The Pact.

Chapitre 37

J'étais rentré chez moi, légèrement choqué par ce qui venait de se passer: Ava et mon père. Je jetais un regard à sa maison mais je ne savais pas si elle était là ou non. Je pénétrais dans le hall des Carlington et aperçus le shérif Haken qui était installé dans la cuisine avec Carol et Bradley.

-Tu n'es pas venu, me dit-il.

-Je sais, j'avais des choses à faire.

-On peut parler, maintenant?

-De quoi? J'ai tout dis et je vois pas ce que je pourrai dire d'autres.

Je repensais à ce que j'avais vu dans la bibliothèque. Je savais que je n'étais pas fou et qu'il avait vraiment été là.

-Mais, j'ai revu Elyas aujourd'hui.

Il se leva.

-Où?

Je lui expliquais tout ce qui c'était passé. Cependant, je ne parlais pas de ce que j'avais ressentis et ce qui c'était passé avec Avalanna.

-Il ne t'a pas adressé la parole?

-Non, rien du tout. Il a juste sourit. Quand est-ce que vous allez l'arrêter?

-On fait de notre mieux, Justin.

-Vraiment? Donc, il peut se promener comme il veut et vous agirez pas. Il était devant le lycée, comment vous avez fait pour ne pas le voir.

Il ne répondit pas et prit congé. Je voulus monter à l'étage mais Carol m'attrapa le bras.

-Emelyne est passé aujourd'hui. Elle m'a dit qu'elle reviendra dans la soirée.

Je ne savais pas si je devais parler de ce que j'avais vu. Légalement, je pense pas que ce soit autorisé mais en même temps, si mon père était heureux, je pouvais ou ne voulais rien dire.

-Ok, dis-je.

Lorsque je fus dans ma chambre, je me sentis seul. Énormément, seul. Je n'avais personne à qui parler. J'avais rembarré Isahi, poussé Ava et l'avais quitté. Je passais dans la salle de bains et changeais mon pansement. Je croisais mon regard dans le miroir et me regardais. J'avais l'horrible sentiment d'être faible. J'enlevais mon t-shirt, me retournais et regardais mon reflet. Mon dos était encore bien marqué, tout était encore rouge. J'essayais d'en effleurer quelques unes. La peau était gonflée mais la douleur n'était plus vraiment présente. Des larmes me montaient aux yeux. J'aurai aimé que rien de tout ça ne se passe, j'aurai aimé être beaucoup plus fort et résisté. J'avais toujours joué au gros dur, le gars que rien ne touche ni ne blesse et aujourd'hui, j'étais plus bas que terre.

-Justin.

Je sursautais lorsque Carol frappa à la porte.

-Emelyne est là.

-J'arrive.

Je rabaissais mon t-shirt et mouillais mon visage pour me redonner une constance ainsi que des couleurs. Je descendis et trouvais Emelyne dans la cuisine entrain de discuter avec Carol.

-Je suis contente de te revoir, me dit-elle.

-Carol, tu peux nous laisser?

J'attendis qu'elle quitte la cuisine.

-Tu veux me parler de quelque chose en particulier?

-Depuis quand vous couchez avec mon père?

Elle blanchit. Ce n'était pas du tout ce à quoi elle s'attendait. Elle voulait certainement faire sa psy avec moi, mais ça ne marcherait pas.

-Je te demande pardon?

-Je vous ai vu tout à l'heure. Alors comme ça c'est grâce à vous que mon père a réalisé que tout ça était mal.