La mère de Kellin suivit la directrice en jusqu'à la chambre de son fils. Quand elle vit Elias elle le prit dans ses bras quelques secondes en lui disant d'aller ailleurs.
Ce qu'il fit, il traîna des pieds jusqu'à un banc dans la cour, les larmes à présent séchées sur ses joues. Certains des élèves présents le regardaient avec pitié tandis que d'autres se moquaient de lui, mais une minorité n'en avait rien à faire et se contentait de l'ignorer.
Il s'assit sur le banc et enfoui sa tête dans ses mains, bordel d'Ansel ! Il espérait que Kellin aille bien, sincèrement.
Il se détestait, il se détestait d'avoir eu peur de Kellin, c'était stupide, il ne l'aurait pas frappé quand même, non ? Et puis, peut-être que s'il avait réussi à s'imposer, Kellin l'aurait écouté et il n'en serait pas là, peut-être même que Kellin n'aurait pas de problème avec le lycée. Tout ça était de sa faute, il n'aurait jamais dû prendre son téléphone.
« Elias ! Elias ! »
Elias releva son visage et rencontra le regard inquiet de Célestin sur lui, il remarqua qu'il tenait un sac de voyage, ce qui signifiait qu'il venait de rentrer de son week-end.
« Il s'est passé quoi avec Kellin, Elias ? »
Elias fronça ses sourcils, comment Célestin pouvait déjà être au courant s'il venait seulement d'arriver ? Il crut comprendre sa question silencieuse car il s'empressa d'ajouter :
« Je viens de le voir, on le montait dans une ambulance. »
Les yeux d'Elias s'écarquillèrent et sans plus attendre il courra dehors. Le portail était ouvert, alors il n'avait pas besoin de demander aux surveillants de le laisser sortir.
Seulement, quand il arriva l'ambulance était déjà en train de s'élancer dans les rues, et dans un espoir il essaya de courir derrière elle, malgré les larmes qui brouillaient sa vue. Mais il fut arrêté par un coup de klaxon.
Il se retourna et reconnut sans mal la petite voiture de la maman de son ami. Il se précipita vers elle.
« Que... Qu'est-ce... Qu'il l'a ? Demanda difficilement Elias, entrecoupé par des sanglots.
-Monte, il t'expliquera lui-même. »
Le cœur d'Elias se serra encore plus, parce que Kellin n'allait pas lui expliquer, il allait le détester et le chasser à la seconde ou il allait le voir. Mais il pouvait peut-être essayer de le voir.
« Elias ! Monte maintenant ou jamais ! »
Il e la fit pas attendre plus longtemps et monta à l'avant, il n'eut même pas le temps de s'attacher qu'elle avait déjà redémarré. Et en prenant le temps de la regarder -ce qu'il n'avait pas fait depuis qu'il était là- il pouvait voir des larmes aux coins de ses yeux et quelques-unes sur ses joues. Il était tellement focalisé sur lui que celle qui devait le plus souffrir dans cette voiture c'était elle.
« Je suis sur qu'il va allait bien, murmura-t-il. »
Il ne savait pas s'il disait cela pour la rassurer ou bien lui, mais il y avait sûrement un peu des deux.
Elle se retourna une courte seconde vers lui, juste le temps de lui faire un sourire qui se voulait rassurant et elle se reconcentra sur la route.
Comment Kellin pouvait être à l'hôpital ? Sûrement pas parce qu'il s'était énervé. Sa mère ne voulait pas lui répondre, qu'il lui raconterait lui-même, mais Kellin ne le feraitpas ! Il le détestait à l'heure qu'il est, peu importe dans quels états il était.
« Est-ce qu'il s'est énervé sans aucune raison ? Juste comme ça ? Ou il y avait une raison et il est parti trop loin ? S'enquit la mère de Kellin. »
Elias mordit sa lèvre inférieure, si le fils le détestait déjà, sa mère n'allait pas tarder à le rejoindre.
« Je... Hum, mon meilleur ami, il a voulu me faire une blague, et hum, j'étais avec Kellin, et hum, il m'a appelé mon amour et hum voilà, bégaya Elias gêné. »
Elle fronça ses sourcils et serra le volant un peu plus fort. Alors si son fils s'était mis dans cet état c'était à cause d'une simple blague pourrie ?
« Tu ne trompes pas mon fils Elias hein ?
-Non ! Non ! Absolument pas ! S'empressa de répondre le concerner. Je n'oserais même pas y penser ! Je... J'aime Kellin... »
Il baissa la tête, gênée. La question ne se posait même plus pour lui, Kellin lui avait plus dès qu'il l'avait vu, et ses sentiments n'ont fait que s'accroître avec le temps et l'évolution de leur relation. Au fond, Kellin a été son coup de foudre, et il le restera encore longtemps.
Kristen sourit légèrement, rassurée et heureuse. Tout allait s'arranger, car dès que Kellin allait être remis sur les pieds, elle lui parlerait et l'obligerait à aller parler à Elias. Elle connaissait son fils, et il ne le ferait jamais de son plein gré.
Ils arrivèrent rapidement à l'hôpital, et se précipitèrent tous les deux vers l'accueil, ou une petite femme qui devait avoir la quarantaine les reçut.
« Bonjour, nous cherchons Kellin Quinn, c'est mon fils.
-Oh, Kellin ? Oui attendez un instant, si je ne me trompe c'est le jeune qui vient d'arriver il y a quelques minutes. »
Elle tapa quelque chose sur son ordinateur avant de reprendre :
« Chambre 505, Docteur Sykes. ils vont désinfecter les blessures, rien de plus a faire apparemment. Vous ne pouvez pas aller le voir maintenant. Vous pouvez aller vous asseoir ici, dit elle en pointant une salle rempli de monde avec des chaises. »
Elias était paralysé sur place, blessures. Quelles blessures Kellin avait-il ? Comment il se les est faite ?
« Elias vient. »
Mais Elias ne l'entendit pas, trop plongé à imaginer le pire avec ces nouvelles informations. Kellin s'était blessé, il ne savait pas comment, mais il s'était blessé.
« Elias ! »
Cette fois elle le prit par le bras et le tira vers la petite salle. Il la suivit en traînant des pieds et s'assit sur la première chaise qu'il trouva.
« Vous connaissez cette histoire de blessures ? Demanda Elias. »
La mère de Kellin s'assit à son tour et souffla légèrement comme pour se donner du courage.
« Je ne suis pas sûr que...
-S'il vous plaît ! Je vous en supplie, j'ai besoin de savoir ce qui s'est passé, je vous en prie... »
Devant les yeux suppliant d'Elias, elle craqua.
« Elias, il faut que tu comprennes que Kellin n'a pas eu une enfance facile, d'accord ? Mais il te parlera de ça lui-même. Ce que je veux te dire, c'est qu'il a gardaient des séquelles de ça, et de mauvaises habitudes, dont celle de se mutiler. »
Il n'en fallut pas plus à Elias pour déverser le contenu de son estomac au sol.
VOUS LISEZ
Little Things [B×B]
General FictionKellin n'a jamais été et ne sera jamais comme les autres. Il ne sera jamais conforme à la normalité de la société, même avec tout les traitements possible.