J'émerge doucement et paresseusement. Il n'y a aucun bruit, hormis celui de respirations.
Cela doit être celles de hum... De je-ne-sais-qui d'ailleurs.
Mon esprit embrumé tente de retrouver les points noirs manquants de la mémoire. Je ne me souviens pas de comment je me suis endormie...
J'étais à la maison, non ?
A moins que j'étais à une soirée ..?Je ne me souviens pas.
J'ouvre les yeux et les referme immédiatement dut à la forte luminosité qui m'agresse de si bon matin.
Un mal de crâne me lancinant le crâne me fait sortir de ma semi-tropeur.
Mais bordel, est-ce que j'ai bu !?
Pourquoi est-ce que j'ai aussi mal au crâne !?
Je ne me souviens même pas d'avoir touché à un tant soit peu d'alcool. Mais à bien y réfléchir, je ne me souviens pas non plus de la journée d'hier ...
Je grogne et tente de rouler sur le côté pour m'extraire de mon lit, mais quelque chose bloque et m'en empêche. Je tire - comme une débile - sans même regarder, pensant être coincée ; mais mon bras droit ne se dégage pas et refuse de me suivre.-Putainnn, je marmonne rageusement en entre-ouvrant un oeil pour voir ce qui pose problème.
Mes souviens se froncent en découvrant la source du problème : des menottes.
Des menottes !?!
Je fixe un instant ce que je peine à croire sans savoir quoi faire, le cerveau encore embrumé.-Mais qu'est-ce que... Bon, ok. On va fermer les yeux et juste... Souffler.
Je m'éxécute et lâche un soupire.
-J'ai juste la tête dans le cul, c'est rien, je me rassure moi même, les yeux clos.
Seulement, quand je rouvre les yeux et tourne la tête, les menottes sont toujours là, accrochées à mon poignet droit.
Putain. C'est quoi ce bordel !?Je relève la tête et observe autour de moi, cherchant désespérément du regard mes amis, qui seraient là à sourire comme des crétins, fiers de leur blague. Sauf qu'ils ne sont pas là. Je ne vois aucun de leur visage familier.
La pièce qui m'entoure m'est inconnue et pue le désinfectant à 10km.
D'autres petits lits métalliques similaire au mien comblent cette pièce glauque et silencieuse. Et il y a d'autres filles allongées et menottées dedans.
Bordel.
Mais. Qu'est. Ce. Qui. Se. Passe.Qu'est ce que je fous ici !?!
Ma tête retombe sur le lit tandis que je sens la panique me gagner.
Je suis menottée à un lit que je ne connais pas, dans une pièce que je ne connais pas pour une raison que je ne connais pas et avec des gens que je ne connais pas !!!!
Mais bordel!!!
Est-ce qu'on m'a enlevée !?!
À cette pensée, mon coeur s'emballe et moi avec. Je me débats, je tire aussi fort que je peux pour me libérer, mais aucune de mes deux mains ne peut réellement bouger.
Je suis menottée à un lit.
Une plainte de panique m'échappe et je tire sur mes liens. Mon corps entier s'agite, se cambre et se tord tandis que mes dents se serrent pour retenir mes cris. Plusieurs cris étouffés m'échappent mais je m'immobilise vite, à bout de souffle.
Je regarde mes liens qui n'ont pas bougé et me rend à l'évidence : ça ne sert à rien. Et ce n'est pas en tirant et en me blessant que je me sauverais.Soudain, je crois entendre des voix. Je me fige et cesse de respirer, l'adrénaline pulsant dans mon cou.
Les voix semblent venir d'une pièce projet de celle où je me trouve.
Mais est-ce bon ou mauvais ?
Est-ce que j'ai une chance qu'on vienne m'aider ou vais-je tombe nez à nez avec les gens qui m'ont attaché ici ?
Mon souffle est haletant et mes poignets me font mal mais j'essaie tant bien que mal d'en faire abstraction. Il faut que je réfléchisse convenablement pour éviter toute erreur.
Mes bras tremblent et mes mains deviennent moites. Trop de pression.
Je ferme les yeux.
Essais une dernière fois, me souffle ma conscience.
J'inspire un grand coup et baisse les yeux pour me concentrer sur ma main droite. Si je replie mon pouce au maximum dans ma paume, ma main pourra normalement s'enlever.
Et en effet, ça fonctionne : ma main droite est libre. Une chance d'avoir d'aussi petites mains.
Je roule sur le flanc gauche et réitère l'opération avec ma main gauche.
Mais j'ai beau insister et réesayer, ma main ne passe pas. Cette menottes est plus serrée que l'autre.-Merde..
Soudain, les voix résonnent à nouveau dans la pièce d'à côté et je peux même distinguer quelques mots. Il s'agit de voix masculines et ils ont l'air pressés. Ils sont deux il me semble.
Des pas longent lentement le mur à ma droite et se rapprochent dangereusement de la porte de la pièce.
La panique et le stress me submerge, et j'ai seulement conscience que si ils me trouvent entrain d'essayer de m'échapper, ils ne seront probablement pas contents.
Il faut que je m'enfuis, ou au moins que je me cache.
Sans prêter attention à la douleur, je tire une bonne fois pour toute sur mon bras gauche et me libère en laissant cependant du sang et de la peau. Je saute immédiatement sur mes pieds et jette rapidement un coup d'oeil à la pièce qui m'entoure. Il y a donc deux rangée de lits avec les autres filles disposés de chaque côté contre le mur, et dans le fond, près de la porte, de grandes armoires. L'esthétique de la pièce me rappelle l'infirmerie de mon lycée.
Ce constat me fait soudainement penser à mes parents qui doivent s'inquiéter du fait que je ne sois pas au lycée ni même nul part.
Est ce qu'ils me cherchent ?
Et mes amis ?
Est-ce qu'ils se sont au moins rendus compte de mon absence ?
Quel jour est-on ?
Devrais-je être au lycée avec eux, là maintenant ?
Les questions fusent dans mon esprit et mon cerveau surchauffe. Il faut que je me calme avant de mourir d'un AVC.Je reporte mon attention sur les autres filles qui semblent dormir paisiblement. A moins qu'elles ne soient mortes ... ?
Des frissons me traversent rien qu'à y penser. Mais non, je vois d'ici leur poitrine se soulever et s'abaisser en rythme d'un souffle qui brise le silence de la pièce.
Je me demande un instant si je dois les réveiller. Peut-être que l'on pourrait trouver ensemble un moyen de s'enfuir ? Et nous serions plusieurs contre les deux voix masculines de la pièce d'à côté. Je suis presque sûre qu'elles aussi ont été enlevées. Elles ne seraient probablement pas là sinon.
Le problème c'est qu'elles risquent de paniquer et de faire du bruit - comme de toute façon je serai incapable de leur fournir une explication plausible qui les aiderai à rester calme - ; et qui dit bruit dit ennuis. Donc non je ne les réveillerai pas. Pas tout de suite.
D'abord je m'enfuis, je trouve la police et je les libèrent ; voilà ce que je vais faire.
J'hoche la tête pour confirmer mon plan et intégrer à ma mémoire puis me dirige prudemment vers la porte. Ce n'est peut-être pas la meilleure des idée seulement il n'y aucun autre sortie envisageables. Il n'y a ni fenêtre, ni tuyau d'aération susceptibles de m'aider. Heureusement ça fait quelques minutes que je n'entends plus les voix, alors avec un peu de chance, ces gars seront peut-être partis.
J'avance lentement vers la porte et apporte ma main de la poignée. Mon coeur bat si fort que j'ai peur qu'on ne l'entende.
Et soudain, je crains qu'il ne flanche et ne s'arrête : quelqu'un vient est entrain d'ouvrir la porte.
Ma respiration se bloque dans ma trachée tandis que je me fige en priant tous les dieux pour que ça ne soit pas mauvais. J'ai bien trop peur pour songer un instant à bouger et me cacher...~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•~•
Voili voilou ! C'est la première histoire que je publie ici sur Wattpad donc j'espère que ça ne sera pas trop nul 😂
J'ai passer par mal de temps à écrire ce chapitre donc j'espère que ça plaira un minimum 😊 En tout cas je suis super contente d'enfin publier comme ça fait un moment que je me dis "aller ce week-end tu mets en ligne" et qu'au final je ne le fais pas ...😐
N'hésitez pas à me donner vos impressions et vos avis sur ce premier chapitre en commentaires ça me ferais super plaisir 😋😙
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N°2304
Mystery / ThrillerUn centre. Des garçons. Des filles. Une fille. Une salle. Des menottes. La peur. Le désespoir. Le commencement. Un garçon. Une cellule. Des voix. La douleur. La culpabilité. La fin. Ils n'ont aucunes idées de ce qui les attendent...