The sour wolf and the human [TERMINÉE]

Chapitre 6

J'ai du m'endormir car je me suis réveillé dans un canapé. Et ce n'est pas le mien. Je me redresse et regarde autour de moi. Je reconnais le loft. Mais qu'est-ce que je fais ici ? J'entends un bruit et me retourne ; je vois Derek qui me tourne le dos. Il est train de cuisiner quelque chose dont l'odeur embaume la pièce. Je l'observe, ça lui donne un air sexy et j'apprécie cela. Mais je ne l'avouerais jamais à haute voix. Je peux le regarder jusqu'à ce que mon ventre gargouille, ce qui fait retourner Derek. Il me regarde et je baisse légèrement le regard.

- Viens manger Stiles. Tu dois avoir faim.
- Pas vraiment à vrai dire...
- Viens. Je te laisse pas le choix. Soit tu manges volontairement, soit je te gave.

Je soupire et m'approche de la table où je prend place. Une assiette est déposée devant moi ; il a eu la gentillesse de me mettre qu'une petite portion car mon ventre est trop noué pour avaler quelque chose. J'espère juste que je ne vais rien rendre car je suis assez mortifié comme ça, pas besoin d'en rajouter. Une main se pose sur mon épaule, me faisant lever la tête et je croise son regard marron qui est, à ma plus grande surprise, inquiet. Sourwolf s'inquiète pour moi ? J'en suis très surpris mais en même temps, cela me réchauffe. Je prends la fourchette et je commence à manger. Derek a l'air satisfait donc il s'assoit en face de moi, en prenant une bière.

- Lydia t'a appelé donc j'ai répondu...

Je le regarde, les yeux comme des soucoupes volantes. Il a ce sourire en coin qui m'agace parce que ça le rend encore plus beau.

- Et ?

Il hausse les épaules, en portant sa bouteille à sa bouche et il boit une longue gorgée de sa bière. Une goutte s'échappe de ses lèvres et descend lentement jusqu'à sa barbe. Je la suis du regard, voulant la ramasser avec ma langue. Je secoue la tête, reprenant mes esprits.

- Qu'est-ce qu'elle a dit Derek ?
- Elle a crié mais au final, j'ai eu gain de cause.
- Gaine de cause ?!
- Tu restes ici. Scott a amené un sac pour toi. Je te garde à l'œil

Je me lève brusquement, mécontent.

- Je n'ai pas besoin d'être protéger Derek. Je suis flic ! Et assez grand pour prendre soin de moi.
- Tu n'as rien compris à ce que je t'ai dit au restaurant.
- Bien sur que si ! Je t'ai écouté.
- NON !

Il se lève, en colère. Ça me surprend tellement que je me laisse tomber sur la chaise et le regarde approcher de moi. Il me prend par les épaules et il me regarde avec ses yeux bleus que je trouve magnifique en temps habituel mais qui me fait peur aujourd'hui. Est-ce qu'il va perdre le contrôle ? Est-ce qu'il va m'arracher la gorge avec ses dents ?

- Tu as peut-être écouté mais tu n'as pas compris. Tu es la force de la meute Stilinski. Et s'il t'arrive quelque chose, c'est la meute entière qui va en pâtir. Donc maintenant, tu te tais et tu obéis aux ordres de ton Alpha. Et sans contester, ça me fera des vacances.

Je hoche la tête, incapable de rétorquer quoi ce soit. Moi, la force de la meute ? Il se fout clairement de ma gueule mais j'ai pas envie de le mettre plus en colère pour le moment. Il a l'air satisfait de mon abnégation et me relâche.

- Parfait. Scott veut que tu restes ici pour le moment. Tu as une semaine de congé et après, on verra. Tu prendras ma chambre.
- Et... et toi ?
- Le canapé fera l'affaire.
- Je peux aussi...

Il fair claquer sa langue, ce qui me fait taire instantanément; ce qui est une première pour moi.

- Pardon.
- Va prendre une douche, ça va réveiller tes quelques neurones en perdition.

Il me pointe la porte concernée et j'y vais rapidement sans lui jeter un oeil, sans relever son insulte. J'enlève mon t-shirt, dos au miroir et je tourne légèrement la tête ; j'y vois le reflet de la morsure que m'a faite Donovan et qui n'a jamais totalement cicatrisé. Elle ne m'est plus douloureuse mais c'est moche. Je sais que Lydia ne la regarde jamais car elle la trouve horrible. Comme si je pouvais y faire quelque chose...

J'entends un glapissement qui me fait sursauter et mon regard se porte sur la porte où se tient Derek avec un linge dans les mains. Il fixe mon épaule et je devine parfaitement que ce qu'il regarde. J'essaie de remettre mon t-shirt mais je bloque ma tête dans l'encolure de mon haut Batman.

- Quand tu t'es fait ça ? Qui t'a blessé ?

Il n'arrête pas de me surprendre ; sa voix trahit son inquiétude tandis qu'il vient m'aider à me débloquer.

- Répond Stiles !
- C'est vieux. Ça date des médecins de l'horreur.
- Et c'est pas complètement cicatrisé ?! Tu n'as pas pensé à aller te faire examiner par Melissa ou même Deaton ?
- Heu... non.
- C'était rhétorique Stiles. Va te doucher et je regarderais ta blessure après. Tu vas peut-être pas apprécier mais je m'en fous.

Il part en claquant la porte sans avoir oublié de me laisser le linge. Je me glisse sous l'eau chaude et y reste un long pour moment pour me détendre mais aussi pour retarder le moment qui ne va pas me plaire selon les dire du loup. Au bout d'un moment, je finis tout de même par sortir et me sèche rapidement. Je rejoints Derek dans son pseudo salon ; juste vêtu d'un bas de jogging et d'un t-shirt que j'ai dans mes mains en attendant qu'il regarde mon épaule. Il me regarde approcher et me fait signe de m'assoir sur le canapé. Il m'installe correctement et penche son visage sur moi. Je pensais que c'était pour mieux voir mais je sens une langue sur ma peau, à l'endroit exact de la morsure. Je me tends tandis que ces mains se resserrent sur mes bras pour m'empêcher de fuir.

- Que... Qu'est-ce...
- Ma salive a des vertus cicatrisantes.

Il continue de bien me saliver l'épaule tandis que je commence à apprécier cela ; même un peu trop. Il est doué de sa langue et je me demande ce qu'elle peut faire d'autre. J'ai très envie de la sentir sur tout mon corps et je retiens de justesse un gémissement qui allait s'échapper de mes lèvres entrouvertes.

Lorsqu'il a fini, il s'éloigne de moi et j'en ressens un vide. Il faut vraiment que je me reprenne parce qu'à ce rythme, je vais faire une bêtise. J'enfile rapidement mon t-shirt, un rempart entre mon corps et son regard trop scrutateur pour ma santé mentale. Je m'installe correctement dans le canapé, le plus loin possible de lui. Mon regard se fixe sur le téléviseur qui a été allumé sur un match de mon équipe préférée de baseball. Un hasard ? J'en doute.

La semaine ne fait que commencer...

Et elle va être longue...

Très longue même...

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