir, mais n'y parvint que pendant une brève seconde. L'instant d'après, l'ouragan se déversa.

« - Jamais. » Je me mis alors à hurler, faisant sursauter à la fois mon père et Alistair. « - Je n'irai jamais vivre avec elle. Pas alors qu'elle nous a abandonnés sans aucun scrupule. » J'espérais sincèrement gagner ce combat-là, mais au fond de moi, je savais déjà qu'il était perdu d'avance. Le pauvre sourire de mon père me le confirma, une fraction de secondes plus tard.

« - Elle est prête à m'envoyer des avocats pour obtenir votre garde, je n'ai pas les moyens de... » Il n'avait pas fini sa phrase, mais je n'en avais pas besoin pour comprendre ce qu'il voulait me dire. Je savais que nous n'avions pas les moyens, nous survivons tout juste avec son salaire, un procès nous aurait complètement ruiné et mon père ne pouvait pas se le permettre...

Ma mâchoire s'était contractée au fil des secondes et mes poings s'étaient serrés lorsque j'avais compris qu'elle voulait nous enlever à la seule personne qui avait toujours été là pour nous. J'étais en colère. Elle n'avait pas le droit de nous faire ça. Elle ne pouvait pas. Il ne pouvait pas la laisser faire... Sur le coup, j'étais trop en colère pour comprendre, mais après coup, j'avais compris qu'elle ne nous laissait pas le choix.

Je la haïssais déjà, avant même de l'avoir rencontré.





Salut !

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Salut !

Alors, voila la réécriture du prologue. Qu'est-ce que vous en pensez ? Lequel des deux préférez vous ?

Lucrezia.

Le temps des secrets. [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant