Je suis bien étonnée de découvrir une salle de bain. Je m'attendais à tout sauf à ça. Elle est super classe en plus.
Je me retourne une dernière fois avant d'entrer et de fermer la porte. L'air ambiant est beaucoup plus chaud et humide que dans la salle blanche.
Je me débarrasse immédiatement de ma blouse en tirant sur les trois petits noeuds dans mon dos qui la retiennent. Elle s'ouvre, glisse le long de mes bras et tombe sur le sol, à mes pieds. Je m'avance, nue, pour découvrir la pièce.À droite se trouve la cabine de douche. Elle est très spacieuse et il y a même plusieurs pommeau de douches fixés au mur.
J'appuie sur le bouton pour allumer l'eau et celle-ci se jette de chaque pommeau. Mon corps se détend immédiatement, comme toujours lorsque je suis sous la douche, et je pousse un soupire de bien-être. Je ferme les yeux tandis que l'eau ruisselle sur mon corps et semble me laver de tout le stress de ces dernières heures.Après m'être savonné, je m'enroule dans une grande serviette blanche en coton que j'ai trouver pliée sur le lavabo. Je me séche brièvement puis avance vers le miroir au dessus du lavabo pour m'observer. Ma peau a reprit quelques couleurs depuis tout à l'heure, comme si la douche m'avait revitalisée, mais mes cheveux sont toujours aussi emmêlés. Mes lèvres sont pleines et roses, comme en tant normal, quoiqu'un peu plus sèche que d'habitude. Je jette un coup d'oeil à mon piercing, histoire de voir s'il est toujours bien là avant de me brosser les dents et les cheveux, puis de m'habiller.
Une fois prête, je me dirige vers le fond de la salle de bain où se trouve une porte. Je l'ouvre et débouche dans un couloir gris et peu éclairé qui me mène tout droit à une autre porte. J'hésite un instant avant de l'ouvrir mais finis quand même pas le faire. Après tout je ne peux rien faire d'autre.
Les vêtements qui étaient à ma disposition me font penser à des uniformes de prison. C'est une grande combinaison kaki semblable à celle des ouvriers qui s'occupent des travaux routiers. J'ai remarqué qu'on pouvait retirer le haut et le nouer à la taille par les manches ; et comme je commence à avoir chaud, je vais sûrement faire ça. En dessous, j'ai un petit débardeur orange qui m'arrive au dessus du nombril, et aux pieds, des chaussures oranges très confortables.
Quand j'ouvre la porte, un courant d'air frais me surprend. Puis je le vois. Il est assis sur un petit banc métallique juste en face de moi. Sa tête et posé dans ses mains et ses coudes posés sur ses cuisses. Il se passe une main dans les cheveux.
La porte derrière moi se referme dans un claquement et le gars relève la tête. La première chose qui me frappe, c'est son coquard à l'oeil droit et son pansement à l'arcade sourcilière, juste au dessus. Un bagarreur, sûrement.
Rien qu'assis il a l'air grand.
Il ne bouge pas et pendant un instant, nous restons comme ça à s'observer mutuellement. Puis il finit par se lever. Je me demande bien ce qu'il s'est passé avec son oeil.-Salut, me dit-il en s'approchant pour me coller une bise.
J'en reste interdite. Euh ok. Est-ce qu'on se connait ?
-Euh... Salut, je murmure tout bas.
C'est super troublant, on dirait qu'il me connait. Moi je ne me souviens pas de lui en tout cas... En plus il est assez impressionnant comme ça. Super grand, large d'épaule et avec un coquard.
-Ça va ?
Il n'est pas vraiment inquiet, c'est juste histoire d'être poli.
-Euh...ouais. Est-ce que... est-ce qu'on se connait ?
Le gars qui jusque là avait l'air blasé, me considère un instant puis se met à rire. Il a quoi lui ? Qu'est-ce qu'il y a de drôle ?
-Aller, viens avec moi, ricane-t-il en tournant les talons.
Certainement pas mon garçon. Je ne vais pas suivre un inconnu n'importe où. Et vu les dernière heures que je viens de passer, je ne suis pas prête de lui faire confiance.
Le gars remarque que je ne le suis pas alors il s'arrête, se tourne vers moi et me regarde de haut en bas.

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N°2304
Mistero / ThrillerUn centre. Des garçons. Des filles. Une fille. Une salle. Des menottes. La peur. Le désespoir. Le commencement. Un garçon. Une cellule. Des voix. La douleur. La culpabilité. La fin. Ils n'ont aucunes idées de ce qui les attendent...