Chapitre 02 : « Le malheur ne peut se consoler qu'avec le malheur des autres. »

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Chapitre 02 : « Le malheur ne peut se consoler qu'avec le malheur des autres. » -Henry de Montherlant
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Le lendemain matin, les rayons du soleil me réveillèrent d'un coup sec. Je m'étais réveillé trois fois dans la nuit à cause de mes cauchemars quotidiens et je ne voulais qu'une chose, dormir, mais apparemment Bradley en avait décidé autrement.

-Debout.
-Oh la ferme ! M'exclamai-je.

J'étais en colère. Je voulais qu'on me laisse dormir. Je pris les couettes et les balançai sur mon visage.

-Les cours commencent dans une heure.
-Je m'en fous.
Je me retournai, le ventre contre le matelas et plongeai ma tête dans l'oreiller. Bradley tira sur la couette et je sentis le froid pénétrer ma peau.
-Hé mais ça va pas ! Hurlai-je.
-Tu ferais mieux de faire attention à la façon dont tu me parles, je ne suis pas ma femme.
-Je m'en fous, répétais-je.

J'avais froid, j'étais en simple caleçon. Je me redressai pour reprendre la couette qu'il avait balancée au fond du lit mais il m'attrapa par le bras.

-Debout, maintenant.
-Putain mais lâchez-moi !

Je le poussai mais il était vraiment robuste et lui n'avait pas de problème d'équilibre dû à l'alcool.

-Quoi je te fais mal? me dit-il.
-Vous n'êtes qu'un connard, sifflai-je en le regardant bien dans les yeux.

Il finit par me lâcher et s'avança vers la porte.

-Je sens qu'on ne va pas être amis tous les deux.
-Bizarrement, je pense la même chose, répliquai-je sarcastique.
-Carol te dépose dans une demi-heure dépêche-toi maintenant.

Je serrai la mâchoire pour ne pas lui foncer dedans mais il quitta la chambre bien avant que je puisse faire quoi que ce soit. Je sortis de la pièce à mon tour, complètement énervé. Je ne connaissais même pas la maison, alors je fis le tour des pièces, priant pour ne pas tomber sur leur chambre. Je ne voulais pas la voir dans une petite tenue. Heureusement pour moi, je tombai presque immédiatement sur la salle de bains. Elle était plus grande que la chambre que j'avais chez mon père. Je restai bouche bée. Il en avait de la tune, intéressant. J'enlevai mon sous-vêtement et me glissai sous la douche. Il y avait tellement de jets d'eau que je ne savais même pas sur lequel appuyer et je perdis patience. Je me mis à pousser un énorme juron et Carol vint frapper à la porte.

-Tu as un problème?
-Non !

Je tapais sur tous, qu'est-ce que c'était compliqué leur système. Mais l'eau chaude finit par me couler dessus alors je ne dis plus rien.

-Tu es sûr?
-Oui ça va !

Ah elle m'énervait ! Je n'étais là que depuis hier et je sentais que ça allait être l'enfer! Sans vraiment savoir comment je réussis à le faire, j'éteignis l'eau sans problème, je quittai ensuite la douche et enroulai ma taille d'une serviette. Je sortis de la salle de bains et tombai nez à nez avec Carol. Je soufflai un grand coup, près à riposter au moindre problème. Elle ne me dit rien, passa devant moi sans même me regarder. Allez savoir pourquoi je me sentis comme frustré. Je serrai les dents et allai m'habiller. Je redescendis en bas.

-Tu veux manger quelque chose? me proposa Carol.

Sa voix était douce, comme s'il ne s'était rien passé entre nous hier soir.

-Non, répondis-je, alors que je pensais l'exact opposé.

Je ne voulais pas être sympa avec eux.

-Alors on y va.

On sortit de la maison. Je la suivis dehors. Le quartier était vraiment silencieux et semblait réellement ennuyeux. Il allait falloir que je m'occupe avant de péter un câble. Elle ouvre sa superbe voiture, pensai-je avec ironie. Je montais à mon tour.

The Pact.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant