De Alexis : Je suis devant chez toi.
Je ne lui ai pas ouvert la porte principale de l'immeuble pourtant cela fait vingt minutes qu'on toc après avoir sonné plusieurs fois à l'interphone. Ça me blesse moi-même de réagir ainsi avec elle mais l'image de Noora dans ses bras tourne en rond dans mes pensées. Je suis en-colère. Alors quand elle toc a la porte de chez moi, j'ai envie de pleurer. La soirée n'aurait pas dû se terminer ainsi.
- Ash, je sais que tu es là, ouvre-moi, je t'en prie.
Sa voix est cassée, essoufflée. Ma poitrine se sert, me fait mal. Elle continue de toquer encore et encore. Si Alexis continue, je risque d'avoir de réels ennuis avec mon père après les rumeurs que pourraient avoir les voisins. Je souffle, ouvre la porte. Son regard est triste, les traits de son doux visage sont fermés. Elle semble totalement épuisée.
- Ash...
Fut le seul mot qu'elle prononce. Je me décale sur le côté, la laisse entrée, referme la porte après son passage. Le silence pesant qui règne entre nous, me déstabilise, cela ne c'était jamais produit avant ce soir. Son regard est rivé sur le parquet de l'entrée. Je ne sais quoi dire et apparemment elle aussi. Sans un mot, je rejoins ma chambre, Alexis sur mes pas. Son regard parcourt la pièce. Elle s'arrête devant les photos accrochées de quand j'étais petite. Sur certaine y apparaît ma mère. Je souris tristement pas seulement pour les photographies. La situation me rend triste. Nous étions si proches encore cette semaine Alexis et moi. Mon cœur se déchire comme une feuille blanche. Je m'assois sur mon lit. Le grincement de mets lattes la fait sortir de son observation. Elle me regarde à présent. Son regard vert et plus gris que d'habitude. Alexis parait si triste, je ne peux résister plus longtemps.
- Viens.
Je tends mon bras, elle attrape ma main entre la sienne, s'assoit à son tour.
- Ash je suis désolé. Dès que tu es partie, j'ai demandé à Noora de partir, je te le promets.
- Je te crois.
Ses doigts jouent avec les miens de façon timide. Je ne me rappelle aucun moment l'avoir déjà vu intimidé. Elle est mignonne. Cette pensée m'arrache un sourire. Nos regards se croisent enfin sans se quitter.
- Ce n'est peut-être pas le bon moment mais j'ai... attend.
Elle galère à sortir quelque chose de sa poche. Un paquet bleu en ressort. Je ne sais pas comment agir quand elle me le donne. Une surprise, pour moi. Je n'ai pour elle rien en retour, cette attention me touche, me gêne par la même occasion.
- Tu ne l'ouvre pas ?
- Si, si bien sûr mais tu n'aurais pas dû.
- Ce n'est pas grand chose.
Je décroche le scotch qui emballe le paquet. Mes yeux brillent quand j'aperçois le cadeau que je tiens à présent. Un cadre, dans ce cadre une photo de moi prit au lac de notre parc qu'on peut apercevoir derrière. Je souris parce que ce jour-là, j'étais heureuse. À mon oreille, un écouteur. Notre première soirée écoutant de la musique ensemble. Ce jour là, elle est devenue Alexis, c'est ce jour là, que j'ai connu son prénom. J'ignorais qu'elle avait pris cette photo de moi et soudain je réalise les paroles d'Eban. Il connaissait mon existence au feu de camp parce qu'il avait aperçu cette photo.
- J'ignorais que tu m'avais prise en photo.
- Je peux être discrète quand je le veux. J'espère qu'elle te plaît parce que moi, je l'aime beaucoup.
- Elle est magnifique, merci.
- Pas de quoi.
Alexis sourit, sourire que je lui rends. Sa main rencontre à nouveau la mienne. Nos doigts jouent ensemble avant de s'enlaçaient. J'oublie la soirée chez Marvin et Eban. Tout ce qui compte en ce moment, c'est qu'elle soit là, avec moi et non avec Noora.
- Qu'est-ce que tu me fais Ashuaïa ?
Je hausse les épaules, elle reprend.
- Je n'aurais jamais pensé un jour être dans cette situation. C'est compliqué pour moi de te dire ces choses.
- Je ne comprends pas.
- Moi non plus Ash, je ne comprends pas ce que je ressens pour toi.
Je crois rêver. Viens-t-elle vraiment de dire ce que je crois avoir entendu. Mon cœur s'emballe alors qu'elle continue, j'avale difficilement ma salive.
- Je pensais être déjà tombé amoureuse avant de te rencontrer mais c'est tellement différent.
- Différent ?
- Je suis définitivement le cliché lesbienne qui tombe amoureuse de son amie hétéro, j'ai essayé d'ignorer ce que je ressens pour toi mais je n'y arrive pas Ash. Si tu ne veux plus me voir, je comprendrais mais, mais je suis amoureuse de toi.
- Alexis, non.
Elle fronce les sourcils, je cherche quoi dire mais ne trouve pas. Toutes ces révélations me réchauffent le cœur. Mes sentiments sont réciproques et je n'arrive pas à y croire. Cette brune exceptionnelle que j'ai rencontrée dans une salle d'attente et amoureuse de moi. On partage les mêmes sentiments. Mon bras tremble quand je dépose tendrement ma main sur sa joue. Alexis ferme les yeux, je sens sa peau frissonné sous mes doigts. Je l'aime tellement qu'il met impossible de l'expliquer. Ses yeux brillent surement autant que les miens. Quand notre front se pose l'un contre l'autre, que notre respiration chaude se mélangent entre elles, mon corps tremble. Le nœud dans mon estomac se sert d'avantage quand son visage s'approche du mien. J'ai l'impression que tout se passe au ralenti. Nos lèvres s'effleurent, se frôlent à peine. Mon cœur bat la chamade, il pourrait exploser n'importe quand. Ses lèvres sont douces, chaudes contre les miennes. J'ai l'impression de vivre mon premier baiser t'en il est doux, timide et rempli de sentiment. Nos lèvres se mouvent ensemble. Dans notre bulle, c'est le feu d'artifice. Nos corps ne forme qu'une silhouette dans l'obscurité de ma chambre. Je ferme les yeux, profitent de se baiser tendre, passionner, remplie de sentiment. Notre front se retrouve l'un contre l'autre. Alexis sourit, moi aussi. Elle m'embrasse tendrement le front.
- Bonne année Ashuaïa.
- Tu es la première à me le souhaiter. Bonne année à toi aussi mystérieuse jeune fille de la salle d'attente.
Je souris à ses trois mots quand elle rigole avant d'embrasser à nouveau mes lèvres. Alexis est mon premier amour. C'est jute elle plus moi qui égale nous.
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DEUX HORIZONS
Любовные романыOn a tous des secrets. Des faiblesses qu'on ne veut pas montrer. La vie est un mystère et nous sommes nos propres énigmes. Ashuaïa Guarderson & Alexis Jones