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Si vous souhaitez effacer ce message faite le un. Pour le réécouter, faite les deux. Pour le conserver, faite le trois.

- Ash, c'est encore moi. Je suis dans la salle d'attente. Où es-tu ?

Si vous souhaitez effacer ce message faite le un. Pour le réécouter, faite les deux. Pour le conserver...

- C'est Alexis, décroche s'il te plaît.

Si vous souhaitez effacer ce messa...

- Je panique totalement bordel, on c'était dit vendredi. Je viens de terminer ma séance et tu n'es toujours pas là. Réponds, appelle ou envoie-moi un message mais s'il te plaît, dit moi que tu vas bien.

Si vous... Je suis vide. Mon père est rentré ce matin. Je n'ai pas été en cours aujourd'hui. J'ai mal à la tête, aux yeux et pourtant, je me trouve devant mon père assis sur le canapé qui me regarde sévèrement les deux mains sur les hanches.

- J'ai reçu un coup de fil du lycée aujourd'hui.

Je vais prendre cher et pourtant, ça na aucune importance. Il desserre sa cravate reprenant sa position initiale.

- Une matinée en plus d'une journée que tu manques cette semaine, je peux savoir ce qui te prend Ashuaïa ?!

- Ne m'appelle pas comme ça !

Je râle à mon tour, il me pointe du doigt.

- Oh mais je t'appelle comme je veux Ashuaïa, tu vis encore sous mon toit. C'est comme ça que tu comptes devenir médecin ? Parce que là, je te conseille de continuer. Ce n'est pas dans un hôpital ou dans un cabiner que tu vas finir ma fille mais dans la rue.

Il crache de sa voix cassée. Mon sang bouillonne, je vais exploser si mon père continue.

- Et en plus, le docteur Scott m'a appelé pour prendre de tes nouvelles alors que tu étais censée être avec lui. Si nous avons déménagé ici c'est pour toi Ash. Notre vie à Washington devenaient insupportable à cause de tes conneries ! C'est d'ailleurs, pour ces mêmes conneries que je paye un psychologue hors de prix. Je te croyais pourtant mature pour prendre tes rendez-vous au sérieux mais finalement pas du tout. Tu me déçois Ash, fanchement, je suis déçu de toi.

Mon père reprend sa respiration avant de poursuivre.

- Ce n'est pas non plus en réagissant comme une gamine qu'à la fin de tes études Loïc demandera ta main.

- Loïc. Je répète dans un murmure. Visiblement, tu es tellement occupé par ton travail papa que tu ne sais même pas qu'entre Loïc et moi, c'est fini.

Je vois sa tête se décomposer. Les bras de mon père tombent le long de son corps. Il se passe les mains sur le visage puis dans ses cheveux gris.

- Ce n'est pas possible. De, depuis quand ?

- Hier.

- Je, non est notre projet avec Monsieur Stylins. Ce n'est pas possible, tu n'as pas fait ça.

Je me lève du canapé, m'approche de lui qui s'est assis sur le fauteuil.

- Tu ne me demandes même pas comment je vais, comment ça c'est passé ? Je demande les larmes débordants mes yeux. Tout ce qui t'intéresse, c'est ta putain d'entreprise mais tu me soûles avec ça putain !

- Va dans ta chambre et tout de suite Ashuaïa !

Il cri durement son regard haineux planté dans le mien me désignant le couloir de ma chambre avec son bras. Je hoche la tête, quitte la pièce.

À Alexis : Je vais bien, j'aimerais juste parlé. Ps: Désolé de ne pas t'avoir répondu plus tôt.

De Alexis : J'ai encore mieux, je suis devant ta porte. L'un de tes voisins ma gentiment ouvert.

Quoi. Je fais de gros yeux, me dépêche de répondre. Il est une heure passée du matin.

À Alexis : Ne sonne surtout pas, mon père dort. J'arrive, mais promets moi de ne faire aucun bruit. Si il te voit ici, je suis une fille morte.

De Alexis : Je n'avais pas l'intention de sonner, juste de t'envoyer un message pour te signaler ma présence. Je ne prendrais le risque de te perdre pour rien au monde.

Je grimace quand j'observe ma tenue. Un survêtement gris, un t-shirt beaucoup trop grand. Je refais mon chignon pour lui ouvrir plus convenablement. Quand elle me voit, son sourire est immédiat. Je lui attrape la main. De l'autre, je place mon index devant mes lèvres. Elle rigole doucement à mon geste, me chuchote "chuuut". La situation l'amuse visiblement. Nous rigolons. Quand on arrive dans ma chambre, je prends soin de fermer ma porte à clé. Je vais m'allonger sur mon lit deux places tandis qu'elle observe ma chambre avant de me rejoindre.

- Tu voulais parler de quoi ?

- De tout et de rien, j'avais juste besoin de me changer les idées.

Elle ricane, tourne son corps vers le mien de façon à être allongé l'une en fasse de l'autre. Sa main s'avance doucement vers mon bras.

- La salle d'attente était vide.

Alexis chuchote près de mon visage. Ses doigts entrent en contact avec ma peau, me fait frissonner. Le reflet de ma guirlande brille dans ses yeux. Cette fille est magnifique, sa beauté me retourne l'estomac. Elle dessine des formes sur mon bras. Je réalise que ce contact m'a beaucoup manqué.

- Je suis désolé.

- Ce n'était pas pareil sans toi, c'est tout.

- Tu m'as manqué Alexis.

- Toi aussi tu m'as manqué Ash.

Sa main descend sur ma taille. Je me blottis dans ses bras retrouvant son odeur fruité. Mon cœur bat vite. Elle ne porte qu'un t-shirt noir, ses bras sont froids. Je me sens bien contre elle. Tous nos gestes se font d'un naturel que je ne saurais expliquer. Aucune idée du temps que nous passons enlacées l'une contre l'autre dans un silence reposant mais quand je relève la tête pour la regarder, ses yeux sont fermés, ses lèvres sont légèrement entrouverte. Alexis s'est endormi sur le dos me tenant toujours dans ses bras. Je repose ma tête au-dessus de sa poitrine, près de son cou souriant, je profite de cet agréable moment dans ses bras.

DEUX HORIZONSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant