JOURNAL D'ALEXIS.
Pages 2, deuxième vendredi.
J'aime particulièrement tout ce qui touche les années 80. Les musiques de ces époques ou l'auto-tune n'étaient pas fréquents. Elle m'a presque traité de vieille la blonde de la salle d'attente il y a une vingtaine de minutes quand je lui ai dit que j'écoutais le groupe "A-Ha". Pas vexé, loin de là, ça m'a plutôt fait rire. J'ai senti son regard sur moi. Je l'ai vu m'observer du coin de l'œil. J'ai fait de même. Elle est belle et paraît beaucoup plus jeune que vendredi dernier surtout quand elle rougit. Je lui ai dit mon âge ayant eu envie de connaitre le sien mais sans résultat par manque de temps avant de rejoindre le cabinet. J'écris parce que je dois écrire. Je sais que vous allez lire ce que j'écris Docteur Scott. Je sens votre regard sur moi détaillé mes chaque faits et gestes. C'est un nouveau moyen pour vous de me faire parler et d'en apprendre d'avantage. Je le sais et vous ne m'aurez pas. Rien de plus, rien de moins. Je parlerais de cette fille Monsieur. C'est un moyen de ne pas parler de moi. Parler des autres, pour ne pas partager ma vie. Vous ne m'aurez pas. Je connais les personnes comme vous, les psychologues. J'en côtoie depuis mon plus jeune âge. Personne ne peut m'aider. Vous perdez votre temps. Je parlerais de cette fille parce que je dois écrire, pas de moi.
Par chance quand mon père entre dans ma chambre, je trouve le temps de planquais rapidement le carnet sous ma couette. Il me sourit, retire ses gants de cuisine.
- Le repas est prêt Ash.
- J'arrive papa.
Mon père est rentré ce matin. Surprise de sa bonne humeur, j'ai l'impression qu'il à quelque chose à m'annoncer. Peut-être juste un pressentiment, papa est plus sympas, souriant avec moi. Quelque chose cloche et pour une fois, dans le bon sens du terme. A table, on mange non pas dans le silence enfin presque. Ses deux mains liés, coude posé de chaque coté de son assiette, je peux sentir la conversation sérieuse arrivé.
- Ecoute Ash, je, j'ai quelque chose à te dire. Cela risque de ne pas être facile pour toi mais tu es grande maintenant alors je pense que ...
- Tu me fais peur, rien de grave j'espère ?
- Non Ash, au contraire. Je, enfaîte, j'ai rencontré quelqu'un, c'est une femme exceptionnelle.
- Depuis quand ?
- Quelques mois.
Maman est la seule personne à laquelle je pense à cette instant précis. J'ai l'impression que mon esprit recherche tout nos moments passé à trois. Moi petite, jusque maintenant. J'ai un pincement au cœur pourtant, je comprends mon père et ne lui en veux sous aucun prétexte. Je lui souris malgré moi, hoche la tête de haut en bas.
- Je suis contente pour toi papa.
- Vraiment ?
- Oui, j'espère qu'elle te rendra heureux.
- Merci Ash et tu sais en ce qui concerne Loïc, je tenais à m'excuser encore une fois...
Je n'arrive pas à trouver le sommeil, je veux me lever et lire toute ces pages. Demain j'ai cours alors je me retiens.
De Alexis : Bonne nuit ma belle, j'ai hâte d'être ce weekend pour te retrouver. Tu me manques beaucoup trop.
Je souris.
À Alexis : Tu me manques aussi, bonne nuit à toi.
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DEUX HORIZONS
RomanceOn a tous des secrets. Des faiblesses qu'on ne veut pas montrer. La vie est un mystère et nous sommes nos propres énigmes. Ashuaïa Guarderson & Alexis Jones