Elias n'arrivait pas à trouver le sommeil. Il n'arrêtait pas de repasser en boucle les paroles de Kellin dans sa tête. Comme un refrain entêtant, elles ne voulaient pas sortir de son esprit.
Toutes ces putains de, toutes ces putains de, toutes ces putains de...
Elias ne savait même pas pourquoi ça l'obsédait autant, après tout, ça ne devait pas être un truc horrible, non ? Bien sûr que si ! Si Kellin lui cachait ce que c'était réellement, il y avait forcément une raison à cela.Toutes ces putains de, toutes ces putains de, toutes ces putains de...
Il plongea sa tête dans son oreiller et souffla bruyamment dedans. Il savait qu'il finirait par réveiller Kellin qui dormait paisiblement juste à coté de lui, mais au fond, c'est ce qu'il espérait. Il avait besoin que Kellin le rassure, lui explique ce qu'il n'allait pas, parce qu'il pensait vraiment devenir fou à cet instant précis. Cette histoire lui prenait beaucoup trop la tête.
Toutes ces putains de, toutes ces putains de, toutes ces putains de...
Il grogna une nouvelle fois dans son oreiller et s'apprêta à changer de position quand le bras vint l'encercler et le rapprocher de son torse.
« Arrête de bouger, ronchonna Kellin avec une voix encore endormie.
-Hum, attends... »
Elias se décala légèrement, laissant échapper à Kellin une plainte, il se retourna et revint se blottir dans ses bras. Un de ses bras s'échoua sur la hanche de Kellin alors que leurs jambes s'entremêlèrent et Elias ne put empêcher le petit sourire de satisfaction apparaître sur ses lèvres quand Kellin commença à jouer avec ses cheveux.
« Tu profites de la situation Elias, remarqua Kellin avec un léger sourire.
-Pas du tout Bostwick.
-Il n'y a plus aucun doute maintenant. Sale profiteur, murmura Kellin.
-Vois ça comme tu veux, en attendant je suis très bien comme ça.
-Eh bien, si tu es si bien installé tu vas pouvoir dormir ? »
Elias se rappela subitement de la raison pour laquelle il était réveillé, et son sourire et sa soudaine bonne humeur disparurent aussitôt.
Toutes ces putains de, toutes ces putains de, toutes ces putains de...Et maintenant ça recommençait. Kellin sembla remarquer le changement d'humeur de ce dernier car il lui demanda ce qui n'allait pas.
« Toutes ces putains de quoi ? De quoi voulait tu parler ? Nous savons tous les deux que ce n'était pas de boutons Kellin. Dis-moi de quoi tu parles, parce que peu importe ce que c'est, je t'assure que tu resteras toujours aussi magnifique à mes yeux.
-Trop tôt Elias. Tu le sauras forcément, mais pas tout de suite, c'est encore trop tôt, d'accord ? Je te demande juste un peu de temps, mais arrête de t'en faire pour ça, je n'aime pas ton air soucieux et stressé, tu es plus joli avec un sourire.
-Tu ne me vois même pas idiot, se contenta de répondre Elias.
-Touché, rigola faiblement Kellin. »
Elias se faisait toujours du souci au sujet de Kellin, mais il tenta de la mettre de côté en se disant qu'il le saurait un jour, même si ce serait dans un mois. Il le saurait, Kellin lui avait promis.
La main sur la hanche d'Elias descendit jusqu'à atteindre son cul.
« Es-tu vraiment sûr que c'est moi qui profite de la situation ? Taquina Elias. »
La tête de Kellin s'enfonça dans son cou, humant son odeur de vanille.
« Je suis encore un peu endormi, je ne sais pas trop ce que je fais, répliqua Kellin amusé.
-Profiteur mais en plus... Oh ! »
Kellin venait d'embrasser son cou, l'interrompant dans sa phrase.
« Qu'est-ce... Que... Hum, tu fais ? »
Kellin ne lui répondit, continuant l'embrasser de plus en plus longtemps, puis sa langue vint à la rencontre de la peau d'Elias et celui-ci retint de justesse un gémissement.
« Bordel Kellin... »
Le concerné sourit et commença à léchouiller la peau de son partenaire, provoquant à Elias des gémissements qu'il ne put retenir cette fois.
« Kellin ta mère est juste à côté...
-Hum, elle n'entendra rien... »
Kellin recommença sa douce torture mais Elias l'arrête une nouvelle fois.
« Kellin je veux pas coucher avec toi.
-Mais qui a parlé de faire l'amour ? Fais-moi confiance Elias. »
Elias hocha la tête, parce que même s'il ne pouvait pas le voir, Kellin pouvait sentir les mouvements de sa tête.
Kellin n'attendit pas plus pour revenir s'attaquer au cou de son ami. Il l'embrassa et le léchouilla. Sa main posait sur le cul d'Elias le malaxa doucement, et Elias fut comme une masse gémissante. Le toucher de Kellin sur lui le rendait totalement fou, et même s'il avait cette appréhension que la mère de Kellin entende tout, il ne pouvait s'empêcher de gémir pour montrer à Kellin à quel point il aimait ce qu'il lui faisait.
La voix d'Elias augmenta quand Kellin se mit à lui suçoter la peau, laissant une marque violette sur lui.
« Kellin, viens-tu... Sérieusement de me faire un suçon ? Demanda Elias. »
Kellin se remit sur le dos et Elias vint immédiatement se blottir contre lui.
« Ouais, lui répondit-il avec un sourire aux lèvres.
-Tout le monde sera que nous sommes ensemble... »
Kellin fronça ses sourcils en voyant le ton bas qu'Elias avait pris.
« Et ça te pose un problème ? Tu as honte de t'afficher avec moi c'est ça ? Je ne suis pas...
-Arrête de dire des conneries Kellin ! Le coupa Elias. Bien sûr que non je n'ai pas honte de toi ! Et tu es parfait pour moi, alors arrête de t'imaginer des choses.
-Alors pourquoi quand tu as dit que tout le monde allez savoir qu'on était ensemble tu avais l'air pas bien ?
-Parce que les gens sont des connards, et que je suis sur qu'il y'a des homophobes dans le lycée. Et je veux pas revivre ce que j'ai vécu.
-Qu'est-ce que tu as vécu Elias ?
-Tu sais très bien ce que je veux dire par la Kellin. »
Elias ferma ses yeux, repensant à ces années difficiles de sa fin de collège. Si les gens de sa classe l'avaient bien accepté même étant plus jeunes, ceux de son collège ne l'avaient pas fait parce qu'il était gay.
« Je suis désolé.
-Ce n'est pas ta faute, dormons je commence à vraiment fatiguer là.
-Tu as raison, bonne nuit Elias.
-Bonne nuit amour. »
Ils s'endormirent peu à peu, le sourire aux lèvres.
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Little Things [B×B]
General FictionKellin n'a jamais été et ne sera jamais comme les autres. Il ne sera jamais conforme à la normalité de la société, même avec tout les traitements possible.