Charlotte, 28 août 2018
J'arpente les rues illuminées de Londres en pleine nuit, fermement accrochée au bras de Mekra. Je frissonne légèrement sous ma petite jupe en jean et je me dis que j'aurais peut-être dû écouter Mekra quand il me disait de ne pas sortir ainsi la nuit, même si lui ne s'inquiétait pas de savoir si j'aurais froid mais plutôt des garçons qui pourraient me regarder.
Je regarde Framal s'extasier à chaque nouveau bâtiment ou nouvelle lumière qu'il voit et j'écoute ses cris partir dans les aiguës avec un grand sourire aux lèvres, tandis que Mekra lui dit de la fermer car on se fait trop remarquer à son goût. Mais moi je lui dis de continuer de crier autant qu'il le veut, bien trop heureuse de lui faire découvrir ma ville et qu'il l'aime tout autant que moi. Même la claque derrière la tête que me met Mek ne me fait pas changer d'avis, les cris de Framal me font bien trop rire.
Ca fait bientôt un mois et demi que je suis revenue de Paris avec le coeur encore plus ammoché qu'auparavant. Je savais dès le départ que mon idée d'y retourner se finirait sûrement ainsi, mais je n'avais pas pensé à la tempête d'émotions que j'allais prendre dans la gueule. Parce que c'était vraiment ça : une véritable tempête. Je pensais qu'au pire, Ken et moi nous nous disputerions et voilà. Fin de l'histoire.
Mais jamais je n'ai pensé qu'il serait si gentil, qu'on serait peut-être sur le point de se laisser une énième chance et tout ce qui s'en suit. Heureusement qu'à travers ce soupçon de bonheur j'ai réussi à rester lucide le temps d'un instant. Heureusement que j'ai réussi à aller à l'encontre de ce que mon coeur voulait et que j'ai réussi à dire à Ken que je ne reviendrais pas en arrière, même si je mourrais d'envie de me jeter dans ses bras et de lui dire que je retournais habiter dans notre appartement.
Je sais qu'en faisant ça j'ai détruit à néant le peu de chance qu'il nous restait de se retrouver, mais je reste tout de même persuadée que j'ai eu raison. Le contraire nous anéanti et j'en reste intimement convaincue. Alors peut-être que pour l'instant tout va mal, mais je sais qu'un jour ça ira mieux. Ce qui n'aurait pas pu être le cas si j'étais retournée avec lui pour qu'on se quitte encore.
La tournée des festivals des garçons s'est terminée il y a peu de temps et Mekra et Framal sont directement venu me rejoindre par surprise. 2zer et Eliott était venu passer le week-end deux semaines auparavant et ils en ont profité pour donner mon adresse aux deux frères. Et puis hier matin on a sonné chez moi, et j'ai vu ces deux zigotos débarquer chez moi dans le plus grand des calmes.
Alors ça fait un mois et demi que je sens mon cœur s'émietter. Peut-être que ça fait un mois et demi que rien ne va, mais pour une fois j'essaie de me sortir la tête de l'eau, parce que j'en ai envie. J'arrive devant mon pub préféré avec mes deux acolytes et mes yeux partent directement à la recherche de la personne qui m'aide le plus dans ce processus de guérison.
Je le repère enfin et lâche Mekra pour me jeter dans les bras de Stan. On était déjà bien amis avant que je ne rejoigne les garçons sur leur concert, mais quand je suis rentrée il a bien vu que quelque chose avant changé en moi et pas dans le bon sens du terme. Je ne lui ai jamais parlé de Ken ni de notre histoire, mais j'ai déjà laissé transparaître quelques indices et il est assez intelligent pour comprendre. Alors depuis que je suis revenue, on est plus proches que jamais et je me sens enfin soutenue dans cette histoire. J'avais donc super envie de le présenter à mes amis.
Je lâche Stan et me retourne pour lui montrer mes deux amis.
- Alors à gauche t'as Framal, le plus sympa. Et à droite c'est Mekra, bon j'sais qu'il peut faire peur comme ça mais au fond c'est un chaton. Hein Mek ?
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Storm |k.s|
Fanfiction" - On s'était dit que l'un pour l'autre, on croirait à l'amour. Alors même si pour l'instant notre relation te paraît impossible, je te demande juste de ne pas abandonner cette promesse. Je t'aime et tu m'aimes, et c'est le principal. Ca pourrait ê...