Je suis réveillée par la sonnerie incessante de mon téléphone. Quand mes yeux s'ouvrent et s'habituent enfin à la semi-obscurité de la pièce, je ne mets pas longtemps avant de me rendre compte que je suis toujours installée dans mon canapé, le corps collé contre celui de Ken. Lui est toujours parfaitement endormi, son bras fermement enroulé autour de ma taille. La sonnerie de mon téléphone ne semble pas le déranger, il est dans un sommeil trop profond.
Je ne peux m'empêcher de le détailler pendant un court instant. Il est si beau, là, le visage totalement apaisé et loin du froncement de sourcil qu'il porte depuis un moment, mon corps dans ses bras. Je prends un moment pour moi, pour mon cœur, le temps de pouvoir observer Ken sans penser à tout ce qui nous sépare maintenant depuis plus d'un mois. J'ai encore besoin de ces quelques secondes de paix dans la nuit noire avant de me reconnecter à la réalité, et donc à nos problèmes qui me semblent impossibles à régler.
Je l'observe dans les moindres détails, ses lèvres roses, sa barbe mal taillée, ses yeux fermés totalement détendus, les mèches de cheveux qui lui retombent sur le front... Puis je nous observe nous, la position dans laquelle nous sommes et qui autrefois nous était si familière et naturelle. Il est allongé sur son côté gauche, le dos contre le dossier du canapé. Il a un bras passé derrière ma tête alors que celle-ci repose sur son épaule, et son autre bras enroulé autour de ma taille. Nos deux corps sont totalement collés l'un à l'autre alors que nos jambes se mélangent.
Je profite une dernière fois de notre proximité, ne sachant pas quand une telle chose se reproduira, ou seulement si cela se reproduira un jour. Je caresse sa joue du bout de mes doigts, de peur de le réveiller, puis je soupire. Je suis incapable de le laisser. Incapable de le détester malgré tout.Je me défait de l'emprise de Ken pour me lever et attraper mon téléphone, qui a cessé de sonner entre temps. Ken grogne quelques instants tout en s'étirant mais sans jamais ouvrir un seul œil, puis il se tourne de l'autre côté pour redormir aussitôt. Mon téléphone indique qu'il est 22h03. On a donc dormis à peine deux heures, puisque Ken est arrivé chez moi vers 19h30. Et mon esprit percute également que je devrais être chez Framal depuis longtemps lorsque je vois tous les messages qu'il m'a envoyé et les 16 appels manqués de Mekra ainsi que de Framal. Je ne suis tout simplement pas prête au flot d'insulte qui m'attend, mais je me décide tout de même à le rappeler immédiatement.
- Wesh meuf, tu t'es endormie ou quoi ? me demande-t-il directement.
- Euh ... bah disons que j'ai eu un contre-temps.
- Ouais bah cimer on a vu, on t'attend depuis un bail là.
- Je sais, j'suis désolée.. j'ai déconné j'aurais pas dû...
- Meuf tu sais, c'est pas te servir de nos propres chansons contre moi qui va t'aider à te faire pardonner, me dit-il avec un sourire dans la voix.
- Aller sale mytho, dis pas t'es pas en train de te retenir de rire là. J'suis ta fan numéro 1 Framal, profite au lieu de jacter.
- Putain la groupie quoi, j'hallucine...
Je rigole en même temps que lui à l'autre bout du fil.
- Enfoiré va. T'es le premier à crier comme au rap contenders ou à taper une danse quand j'arrive à rapper tes couplets.
- Vas-y j'parle pas avec toi, j'sais même pas de quoi tu parles. Bon, tu viens quand même ou pas alors ?
- Euh... bah...
Je n'ai pas le temps de réfléchir plus que j'entends Ken parler dans mon dos :
- Qui est assez important pour que t'oses me réveiller avec ton tel là ?
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Storm |k.s|
Fanfiction" - On s'était dit que l'un pour l'autre, on croirait à l'amour. Alors même si pour l'instant notre relation te paraît impossible, je te demande juste de ne pas abandonner cette promesse. Je t'aime et tu m'aimes, et c'est le principal. Ca pourrait ê...