Chapitre 50

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-Il faut que chacun essais de se trouver une arme. Si les gardes nous empêchent d'avancer, il faudra forcer le passage. De toute façon, on doit tous être en mesure de nous défendre. Cependant, pas de couteau de la cantine. Ils les comptent et si rien qu'un seul venait à disparaitre, ils organiseraient une fouille. Et dites bien à vos gars d'encore moins essayer de piquer des armes aux gard...

Soudain, Caleb s'interrompt brusquement et fait volte-face, comme s'il avait entendu quelque chose. Dans un réflexe commun, parfaitement synchronisés, Cameron, Shane et moi nous baissons pour nous cacher.
Shane m'entraine rapidement avec lui vers la gauche derrière une table, tandis que Cameron reste accroupis près de Caleb en nous faisant signe de nous taire et de ne pas bouger.

Caleb descend de la table pour la contourner, les sourcils froncés. Apparemment, il ne compte pas se cacher.

Mon coeur bat à tout rompre, et je prends conscience que si un garde nous surprends ici, nous serons puni. Sûrement pire que ce que j'ai subi la dernière fois.

Je déglutis, le coeur battant, et d'un coup, un garde surgit de la cuisine le souffle court. Mon coeur fait un bond dans ma poitrine, puis en voyant que Caleb ne bouge pas, je comprends qu'il s'agit de leur jeune allié.

Nous nous relevons, et je soupire, une main sur la poitrine pour soulager mon pauvre coeur mais ses paroles n'arrangent rien.

- Quelqu'un arrive, halète le petit garde.

Il semble tellement jeune. Je me demande même s'il ne serait pas plus jeune que moi.

-Il faut partir. Mais vous ne pouvez pas sortir tous en même temps, je ne peux en prendre que deux avec moi, au cas où d'autres gardes se trouvent dans le couloir.

Le sang bourdonnent tellement fort dans mes oreilles, que je ne les entend plus parler. Je fixe la cuisine, l'endroit d'où le petit garde a déboulé, le regard grave et terrifié.

On va se faire prendre. Quelqu'un va arriver ; on est foutus.

Des souvenirs de ma punition me reviennent et mon coeur s'emballe.
Le fouet en cuir qui mord douloureusement ma peau. Les coups qui pleuvent, toujours plus fermes et douloureux ; une mise à mort interminable. Mes larmes se mêlant au sang qui je crache à chaque cris.
Je ne veux pas revivre ça, je songe en secouant la tête, paniquée.

Je me précipite aussi vite que je le peux vers la porte, ne prétant plus la moindre attention aux garçons. Leurs lèvres bougent ; je sais qu'ils parlent mais je ne les entends pas. Je sens du coin de l'oeil que leurs regards se posent sur moi lorsque je les dépasse.
Puis soudain, une main m'empoigne le bras avec puissance, m'obligeant à faire volte-face.

Je déglutis nerveusement en voyant que Caleb, si près, me dévisage d'un regard noir et désapprobateur.

Je jette un coup d'oeil terrifié dans la direction de la cuisine, pour m'assurer qu'ils ne soient pas encore là, et une autre main, aux doigts bien plus longs et fins, s'empare de mon bras gauche.
Shane se poste juste devant mon champs de vision, cachant ainsi
la cuisine.

-Allez-y, on reste ici, lance-t-il à Caleb.

Caleb acquisce et je sens que derrière le regard sombre qu'il m'adresse, se cache une autre signification. Cependant, sur le moment, je suis bien trop affolée pour comprendre.

-Quoi !? Je m'écris horrifiée, en levant les yeux vers Shane, alors que Cameron, Caleb et le garde rejoignent rapidement la porte. Shane on ne peut pas rester ici ; ils vont arriver et si on est toujoura là, on va se faire arrêter !

N°2304Où les histoires vivent. Découvrez maintenant