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De Alexis : Ma belle Ash, je suis partie dans la nuit avant que ton père ne se lève. Tu me manques déjà. Ps: Tu es mignonne quand tu dors.

À mon réveil, mon lit était vide, sa place était froide, Alexis était déjà partie. Je n'arrête pas de penser à cette nuit passée, blottis dans ses bras. Elle me manque à moi aussi. J'ai dû relire son message toute la matinée. Je suis sur la route assise sur la banquette arrière de la voiture. Mon père est au volant. J'aurais surement un bleu demain. Mon poignet est douloureux. Après une nouvelle dispute ce matin, il m'a attrapé le bras jusqu'à sa voiture. Je croise son regard dans le rétroviseur.

- Tu vas arrêter de bouder comme une enfant ?

- Tu m'as fait mal au bras.

Je crache, il ne répond pas. Le grand portail s'ouvre à notre arrivée. Mon père ralenti, traverse la court. Garé devant l'immense villa des Stylins, une gouvernante nous accueille, nous invite à la suivre jusqu'au salon. Loïc m'offre un faible sourire depuis le canapé. Son père se lève pour venir saluer mon paternel d'une poignée de main sans un regard pour moi. Deux clans se forment alors. Dans un canapé, Loïc et moi, dans l'autre face à nous, mon père et Monsieur Stylins.

- Comme vous le savez, Commence Christian Stylins. Il est important pour nos projets que vous formez un couple.

- Indispensable même. Corrige mon père. Il doit surement y avoir un malentendu, vous étiez tellement bien ensemble.

Loïc et moi échangeons un regard rapide.

- On aimerait que vous repassiez du temps ensemble, comme avant.

- Il en est hors de question papa. Intervient Loïc sûr de lui ce levant.

- Rassis toi s'il te plaît mon fils, notre discussion n'est pas fini.

- Justement, je pense que si, ce n'est pas à vous de décider pour nous.

Loïc se tourne vers moi, hoche la tête avant de reprendre la parole.

- Ash et moi nous avons mis un terme à notre relation pour des raisons qui ne regarde que nous. Il est hors de question que nous ressortons ensemble.

- Ça suffit Loïc maintenant tu m'écoutes ! Si tu veux reprendre l'entreprise familiale, vous n'avez pas le choix.

- Encore une fois, c'est ton idée ça aussi. Je ne reprendrais pas l'entreprise familiale.

- Et je peux savoir pour qu'elle raison ?

Mon père et moi sommes de trop. La conversation a pris une toute autre tournure, nous assistons désormais à un règlement de comptes père, fils.

- Le coach ma proposée d'être le nouveau capitaine, selon lui, j'ai du potentiel. En fin de saison, des recruteurs seront présents pour me voir jouer et je ne vais pas laisser passer cette chance.

- Dans le foot, toi ?

Son père se moque de lui, il rigole. Je regarde mon ex petit ami qui baisse la tête. J'interviens me levant à mon tour du canapé.

- Monsieur Stylins, si je peux me permettre Loïc est un très bon footballeur. Surement le meilleur de notre lycée.

Loïc me regarde de ses yeux bleus, je lui souris en retour puis continue me tournant vers mon père toujours assis.

- Et toi papa, je n'ai peut-être que dix-sept, je vis encore sous ton toit mais j'ai l'âge de prendre certaines décisions. Loïc et moi, c'est fini. Bien qu'il soit une personne formidable, je ne suis pas amoureuse de lui et ça, tu ne pourras jamais le contrôler.

Avant qu'il n'est le temps de répondre, je quitte la pièce. Il faut que je parte d'ici. J'entends quelqu'un courir derrière moi. Je traverse d'immenses pièces, j'accélère mes pas.

- Ash !

C'est Loïc. Je lui fais fasse devant sa demeure.

- Merci de m'avoir défendu.

- Je n'ai fait que dire la vérité, tu es doué Loïc et même lui devrait s'en rendre compte.

Il sourit, se gratte la nuque mal à l'aise.

- Tu, tu vas la retrouver ?

- Je ne sais pas. Pour dire vrai, tout ce dont j'ai besoin, c'est d'être loin de mon père.

- J'espère qu'elle te rendra heureuse Ash, tu le mérites. Quand tu, enfin quand tu l'annonceras à ton père si tu as besoin, ne m'oublies pas, je serais là.

Je lui souris. J'ignore ce qu'il a voulu dire par "quand tu l'annonceras à ton père". Je quitte la villa des Stylins aussi vite que possible. Mes pas sont rapides dans les rues. Je passe devant des restaurants remplis de monde. Mon ventre gargouille, il doit être midi ou peut-être plus. Je sors mon portable pour vérifier, ma batterie est déchargée, super. Mes pieds sont douloureux quand j'arrive. Loïc avait raison, j'ai besoin d'elle. Je toque à la porte de façon timide. Mon cœur tambourine dans ma poitrine, elle s'ouvre. 

DEUX HORIZONSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant