17 • "Je te fais confiance"

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Suite du flashback.

Nous sommes à la pizzeria, Ken est en train de me raconter quelque chose, une histoire avec Doum's et Darryl, mais je n'en écoute pas un mot. Mon esprit plane toujours et mon sourire idiot refuse de s'effacer.

"J'ai toujours été sûr de nous." Cette phrase tourne en boucle dans ma tête, cette phrase prononcée par la seule personne qui compte. Je n'aurais voulu entendre cette phrase s'échapper d'aucunes autres lèvres que de celles de Ken. Et parmi le nombre infini de chose qu'il aurait pu me dire, aucune n'aurait été plus belle. Aucune phrase, à part celle-là. Je me promets silencieusement de toujours gardé ce moment à l'esprit, de graver ce souvenir dans ma mémoire à jamais. De me souvenir à jamais de la première fois que l'homme que j'aime désespérément m'a fait comprendre qu'il reste un espoir pour nous. La première fois que je suis soulagée de m'être ouverte à une personne dans ce monde, parce que c'est cette personne particulière. Celle qui me ressemble et me comprend, mon reflet.  La première fois que je me dis que, peut-être, il ressent la même chose que moi. Que je me dis que tout ira forcément bien, parce que c'est nous. Ken et moi. C'est évident, tout se terminera bien.

C'est le son des éclats de rire de Ken parvenant à mes oreilles qui me fait sortir de mes pensées. Je lève les yeux vers lui et je sens mon cœur fondre. L'image de Ken, plus beau que jamais et un sourire illuminant son visage tout entier, ne fait qu'élargir mon sourire déjà bien présent. J'ai l'impression que son sourire, sa simple présence peut illuminer les endroits les plus sombres autant qu'il illumine mon être tout entier. Peut-être parce qu'il est ma lumière durant les jours les plus obscures.

- T'as rien écouté, hein ? il me dit demande en me souriant tendrement.

- Si si, j'ai écouté.

- Répète ce que j'ai dit alors, il me dit avec un regard narquois.

- Alors en fait, y'a Doum's et Sneazz qui voulait faire du surf dans les escaliers quand vous étiez plus jeunes et du coup bah... ils ont fait du surf dans les escaliers.

Ken hausse les sourcils et explose de rire.

- T'as écouté les 5 premières secondes, c'est cool. T'étonnes pas si je parle plus maintenant.

Il me fait un mine boudeuse qui me donne envie de rire, mais je garde mon calme.

- Mais je me souviens juste de ton rire à la fin de ton histoire, je me plains.

- T'es une vraie galère, mais tu restes mignonne. On va dire que ça passe.

Il retrouve son sourire et le mien s'élargit une fois de plus alors que mon cœur s'emballe, comme à chaque fois que ses yeux se posent sur moi.

Nous mangeons nos pizzas dans le silence pendant quelques minutes, quand je me souviens des paroles de Framal qui tournent dans mon esprit depuis 2 jours. Ken m'a certes énormément blessée, mais il a seulement voulu se protéger quand moi je l'ai blessé en première.

- Ken, tu te souviens la dernière fois quand je t'ai dit que nos problèmes n'étaient pas réglés, parce que je cautionnais toujours pas ce que tu avais dit et fait ?

Ken relève la tête vers moi, la bouche pleine. Il se dépêche de terminer sa bouchée avant de me dire :

- Ecoute Charlotte, je sais que je suis allé beaucoup trop loin et je sais aussi que toutes les excuses possibles ne seront pas suffisantes. Je ne pensais pas un mot de ce que j'ai dit, mais j'étais blessé et je savais pas vraiment quoi...

- Justement Ken, je le coupe, je ne veux pas que tu t'excuses. Au contraire.

Ken me regarde, interloqué. Il n'a pas l'air de comprendre mon changement radical de point de vue.

Storm |k.s|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant