Chapitre 56

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PDV Shane



-Hannah... ?

Je fronce les sourcils et tends le bras. D'habitude, elle se colle contre moi pour dormir. Là je n'arrive même pas à sentir sa chaleur corporelle dans le lit.

J'étends mon bras en travers du matelas et tâtonne , à la recherche de son petit corps tout chaud, puisqu'elle ne me répond pas.

Mais la seule chose que ma main finie par trouver, c'est le mur, si lisse et si froid.

-Hannah ? Je l'appelle à nouveau en me redressant sur les coudes.

Je tourne la tête vers ma gauche, puis promène mon regard à travers la pièce en plissant les yeux. Mais de toute façon, il fait noir, donc ça ne change rien. Je tends l'oreille, dans l'attente d'une réponse. A l'affut du moindre soupire, du moindre bruit que pourrait faire Hannah.

-Aller. Viens te coucher, je lance en déglutissant nerveusement, alors que je sens ma gorge se nouer.

Ma voix meurt dans le silence lourd qui pèse dans la pièce. Là, les rouages se mettent en routes dans mon cerveau ; mais je me force à me rallonger pour garder mon calme. Hannah est juste...juste....

Hannah est partie hier soir. Elle devait prendre une douche. Et elle m'avait promis de faire vite. Je m'en souviens maintenant. Mais je l'ai attendu si longtemps que j'ai fini par m'endormir.

Cette nuit, je ne l'ai ni entendu revenir, ni sentie se glisser contre moi dans le lit.

-Hannah, j'appelle à nouveau d'un ton glacial et ferme. Si c'est une blague...

Ce pourrait-il qu'elle ne soit jamais rentrée ?

-Hannah !! je m'écris en me dressant d'un bond alors que la panique m'assaille.

J'allume la lumière, le cœur battant. Mes yeux balayent la pièce, chaque coin où elle pourrait être.

-Hannah !?

Ni dans le lit. Ni par-terre. Ni assise à table. Ni dans la salle de bain.

-Hannah !? J'appelle encore plus fort en renversant la table de chevet.

Ce pourrait-il qu'il lui soit arrrivé quelque chose ?

-Hannah !?? Putain, Hannaaaah !!???

Paniqué, et fous de rage, je tambourine à la porte en hurlant son prénom, des tas d'insultes qui ne veulent même plus rien dire à la fin, et les prénoms des quelques gardes que je connais puisque personne ne me répond.

Finalement, quand j'en viens à essayer de défoncer la porte, j'entends des pas de l'autre côté et des voix. L'instant d'après, la porte s'ouvre et je m'éloigne, le souffle court.

-J'ai un problème, j'explique aussitôt pour éviter les problèmes, sachant qu'à force d'hurler j'ai déjà bien dû les énerver, ma partenaire est...

Un garde surgit dans l'ouverture de la porte et pénètre dans ma chambre, le regard noir.

-Ok, file-moi une dose, on va calmer celui-là, lance-t-il à l'autre garde de l'autre côté.

Et avant même que j'ai eu le temps de protester pour m'expliquer, le garde me tase dans le creux du genou, jusqu'à me faire tomber à terre. Sa main maintient mon visage plaqué contre le sol tandis qu'il m'injecte un produit dans la nuque à l'aide d'une aiguille. En quelques secondes, le liquide fait effet et ma vue se trouble. Je vois vaguement le garde se lever pour quitter la pièce, et puis plus rien.

N°2304Où les histoires vivent. Découvrez maintenant