o4. Réconciliation...

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{. Tu vois bien que je t'attends depuis longtemps, ne l'oublie pas .} Véronique . Sanson

2041 mots


- Le 15 janvier 1999 - 

Un bruit de sonnette la titilla soudain. Andromeda jeta un œil à Teddy dans son parc, en train de fiche en l'air les livres qu'elle venait de lui acheter. Elle houspilla contre son petit fils et partit dans le même temps à la porte de sa maison. 

Sa silhouette passa devant le miroir et notre brune prit quelques secondes pour inspecter son reflet. Elle sourit vis à vis de la coupe de cheveux qu'elle s'était récemment fait ce matin. Pour la première fois de sa vie, elle était parvenu à se lisser les cheveux, et elle trouvait que ça lui allait particulièrement bien. 

Elle posa alors sa main sur la poignée, le coeur déjà ravi de revoir Guillemin - ce devait probablement être ce dernier de l'autre côté de la porte - et ouvrit dans un tourbillon de parfum. 

Le sourire qu'elle avait su créer sur ses lèvres s'estompa soudain en voyant apparaître le visage familié qui se tenait en face d'elle, à quelques mètres. 

La dernière visite de cette personne l'avait envoyé à l'hôpital... qu'adviendrait-il ce jour alors ? Ne pouvait-elle pas la laisser en paix ? 

- Narcissa... qu'est-ce que tu me veux ? cracha-t-elle en serrant ses doigts sur le bois de la poignée, laissant un espace tout juste suffisant pour sa tête dans l'entrebâillement de la porte.

La blonde avait l'air tout aussi dépéri qu'il y a presque neuf mois... Des mèches blondes s'échappaient maladroitement de son chignon et la peau autour de ses yeux semblaient bleutés... 

- Andromeda, appela-t-elle de sa voix tremblante en s'avançant sur le pas de la porte, je sais pertinemment que tu ne veux pas me voir, mais moi j'ai besoin de ton pardon, j'ai besoin de tourner la page, j'ai besoin de ma grande soeur prêt de moi...  

Andromeda se recula par sécurité, choqué par son débit de parole si soudain et le sens lourd de ces phrases. La blonde plantait ses yeux clairs dans les siens, espérant une réponse qu'Andromeda ne donna pas. Elle fit un geste pour refermer la porte mais Narcissa fut plus rapide : 

- Andy je t'en pris... laisse moi te parler sérieusement... Je ne me rattache pas à toi parce que je n'ai plus personne, je te le jure... , murmura-t-elle les yeux luisants. 

La brune s'avoua difficilement que, si la blonde jurait, alors c'était forcément vrai... Dans les familles riche et bien éduqué, on ne jurait jamais... Jamais. 

C'est cette constatation qui laissa Andromeda l'indulgence d'ouvrir sa porte à la blonde en décrépitude. Cette attitude laissa Narcissa pantoise... cette dernière ne s'était sûrement pas attendu à ce que se soit si simple. Andromeda dû se contraindre à faire un geste de la tête pour l'inviter à entrer dans son hall, sans décocher un mot. Narcissa comprit alors et pressa le pas. 

Dans une volute de jersey noir, la blonde se retrouva au milieu de son salon, debout, et pendant les cinq minutes suivantes, muette. Andromeda s'était assis sur son canapé, comme si elle ne recevait pas une invité particulière, reprenant le mot croisé qu'elle s'évertuait à terminer. Ainsi, Andromeda mit Narcissa d'autant plus mal à l'aise et cela faisait criser son cœur, un sentiment qui lui faisait un bien fou. 

- Je repense toujours à cette nuit... , déclara soudainement la blonde, la langue délié et ses yeux fixé sur Andromeda.

Cette dernière s'évertua à ignorer sa phrase, gribouillant sur la page...

𝐀𝐍𝐃𝐑𝐎𝐌𝐄𝐃𝐀 𝐓𝐎𝐍𝐊𝐒 : 𝐥'𝐎𝐝𝐲𝐬𝐬𝐞́𝐞 𝐝'𝐮𝐧𝐞 𝐯𝐢𝐞. [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant