Chapitre 47

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Je me réveillais difficilement. Mes paupières étaient lourdes et je réalisais une chose évidente, j'étais encore en vie. Je finis par reconnaître l'odeur bien familière des hôpitaux, puis au loin, un bruit régulier. Celui des battements de mon cœur. J'ouvris les yeux et clignais des paupières plusieurs fois pour m'habituer à la lumière.
J'avalais ma salive, ma bouche était pâteuse et je regardais autour de moi. Je tombais sur Avalanna, qui regardait à travers la fenêtre tout en se rongeant les ongles. J'aurai jamais cru la revoir en tapant cette voiture, et j'en ressenti une joie intense.

-Salut, murmurai-je.

Elle sursauta et me regarda. Pour être honnête, je m'attendais à ce qu'elle saute de joie, qu'elle soit hyper heureuse et me dise combien elle m'aimait mais elle semblait vraiment en colère.

-Je peux savoir ce qui t'a prit? commença-t-elle.

Elle se tourna entièrement vers moi et croisa les bras sur sa poitrine.

-De quoi tu parles?
-Te jeter sous cette voiture? Tu étais complètement inconscient ou tu voulais mourir?
-Non, je ...
-La ferme! C'était stupide et irréfléchis. Tu as pensé à moi une seule seconde? Est-ce qu'il ne t'est pas venu à l'esprit que sans toi, moi je pourrai pas rester en vie? Que tu es ma seule et unique raison de vivre? Oh non, monsieur est beaucoup trop égoïste jusqu'à se jeter sous une voiture et manquer de mourir.

Elle était rouge de colère et n'arrêtait pas de crier. Je me retenais sincèrement de rire.

-Je te déteste!

Elle avait hurlé cette dernière phrase avec véhémence et quitta la chambre d'un pas décidé. Je n'avais absolument rien compris de ce qui venait se passer mais manifestement j'avais fait quelque chose de mal. Je soufflais un grand coup et la porte s'ouvrit, laissant place à Dean.

-Je vois que tu as parlé à Ava.
-Elle a parlée ... ou criée, j'ai rien pu dire.
-Au moins elle t'adresse la parole, murmura-t-il.

Il entra plus dans la chambre et s'approcha de moi.

-Elle ne vous parle plus?
-Pas depuis, que tu es passé sur le par-brise de ma voiture. Et que Avalanna se trouvait à côté de moi. Je l'ai jamais vu aussi paniquée.
-Oh ... C'était vous.
-Ouais.

Je pouvais un peu mieux comprendre sa réaction, moi aussi, si j'avais été la cause de sa mort, je n'aurai pas survécu.

-Elle va se calmer, dis-je. Faut pas s'en faire, mais qu'est-ce qu'elle a du caractère. Elle m'a fichue un mal de crâne!
-C'est Avalanna.

Il réprima un sourire.

-Comment tu te sens?
-Un peu vaseux. J'ai quelque chose de cassé?
-Miraculeusement, juste ton genoux dans ta chute. Ma voiture ne t'a absolument rien fait, excepté une petite commission, mais ça va mieux.

Je regardais à l'extérieur, le jour pointait doucement.

-C'était ...?
-Hier soir, finit-il. Oui, tu vas bien, tu garderas juste ton plâtre pendant un mois ou deux et après ça ira mieux.

Tout ce qui s'était passé la vieille me remonta en mémoire, très violemment. Je secouais la tête pour chasser tous ces souvenirs.

-Alors, vous avez trouvé le deuxième clown?
-Non, mais on a trouvé le corps de Hilary. On a vraiment été choqué de voir qu'elle en faisait partie et tu peux te remercier d'avoir tué, en état de légitime défense, la personne qui a assassiné Emelyne.

Je me redressais, surpris.

-Quoi?
-Ses empreintes ont été retrouvé sur le contour du lit. Elle a du s'y appuyé pour prendre un certain appui pour que son coup soit beaucoup plus fort et fatal.
-C'était ... elle?
-Oui.

Je passais une main sur mon visage. Une barbe naissante me piqua l'intérieur de ma paume.

-Oh ... merde, dis-je.
-Non, Justin c'est tout le contraire. Le flic de San Francisco chargé de l'affaire à conclu à un complot contre toi. Hilary sera accusé post-mortem des meurtres de Elyas et Emelyne.

Ma tête me fit mal soudainement. Je fermais les yeux et une grande ombre s'infiltra sous mes paupières clauses.

-C'était pas elle, murmurai-je.
-Quoi?
-C'était pas elle, il y avait quelqu'un d'autre.
-Tu es en sûr? Tu es certain qu'une quatrième personne se trouvait avec vous ce soir là?
-Oui.
-Comment?
-Je le sens au plus profond de moi, j'ai aucune preuve, mais ...

Je relevais les yeux vers lui. Comment je savais et surtout comment je pouvais affirmer ce genre de chose?

-Je te crois.

Je ne pu contenir ma surprise. Depuis qu'on se connaissait, lui et moi, on avait toujours été en désaccord. Jamais, il ne m'avait soutenu, que ce soit pour Avalanna ou pour mes accusations de meurtres. À aucun moment, il n'avait éprouvé la moindre sympathie pour moi et aujourd'hui, il me croyait, sur quelque chose que je ne pouvais ni prouver, ni expliquer.

-Pourquoi?
-Je ... j'ai compris certaines choses, hier soir.
-Comme quoi?
-Elle t'aime plus que moi, elle te fait confiance alors peut-être que je devrais moi aussi faire de même.

Evidemment, il parlait de Avalanna. Sa phrase se répercuta contre les murs épais de la chambre d'hôpital.

-Non, Dean. Ce sont deux amours qu'on ne peut pas comparer. Nous avons des relations complètement différentes avec elle. Vous êtes son père, elle se tournera toujours vers vous quoi qu'il arrive dans sa vie. Vous avez fait d'elle la personne que j'aime aujourd'hui. Peut-être qu'elle ne se confiera plus à vous comme avant, qu'elle viendra me voir avant vous mais ça remettra jamais l'amour d'une fille envers son père en question.

Je ne savais même pas pourquoi j'essayais de le réconforter. Il me disait ce que j'avais envie d'entendre depuis longtemps. Il m'aurait dit ça, il y avait plusieurs mois, j'aurai été content, je l'aurai regarder de haut mais maintenant, j'étais fatigué de me battre.

-Elle n'appartient ni à l'un ni à l'autre. Vous comme moi, on l'aime comme elle est et ... je crois que ça, on a préféré l'oublier.

Il hocha la tête.

-Tu aimes avoir raison, sale gosse, dit-il avec un demi sourire.

Je me mis à rire.

-J'ai toujours raison.

Il me tendit une main, et déclara fermement un «on fait la paix?», je pris la sienne dans la mienne et la serra énergiquement.

-On fait la paix, répondis-je. Mais, ne vous mettez plus entre Avalanna et moi.
-Promis. Tu pourras la voir quand tu veux, mais je veux passer du temps avec elle.
-D'accord, je vous laisserai du temps rien qu'à vous, pour ... On parle de quoi, là? On dirait qu'on est en pleine procédure de divorce et qu'on parle de nos enfants.

Il se mit à rire, cette fois-ci de bon cœur.

-Ouais, c'était un peu bizarre.

C'était vraiment étrange de discuter avec lui de cette façon mais je devais admettre que c'était agréable. Après tout, j'avais pas l'intention d'abandonner Ava, je tenais beaucoup trop à elle et, il était mon beau père.

-Bon, il y a ton père qui est là, Carol et Brad aussi. Ils sont tous inquiets pour toi. Tu veux les voir ou attendre un peu?
-Ils se sont vus?

Il fit une moue dubitative.

-Je ne sais pas vraiment. Je crois surtout que ton père n'a pas envie de les voir. Ils sont vraiment importants pour toi et ... Enfin, tu comprends.
-Oui.

C'était la première fois qu'on ressentait de la jalousie à mon égard. Je parlais pas de Ava. Je savais qu'elle ne supportait pas l'idée qu'une fille m'approche de peur que je la remplace mais mon père c'était différent. C'était une preuve de son amour à mon égard, du moins, c'était de cette façon, que je le percevais.

-Faites les rentrer tous les trois.

Il hocha la tête. Je posais ma tête sur l'oreiller et fermais les yeux quelques minutes. La porte s'ouvrit et un petit «Justin» me fit les rouvrir. J'aperçus Carol, les larmes aux yeux. Elle se jeta sur moi et se mit à pleurer.

-Je vais bien, dis-je. J'ai juste la jambe dans le plâtre.
-Oh mais tu aurais pu mourir.

Mon père et Bradley étaient derrière elle. Mon père était dans le même état que Carol mais Brad, comme à son habitude, était plus froid. Ils restèrent avec moi pendant une dizaine de minute, chacun gênés de la présence de l'autre «parent». Brad hésita puis se retourna vers moi.

-Ne nous refais plus jamais ça. On a pas envie de te perdre.

J'esquissais un sourire. Il fit quelques pas gênés, puis sortit de la chambre.
C'était mon deuxième séjour à l'hôpital et j'en avais déjà marre. Je savais que je ne pourrai pas bouger comme je le voulais avec ma jambe et ça me gênait complètement. J'aurai aimé me l'arracher et sortir d'ici. Un clown était encore en liberté, et j'en avais tué un autre. Je voulais mettre le plus de distance possible entre le clown et Hilary. C'était deux personnes différentes, du moins, c'est comme ça je préférais l'interpréter. Ce n'était pas la fille, l'adolescente qui avait le même âge que moi que j'avais tué avec cette arme, c'était le clown, tueur et persécuteur, celui qui avait mis un terme à la vie de certaines personnes, comme ma belle-mère. Je ne préférais pas imaginer l'état dans lequel aurait été mon père si j'étais mort. Une infirmière passa et me mit somnifère dans ma perfusion. Je fermais les yeux et finis par sombrer.
Dès que mes yeux s'ouvrirent de nouveau, je sentais un corps près de moi et reconnus l'odeur de ma petite amie. Elle dormait contre mon épaule. Il faisait nuit noir à l'intérieur comme à l'extérieur. Je remuais légèrement, pour pouvoir récupérer les sensations de mon bras et elle se réveilla.

-Excuse-moi, dis-je. Il faut juste que je bouge un peu.

Je ne savais pas vraiment comment lui parler, vu notre dispute de cet après-midi.

-Comment tu vas?
-Reposé, et toi?

Elle haussa les épaules. Je la serrai contre moi et caressais ses cheveux.

-Je suis désolé pour mon comportement de ce matin, commença-t-elle. J'ai juste eu la peur de ma vie, quand tu es passé par dessus la voiture, j'ai ... Enfin, je t'ai reconnus, je me suis mise à hurler mais ...

Sa voix se brisa.

-Quoi? Ma mort t'aurait autant affecté?

Elle me frappa l'épaule violemment.

-T'es qu'un idiot, sincèrement, ça ne me fait pas du tout rire.
-Hé, je rigolais. Je voulais juste détendre l'atmosphère.
-Tu ferais mieux de te taire.
-Tu es belle.
-Tais-toi.
-Non, je te le dis pas assez. Tu sais que j'ai été attiré par toi, ton côté mystérieux dès que je t'ai vu mais je suis tombé amoureux dès que nos lèvres se sont touchées.

Je posais une main sur son visage qui m'était si familier. Je pouvais deviner chacun de ses courbes sous ma paume, puis les marques de sa cicatrice.

-Et rien, tu m'entends rien ne changera ça. Je comprends que tu aies eu peur, hier soir, que tu aies pensé au pire, je le conçois mais jamais je ne te laisserai tomber, et si par malheureux hier soir, j'aurai pas survécu, j'aurai demeurer en toi pour toujours. Alors, Avalanna s'il te plaît, ne pleurs pas.

Je passais un doigt sur les larmes qui coulaient le long de sa joue.

-J'ai eu si peur, sanglota-t-elle.
-Je sais, mais s'il te plaît, ne dis plus jamais que tu me détestes.

Elle glissa son visage dans le creux de mon épaule et la berçais doucement. Ses larmes me faisaient mal au cœur et en même temps, elle me rassurait. Tout ce qu'elle ressentait pour moi était vrai et j'en avais encore la preuve.

Je revenais chez moi, dans ma maison à Pasadena, trois mois plus tard. Je pouvais remarcher correctement, malgré ma vilaine cicatrice, et je rencontrais enfin, ou pas, Ethan. Le fils de Brad. Il était grand, plus grand que moi, beaucoup plus large, une blondeur qui me semblait fausse et des yeux bleus. Le parfait cliché du californien. Il me ressortait déjà par les yeux sans même le connaître. Dès qu'il me vit, il me tendit une main que je serrai sans grand enchantement.

-Je suis Ethan.
-Sans blague.

Son sourire se figea devant mon ton sarcastique. Carol passa à côté de nous au même moment et passa une main dans mes cheveux.

-Ne fais pas attention à ce ronchon, Ethan. Justin ne sait faire qu'une seule chose: faire la tête. À longueur de journée.

Je pinçais du nez mais ne relevais pas.

-Je dors où? Je parie que tu en as profité pour me voler ma chambre.
-Non, dit-il. Mon père m'a aménagé le grenier.
-Tant mieux.

Je ne lui accordais plus d'autres importance et cherchais ma petite Mia. Elle avait encore grandis et je la pris dans mes bras.
J'avais passé les trois mois avec mon père. Je voulais qu'il sache que j'étais là pour lui, l'aider à surmonter son deuil. Au final, nous étions revenu ensemble. Il avait pris un petit appartement dans le centre de Pasadena. J'avais à présent mes parents et mon père près de moi.

-Elle ressemble beaucoup à Cihan, dis-je à Brad.
-Oui, c'est vrai.

Cihan était toujours un sujet sensible et tabou dans cette maison. Je trouvais cela vraiment dommage mais je respectais.

-On a invité Avalanna et Isahi à dîner, ce soir. On s'est dit que tu aimerais les retrouver.
-C'est parfait.

Ils arrivèrent plusieurs heures plus tard. J'étais dans ma chambre lorsque j'entendis leurs voix résonnaient dans le hall de la maison. Je descendis et serrai Ava dans mes bras. Elle était magnifique. Ses cheveux était relevé en une queue de cheval lâche et elle s'était parfumé.

-Tout ça pour moi, murmurai-je à son oreille.

Ils me suivirent dans le salon, et je vis une petite grimace de dégoût sur le visage de Ethan lorsqu'il vit Avalanna. J'allais m'emporter lorsqu'elle me retient en me disant que ce n'était rien.

-Je vous ai tous préparé. Nous sortons tous les trois, on vous laisse la maison. Ne faites pas de bêtise, déclara Carol.

Elle m'embrassa et ils partirent.

-Ça fait du bien d'être à la maison.
-Oui, et nous ça nous fait du bien de te revoir ici.

On s'installa autour de la table et on commença à discuter.

-Dites-moi, pendant mon absence, aucune nouvelle du clown?
-Non, dirent-ils en cœur.
-Je crois que la mort de Hilary a dû beaucoup le toucher, ajouta Isahi. Elle devait compter pour lui.
-Un couple?

C'était une chose à laquelle je n'avais pas pensé.

-C'est possible, répondis-je. En tout cas, Dean n'a absolument rien trouver. Aucune preuve.
-Vous savez, j'arrête pas de penser à quelque chose, mais je ne sais pas si j'ai raison.
-Tu as souvent raison Isahi, dis-nous.

Il se pencha au-dessus de la table comme s'il avait peur d'être entendu et nous fit par de sa théorie.

-On a cherché un clown.

Il s'arrêta. Avalanna et moi nous nous regardâmes.

-C'est bien Isahi, quelle déduction, sifflai-je.
-Non, Justin, tu comprends pas. On a cherché un clown, nous comme la police mais pas un élève. Un élève qui aurait raté l'école pendant plusieurs jours.

Je devais avouer qu'il avait raison. Parfaitement raison. Nous nous étions focalisé sur une chose en particulier et nous n'avions pas élargit notre champs de vision.

-Pourquoi personne n'y a pensé?
-Demande ça à ton père. Isahi, il va falloir qu'on vérifie ça. Ils ont dû noter les absences de quelqu'un.
-Oui c'est même sûr. On pourra faire ça demain au lycée.
-Pourquoi pas maintenant?

Je me levais et pris le bras de Isa.

-Allez debout.
-Justin, on a pas mangé, tu dois être fatigué et ...
-Avalanna, on y va j'ai dis.

J'avais dis ça d'un ton tellement sec qu'ils se levèrent sans se faire prier. Puis on quitta la maison. Bien sûr, on allait encore commettre un délit tous les trois mais c'était pour la bonne cause.

-Isahi, tu devrais t'engager dans la police, riais-je.

Je lui avais laissé le volant, j'avais encore quelques petites difficultés avec mon genou. Aucun d'eux ne ria avec moi. Je savais qu'ils m'en voulaient de les forcer à faire ça, mais on devait le faire. Il semblait que Dean avait abandonné l'affaire, mais moi, je pouvais pas. Ce n'était pas lui qui avait vécu tout ce que moi, j'avais vécu et je pouvais vraiment pas laisser passer.

-C'est pas la fin du monde, vous savez.
-Peut-être mais, on devrait vraiment arrêter d'essayer de tous régler par nous-même, Justin. Mon père, celui de Heather, ils sont là pour ça.
-Je sais bien, mais j'ai envie de le trouver moi-même.
-Pout faire quoi? Le tuer? Tu crois que tu pourrais le supporter? Justin, tu sais que je te soutiendrai toujours mais regarde comment tu as réagis après la mort de Elyas, tu as finis dans un asile psychiatrique.
-Je me sens mieux.
-J'ai jamais dis le contraire.
-Avalanna a raison. Après, il va encore nous arriver une tuile.

Je ne répondis pas. Bien sûr, ils avaient raison mais je pouvais pas. C'était tout.

-Ok, bah écoutez, vous me laissez devant l'école et je ferai le reste.
-Dis pas des bêtises, on va t'accompagner.
-Vu comment tu as finis la dernière fois, murmura Isahi.

Il se gara devant le lycée. J'ouvris la portière, et la claquais violemment.

-Va te faire foutre, moi au moins, je fais quelque chose pour tout arrêter et la prochaine fois que tu me parles comme ça, je vais te faire bouffer de l'herbe. C'est clair?

Il sortit de la voiture et tenta de s'excuser. Je finis par être devant la porte du lycée et je me retournais vers Isahi et Avalanna, subitement inquiet.

-La porte est ouverte, murmurai-je.

Avalanna eut un frisson et Isahi déglutit.

-On devrait rentrer, c'est un signe!
-Isahi, dis pas de connerie. Faut qu'on le fasse.

Je pénétrais à l'intérieur sans faire de bruit.

-Vous pensez qu'il y a quelqu'un?

Je jetais un coup d'œil à Avalanna et lui pris la main pour la rassurer.

-Au pire, je prendrai toute la responsabilité.

On s'avança vers la salle des professeurs. On n'avait croisé personne pour le moment Je me posais derrière un ordinateur et l'allumais. Isahi alluma la lumière et Avalanna se posa à côté de moi.

-On cherche quoi?
-Un élève qui a loupé beaucoup d'heures de cours.
-Et tu penses trouver ça sur l'ordinateur?

Je haussais les épaules. Je ne savais pas.

-Oh attendez, j'ai trouvé quelque chose! s'exclama Isahi.

Nous nous levâmes de concert et allions rapidement le retrouver.

-C'est le registre des absences. J'ai regardé pour la semaine où Justin était chez son père et regardez, il manquait bien Hilary mais ce n'était pas la seule.
-Qui est-ce?

Je me penchais et lu avec stupéfaction le nom qui s'y trouvait.

-Kanec Lance, murmurai-je.

Nous nous regardâmes tous les trois. C'était presque évident, à présent. Mon portable se mit à sonner.

-Numéro inconnu, je parie que c'est lui.
-Réponds pas alors.

Je décrochais. Mon cœur battait à cent à l'heure, mes mains tremblaient. Mais autre chose s'était emparé de moi, l'excitation. Je savais qui il était, à présent.

-Kanec, c'est toi?

Silence à l'autre bout du fil.

-On a perdu sa langue?
-Je vois que tu es au courant.
-Eh oui, que veux-tu. C'est pas malin de rater les cours, la preuve.

Je mis à rire, c'était un rire nerveux.

-Je crois que le jeu est sur le point de se terminer, commençai-je. Kanec tu n'as pas aucun ascendant sur nous. C'est finis.

Cette fois-ci, c'est lui qui ria.

-D'accord mais pour que nous puissions finir notre jeu dans les règles de l'art, nous allons devoir rééquilibrer nos équipes. Soyez vigilants. C'est justement ce que voulais te dire. Nous nous arrêterons que lorsque nous serons morts. Ce sera soit vous, soit nous. Que le jeu recommence.

Il raccrocha. Rééquilibrer les équipes ... Cela voulait dire qu'il n'était pas seul. Il en restait deux et nous étions trois.

The Pact.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant