The Pact.

Chapitre 10

"Les aveux servent à faire croire que l'on n'est coupable que de ce que l'on avoue"

J'aurai aimé aller voir Avalanna tout de suite pour lui parler de ce que je venais de trouver dans ma chambre. Je n'en revenais pas. Quelqu'un connaissait mon passé dans cette ville et c'était quelque chose que je ne supportais pas. Je reçus un message d'elle au même moment, c'était tant mieux parce que je n'avais pas son numéro. « Je suis bien dans mon lit au chaud, tout va bien. » Oui, pour elle. Je me sentais pas bien, j'avais la tête qui tournait et j'avais mal au cœur. Quelqu'un avait pénétré mon intimité de deux façons, en recherchant mon passé et en rentrant dans ma chambre. Je décidai carrément d'appeler Avalanna.

-Qu'est-ce qui se passe ? me dit-elle.

-Je peux passer te voir ? Je crois que tu avais raison.

Je sais pas pourquoi je voulais lui en parler, au fond cela n'avait pas de sens. J'avais fait en sorte de cacher tout ce qui était arrivé et à présent, je ressentais le besoin d'en parler à quelqu'un et c'était vers elle que je voulais me tourner.

-Oui bien sûr. Je t'attends.

Je sortis de ma chambre et quittai la maison, heureusement pour moi, les Carlington dormaient. Elle m'attendait juste devant la porte. La photo était dans ma poche et j'avais l'impression qu'elle pesait une tonne.

-Qu'est-ce qui t'arrive ?

-On peut en parler à l'intérieur ?

Elle hocha la tête et me laissa entrer.

-Tu veux boire ou manger quelque chose?

-Non merci, répondis-je.

Je la suivis jusqu'au salon.

-Bon, qu'est-ce qui t'arrives?

Je sortis la photo de ma poche et lui tendis.

-J'ai trouvé ça dans ma chambre.

Elle l'a pris et la regarda attentivement. Peut-être s'attendait-elle à connaître la personne qui était là.

-Qui est-ce ?

-La raison pour laquelle je suis ici.

Elle quitta la photo des yeux et plongea son regard dans le mien. Je ne pouvais voir que sa cicatrice, son visage était découvert.

-Eh bien, c'est long.

Je me posai sur le canapé et elle s'y posa à son tour.

-Je t'écoute.

-Je me suis jamais entendu avec mon père et le seul moyen de pouvoir échapper à ses coups était de sortir.

-Ton père te frappait ?

-Oui, souvent. Tous les jours même.

-Mais... pourquoi ?

-J'en sais rien. Enfin là n'est pas l'histoire que je veux te dire. Un soir que j'étais dehors, j'ai rencontré un gars du nom de David Orson. Il était un peu comme moi, ses parents se fichaient royalement de lui alors on a commencé à traîner ensemble.

-Vous étiez amis ?

-Oui. On se connaissait par cœur, il était le seul au courant pour ma mère, jamais j'en avais parlé auparavant. Un jour, on a décidé qu'on partirait tous les deux loin de nos vies respectives. Sauf que pour ça, il nous fallait de l'argent.

-Qu'est-ce que vous avez fait pour avoir cet argent ?

-Au début, on a agressé des gars hyper riches et puis on s'est dit que c'était pas assez, alors on a commencé à faire quelques petits cambriolages. Au début, ça se passait plutôt bien et les maisons à San Francisco sont assez riches mais on s'est fait arrêté. David s'est vraiment fait arraché par ses parents, il voulait plus recommencer.