-C'est sûr et certain, l'arme est la même.
Cette phrase répercuta dans ma tête encore et encore. Je n'arrivais pas à comprendre comment cela était possible.
-Mais ... vous êtes sûr?
-Je peux te l'affirmer, Justin. Emelyne et Elyas ont été tué avec le même couteau. Les crans de la lame l'affirment.
-Je comprends pas.
Son regard semblait soupçonneux. Il nous avait appelé tôt ce matin disant qu'il avait besoin de nous voir Ava et moi.
-Le soucis c'est que maintenant je suis dans une position délicate.
-Qu'est-ce que vous voulez dire?
-Je t'ai défendu, m'expliqua-t-il. J'ai risqué ma carrière en affirmant que tu avais été pris de démence en tranchant la gorge d'Elyas.
-Dean, écoutez, je l'ai pas tué. Le clown m'a affirmé que c'était lui.
-Et? Qui d'autre l'as entendu?
Je me mis à réfléchir abruptement.
-Heu ... ma mère. Elle était là.
-Tu as un numéro où la contacter?
-Non mais je peux vous donnez son adresse à Pasadena. J'ai pas tué Elyas, et j'ai pas non plus tué Emelyne quoi que vous pensiez.
Mon ton était cassant. Il semblerait que nos petites frictions recommençaient de nouveau.
-Peut-être. Je vais d'abord vérifier tout ça avant de laisser Avalanna avec toi. Prépare ton sac, on rentre à la maison.
-Je vais pas laisser Justin comme ça!
-Si. Ce sont ses histoires pas les nôtres.
-On est concerné, enfin je le suis. Papa ce gars a voulu me tuer à plusieurs reprises. Tu as vu mon visage? Ce sont eux qui m'ont fait ça, on peut pas les laisser s'en tirer. C'est trop facile.
-Peut-être mais c'est la vie.
D'un côté, je préférai aussi la savoir éloignée de tout ça. C'était beaucoup trop dangereux et elle n'aurait même jamais du venir.
-Il a raison. Rentre à Pasadena, et -je jetais un regard furtif à Dean- ne fait aucune opération pendant mon absence. D'accord?
Elle hocha la tête. Je savais qu'elle n'aimait pas qu'on soit proche devant son père mais je déposais tout de même un léger baiser à la commissure de ses lèvres et lui murmurai un «je t'aime». Elle me répondit puis sortit de la pièce, en regardant son père, légèrement apeurée. Il semblait, quant à lui, passablement énervé.
-C'est quoi cette histoire?
-Vous devez parfaitement le savoir puisque vous lui avez proposé une opération.
-Et? Qu'est-ce que ça peut te faire? C'est entre ma fille et moi.
-Non, c'est juste entre le physique de votre fille et son mental.
-En quoi ça te regarde? Tu l'as lâchement abandonné pendant six mois.
-Inversé pas les rôles, c'est elle qui a fait ça et par peur. Je l'ai jamais lâché et je le ferai jamais.
-Alors, si tu es aussi amoureux d'elle, acceptes le fait qu'elle veuille changer.
Je sentais la colère montait en moi. Instinctivement, je me levais de ma chaise et commençais à faire les cents pas avec rage.
-Accepter? Et si c'était vous qui l'acceptiez un peu? Elle a pas le droit d'être elle-même parce qu'elle est, ce que vous appelez, différente? En quoi c'est un mal son visage?
-Peut-être parce qu'elle en est malheureuse.
-Non, elle est juste malheureuse d'être regardé comme un monstre. C'est à nous de changer, pas à elle. En faisant ça, vous lui montrez juste une chose: qu'elle n'a pas le droit d'être aimé comme elle est, et ça à mon avis, quand elle le comprendra ça lui fera encore plus mal que d'être dévisagé.
-Tu ne l'as pas vu pleurer dans tes bras parce que les autres l'appelé de folle ou de monstre, Justin, moi si. Et en tant que père, ça m'a brisé le cœur.
-Moi, je les ai embrassé, chacune de ses cicatrices, je les ai touché et jamais j'en ai été écœuré.
Son visage se décomposa.
-Tu as ...
-Quoi? Fait l'amour avec votre fille, oui. Cette fille c'est ma vie et je vous interdis de lui faire du mal. Vous ne supportez pas le physique de votre fille. Vous nous l'avez fait clairement comprendre il n'y a pas si longtemps, elle ne le dit pas mais, contrairement à vous, je l'ai pas vu pleurer à cause des autres, je l'ai vu pleurer à cause de son père.
Il resta muet. J'aurai aimé passer par dessus ce bureau et le frapper mais je me retiens. Pour Avalanna, le reste je m'en foutais royalement.
-Je sais vraiment pas ce qu'elle peut te trouver, t'es qu'un sale gamin. Arrogant et égoïste.
-Ce n'est pas par égoïsme que je refuse l'opération d'Ava, je veux juste lui montrer qu'elle n'a pas besoin de changer pour être aimé. Et vous savez quoi? Vous devriez faire pareil. Elle mérite ce qu'il y a de plus beau, Dean. Elle est magnifique autant à l'extérieur qu'à l'intérieur. Comprenez le.
-Qu'est-ce qui te plaît tant chez elle?
Ce qui me choqua c'est le ton qu'il employa. À l'entendre, il était impossible qu'on soit attiré par elle.
-Ne te méprends pas, j'aime ma fille de toute mon âme mais ... elle est différente et j'ai peur pour elle. Tu comprends?
-Avoir peur c'est une chose, la renier c'en est une autre.
J'allais lui tourner le dos, lorsqu'il contourna le bureau et m'attrapa violemment le bras.
-De toute façon, c'est à elle de décider.
-Je crois l'avoir convaincu du contraire. Maintenant, si vous ne voulez pas qu'on se batte encore une fois, vous feriez mieux de me lâcher car je déteste sincèrement qu'on me fasse ce genre de chose.
Sa pression se défit doucement. Nos regards étaient rivés l'un à l'autre. Nous étions pathétiques, je devais l'admettre mais jamais je n'aurai céder. Plutôt mourir que de le laisser gagner.
-Tu me demandes de l'aimer comme elle est, mais toi, si tu veux pas qu'elle change c'est parce que tu as peur de ne plus rien ressentir pour elle?
Je n'y avais jamais pensé. Je crois que cette idée ne m'avait jamais effleuré l'esprit car pour moi, Avalanna ce n'était pas un physique, c'est une mentalité, une âme emprisonné dans un corps et c'était de ça dont j'étais tombé amoureux.
-Non, j'en ai pas peur. Qu'importe son visage, c'est elle que j'aime et je crois que ça vous pourrez jamais le comprendre parce qu'au fond, vous n'avez jamais aimé une femme. Vous avez finis par détester sa mère, et vous pensez peut-être que toutes les femmes sont comme elle.
Je le repoussais pour qu'il me libère le bras complètement et sortis. Si ce n'était que moi, j'aurai foncer dans le tas, mais derrière, il y avait Avalanna et je savais que pendant notre première relation, nos querelles incessantes lui faisaient beaucoup de mal.
Lorsque je fus en dehors du bureau, je vis Ava qui m'attendait, appuyé contre le mur et à voir son visage, je pouvais deviner qu'elle avait tout entendu.
-Il a raison, commença-t-elle, qu'est-ce qui peut bien tant te plaire chez moi? C'est vrai, je suis le monstre de foire, celui que tout le monde dévisage ou se moque.
Voilà pourquoi j'aurai préféré qu'elle soit loin de tout ça. Maintenant, je savais que cette idée d'opération allez de nouveau germer dans son esprit.
-Et tu as entendu ce que j'ai dis?
-Oui, mais ...
Je m'approchais d'elle et pris son visage entre mes mains.
-Pleure pas, bébé. Il mérite pas tes larmes.
-Je sais plus qui je dois croire.
Elle n'arrêtait pas d'essayer d'éviter mon regard. Je savais ce que ça faisait d'être rejeté par un parent, je savais à quel point ça faisait mal et qu'on avait qu'une envie, c'était d'être en colère mais la réaction de son père était injustifiée.
-Moi, y a que moi que tu dois croire. Et puis, qu'importe que tu sois le monstre de foire, Avalanna, moi je m'en fous. Qu'on se moque de toi, qu'on t'insulte même si je l'acceptes pas, c'est pas ça qui enlèvera les sentiments que j'éprouve envers toi.
Je lui embrassais le front et la pris dans mes bras.
-Bon, tu sais quoi? Tu vas rentrée à Pasadena, je vais aider mon père pour les funérailles d'Emelyne et j'essaie de le convaincre de venir habituer à côté de chez nous.
-Il va pas vouloir.
-On en sait rien pour le moment. De toute façon, j'ai pas l'intention de faire de grande études, alors l'année prochaine, je reviendrai à Pasadena, et toi et moi on vivra ensemble. Ou alors, tu pourras venir ici à San Francisco. Enfin, on y est pas encore. On a le temps d'y réfléchir.
J'entrelaçais ses doigts aux miens et on quitta le commissariat. J'aurai préféré ne pas sortir de mon lit pour ça. J'aurai aimé rester avec Avalanna, coupé du monde et avoir l'impression que rien de tout ça ne serait arrivé.
-Ça te fait pas peur ce que mon père a dit?
-Qu'est-ce qu'il a dit?
-L'arme, c'est la même.
-Pourquoi ça devrait me faire peur?
-Justin, tu es encore officiellement l'assassin d'Elyas, ils pourraient t'accuser t'avoir tué Emelyne.
-Quel serait mon mobile?
-Justin, tu es jaloux de tout et n'importe quoi. Je le sais, je te connais. Je paris qu'à la base tu as voulu revenir chez ton père car tu savais que Ethan allait venir vivre avec vous. N'est-ce pas?
Apparemment, elle me connaissait plus que je ne l'aurai cru.
-Peut-être, répondis-je évasif.
-Justin.
-Bon, d'accord, ok, ça ne me plaît pas mais bon, ils ont pas non plus téléphoner pour savoir comment j'allais.
-Tu as ton portable au moins avec toi?
-Non.
-Tu es incroyable quand même.
-Je suis égoïste, je le sais.
Elle se colla à moi et passa un bras autour de mes hanches.
-J'ai pas dis ça, je dis juste que pour eux, cela pourrait être un bon mobile. Ton père et toi vous commenciez à vraiment avoir une relation père/fils, et cette femme arrive dans votre vie.
-J'avoue que au début, ça ne me plaisait pas mais après, je les ai vu ensemble et j'ai compris qu'il était heureux avec elle. Jamais j'aurai fais ça à mon père.
-Justin, tu n'as même pas à te justifier devant moi. Je le sais.
Je réalisais brutalement qu'elle avait raison: j'avais eu un différent avec Emelyne et j'étais accusé de meurtre. Les deux personnes avaient été tuées avec la même arme, et ils ne trouveraient pas qui est le vrai clown, alors ils ne leur resteraient qu'une option pour éviter la panique: m'arrêter. Je fus pris d'un petit malaise. Je ne voulais pas me retrouver enfermer. Rien que d'y penser, j'arrivais plus à respirer correctement. Mes idées étaient complètement bouleversées et je ne savais pas comment réagir.
-Je veux pas aller en prison, Avalanna, je veux pas y aller.
Je réalisais que j'étais assis sur le sol en pleine rue, Avalanna essayant de me retenir et les gens qui me regardaient.
-Justin, ça va?
Je l'entendais mais j'arrivais pas à lui répondre. Je voulais pas être enfermé de nouveau, je voulais être privé du monde extérieur, du soleil et de ma famille. Ça avait été tellement affreux, je n'avais même pas eu le droit d'envoyer et de recevoir des lettres. J'avais été enfermé dans une petite pièce, sans aucune fenêtre.
-Oui, ça va.
J'essayais de reprendre mon souffle, mes mains tremblaient toujours un peu moins.
-Faut qu'on rentre.
Je ne m'occupais pas des gens qui nous regardaient, qui même s'étaient arrêtés autour de nous. Ava m'aida à me relever, et on partit. Je ne me retournais pas vers ces gens, rouge de honte d'avoir laisser mes émotions prendre sur moi aussi facilement.
En arrivant à l'hôtel, je m'allongeais sur le lit et m'endormis pendant au moins une heure. Mon sommeil était fort agité et lorsque j'ouvris les yeux, Avalanna n'était pas là. Mon téléphone se mit à sonner et dès que je décrochais, je reconnus la voix affreuse, étouffée du clown.
-Alors, Justin, savoures-tu ton séjour chez ton père?
-T'es qu'un sale enfoiré.
-Pourquoi? Je t'avais prévenu, non? C'est de ta faute pas la mienne. Je t'ai dis, ne retournes pas à San Francisco, tu n'as pas tenu compte de mes avertissements et c'est ce qui arrive quand on me désobéit.
-Tu n'as aucun scrupule? Tuer une femme que tu ne connais pas, juste pour faire mal à d'autres?
-Comme tu l'as dis, je ne la connais pas, je ne vois pas pourquoi je devrai éprouver la moindre tristesse et puis, elle était avec ton père comme s'il ne t'avait jamais rien fait.
-Je lui ai pardonné.
-Je te pensais beaucoup plus rancunier que ça, je suis déçu. Vraiment.
-J'en ai rien à foutre, sifflai-je. De toute façon, si les flics ne t'arrêtent pas, je le ferai.
-Mais c'est le but. On joue jusque la mort. C'est plus excitant.
J'aurai aimé raccroché mais il fallait que je le garde en ligne. Plus il me parlait, plus je pourrai en découvrir sur lui.
-Bref, je vais te laisser te reposer encore un peu et puis Avalanna est sur le point d'arriver. Profitez de vos derniers moments ensemble. J'appelais juste pour te dire que j'étais toujours derrière toi et que si tu voulais qu'il reste en vie, il fallait que tu reviennes. De grandes choses t'attendent. Tic tac, Justin.
La conversation s'arrêta là, je n'avais même pas eu le temps de reposer le téléphone que Avalanna pénétra dans la pièce.
-Quoi? dit-elle en voyant mon expression.
Je me redressais et partis voir à la fenêtre. Pile au même moment, une voiture de couleur sombre démarra et tourna au coin de la rue.
-Il nous observait.
-Comment tu sais ça?
-Il vient de me dire que tu étais sur le point d'arriver et tu franchis la porte. Pour moi, c'est pas une coïncidence.
Elle ne répondit rien. Cette sensation était vraiment désagréable. Il aurait pu rentrer ici pendant que je dormais et me tuer sans aucun soucis.
-Je veux que tu rentres à Pasadena ce soir.
-Pourquoi faire?
-Il est ici, donc pas à Pasadena, c'est moi qu'il a suivit. Rentre, je veux pas qu'il t'arrive quelque chose.
-Et tu crois que je vais te laisser l'affronter seul? Tu as perdu la tête, tu sais que Isahi et moi, on est là pour toi et qu'on restera quoi qu'il arrive, j'étais persuadé que tu l'avais enfin compris.
-J'en ai rien à faire, je ne vais pas vous laisser mourir à cause de moi.
-Personne ne va mourir.
-Emelyne, Cameron, Matthew et Cihan ils sont pas morts peut-être? Désolé mais c'est pas un jeu innocent.
-Je parlais de nous, aucun de nous ne va mourir et on restera que tu le veuilles ou non.
Je lui jetais un regard noir. Elle m'énervait à être aussi têtue et à ne pas m'obéir.
-Ton père te fera rentrer.
-Non, je trouverai quelque chose. D'ailleurs, en parlant de parents, Brad et Carol arrivent.
J'avais envie de me frapper la tête contre le mur.
-Mais c'est quoi votre problème? Je pars pour que vous soyez tous en sécurité et vous me suivez tous ici?
-Et toi pourquoi tu veux pas comprendre qu'on t'aime et qu'on veut pas qu'il t'arrive quelque chose? On ne veut pas que tu joues le héro, on veut que tu restes en vie, merde Justin tu fais chier!
Elle était rouge de colère.
-Toi tu me laisserais pas affronter ça toute seule alors pourquoi tu ne veux pas que je reste.
-Je veux pas qu'il t'arrive quelque chose par ma faute.
-Je prends le risque.
-Pas moi, dis-je. Je veux pas, Avalanna. Je veux pas prendre le risque de te perdre.
-Par contre, je dois le prendre.
Elle ne comprenait pas, vraiment pas.
-Encore une fois, tu agis de façon égoïste. Tu ne penses qu'à toi.
Je ne répondis pas et m'assis de nouveau sur le lit. Son regard était affreusement méchant et je crois qu'en ce moment même, elle me détestait.
-Je t'aime Avalanna.
Elle se laissa tomber à mes côtés. Je voulais pas me disputer avec elle, alors il n'y avait qu'une chose à faire: calmer les esprits.
-Parfois, j'ai vraiment peur que tu ne m'aimes pas autant que ...
Je l'attirai à moi, tournais son regard vers moi et déposais un doigt sur ses lèvres.
-Tu te trompes.
Je déposais de petits baisers sur la cicatrice qui barrait sa joue.
-Tu fais partie de moi, lui murmurai-je.
-J'ai peur que tu confondes pitié et amour.
-C'est impossible.
Elle posa ses mains sur mon torse et me repoussa doucement.
-Non, je suis sérieuse. Je me dis que tu veux que je parte pour ne pas m'avoir dans les pattes et pour pouvoir voir Manon tranquillement.
-Est-ce qu'un jour tu auras confiance en moi ou tu laisseras toujours planer ce que Elyas t'a fais croire entre nous?
-Et toi tu as confiance en moi?
Il était peut être trop tôt pour lui dire que je lui faisais amplement confiance. Enfin, ce n'était pas une question de confiance, j'avais juste peur de lui dire qui j'étais.
-Tu vois, toi non plus tu ne me fais pas confiance. -elle secoua la tête- Je suis désolé de toujours t'embêter avec mes soucis.
-Maintenant, on est vraiment ensemble. Un vrai couple, ça partage tout. Même les soucis. Et on réglera ce problème de confiance petit à petit. Je veux pas qu'on aille trop vite.
-On va toujours trop vite et on regrette après.
-On ne le regrettera pas et tu sais pourquoi? Parce que même si on se sépare une fois encore, on se retrouvera. Comme toujours.
-Et si on en est fatigué?
-Je ne le serai jamais, la rassurai-je.
-Je veux que toute cette histoire se finisse. On a toujours quelque chose au dessus de la tête, j'aimerai être avec toi sans avoir peur de ne pas te revoir.
Je lui caressais la joue. Personne ne s'était jamais autant inquiété pour moi.
-Tu te poses trop de questions.
-Peut-être.
J'allais la prendre dans mes bras lorsqu'on frappa à la porte. Nous nous jetâmes un regard, personne n'était censé venir ici.
-Bouges pas, lui ordonnai-je.
Je me sentais un peu parano mais il fallait faire attention. Il venait de m'appeler et ce serait pas étonnant de sa part qu'il nous fasse part d'un de ses cadeaux sauf que ce ne fut pas le cas et je dois dire que je fus grandement soulagé en voyant Isahi.
-Je crois qu'il faut que je te parle, me dit-il.
-Qu'est-ce qui passe?
Tout en disant ça, je le laissais entrer à l'intérieur de la pièce, il fit un petit signe en direction de Ava et se planta au centre de la pièce.
-Je suis passé au commissariat pour voir si vous y étiez encore et j'ai entendu quelque chose de mauvais. Très mauvais.
-Quoi?
Il me jeta un drôle de regard.
-Eh bien, ils fouillé votre maison et ... un couteau ensanglanté a été trouvé son ton lit, Justin.
Je le regardais sans comprendre. Aucun mot n'arrivait à sortir de ma bouche.
-Quoi? Non Isahi, ils se trompent. Tu sais que Justin n'a rien fait.
-Moi, je le sais. Mais je crois que c'est mauvais. L'accusation de meurtre, maintenant l'arme retrouvée dans ta chambre. Justin, t'es mal barré.
Je crois qu'il n'avait jamais dis de parole aussi censé.
-Mon père trouvera une solution, on va pas laisser ce genre de chose arriver.
-J'ai un casier judiciaire long comme le bras, Avalanna. J'ai fais des braquages, j'ai pénétré par effraction dans des maisons, des bijouterie, j'ai même été arrêté lorsque j'étais gamin pour détention de produits illicites. Après tout pour eux, ce ne sera l'escalade.
-Justin, tu vas pas te laisser faire! On va aller voir mon père et lui dire d'appeler ta mère. Elle était là, elle va dire que ...
-Non, la coupai-je. Elle me défendra pas. Je crois que j'ai compris le genre de femme qu'elle était.
-Donc, Ava a raison tu vas te laisser faire?
Je ne savais pas, peut-être.
-Vous en avez pas marre qu'on joue avec nous à longueur de journée? Cette histoire ne s'arrêtera que lorsque le clown sera arrêté ou mort.
-Mais c'est pas prêt d'arriver, dit tristement Isahi.
-Parce qu'on fait rien! On est effrayé et on le laisse nous mener en bateau, je veux que ça s'arrête.
-Nous aussi, mais comment?
-Le prendre à son propre jeu.
-Justin tu as déjà essayé de faire ça et rappelle toi ce que ça a donné. Tu as finis dans un asile.
Je me frottais le visage.
-Je sais et c'était une erreur monumentale. Sauf que si on agit avec ton père Ava, ce sera plus la même chose. Je pourrais, je sais pas, porter un micro.
-On est pas dans un film, dit-elle. Ça ne marche pas comme ça.
-Donc on va laisser d'autre personne mourir?
Ils ne répondirent pas.
-Alors on va faire ça. Je sais pas quand ni comment, faut que je vois Dean mais ...
-Justin, doucement, me calma Isa. Tu es au courant que c'est dangereux?
-Oui, j'ai pas peur. Quitte à mourir, je le ferai. J'en ai marre.
Avalanna retient ses larmes en entendant ça et Isahi plongea son regard au sol. On abordait un sujet sensible, mais il fallait qu'on le fasse. Il était impératif de prendre une décision, trop de personnes avaient perdus la vie.
-Alors, on fera ça à Pasadena, mon père saura te protéger beaucoup mieux sur son propre terrain.
-D'accord.
-J'aurai été courageux, je t'aurai proposé de l'aide mais ...
-T'inquiète, Isa, je comprends. J'aurai préféré ne pas le faire non plus mais là, il s'en ait pris à ma famille! Je crois que vous ne pouvez pas comprendre d'être la cause de la mort de quelqu'un.
-Si, murmura Ava. Je le sais, c'est pour ça que je le conçois même si je ne l'acceptes pas.
-Donc, tu vas m'aider.
-Oui, souffla-t-elle. À contre cœur.
Je voulais changer de conversation. Je ne désirai pas que nos seules sujet de discussion tourne autour de lui.
-Bon, je commande des pizzas qui en veut?
-Justin, c'est pas le moment.
-On va pas s'arrêter de vivre.
Ils finirent par céder et une une heure plus tard, on était assis à même le sol à manger.
-Alors avec Lena, dis-je à Isa.
-Je sais pas.
-Pourquoi?
-Je crois qu'elle a honte de moi.
Avalanna reçut un appel de son père au même moment alors on pu discuter tranquillement lui et moi.
-Qu'est-ce qui te fait dire ça?
-Elle ne me l'a pas dit clairement mais ... je le sens. Elle ne veut jamais qu'on sorte ensemble, elle veut pas que je vois sa famille. Justin, ça va faire six mois qu'on est ensemble. Je comprends pas.
-Peut-être qu'elle n'est juste pas prête. Les filles faut pas les brusquer. C'est fragile.
Il esquissa un sourire.
-Macho, va.
-Un peu, dis-je. Allez au pire, c'est qu'une fille. Y en a des tas.
-C'est facile à dire pour toi. Tu as le physique, pas moi.
Je jetais un regard à Ava.
-Tu crois que je l'ai eu par mon physique?
-Vous c'est encore différent. Vous êtes faits l'un pour l'autre. Y a une connexion de fou entre vous.
-Ouais, c'est vrai. Mais tu l'as trouveras ton Avalanna. Que ce soit Lena ou non, tu mérites d'être heureux et je le pense vraiment. Si tu veux, je lui envoie Ava et elle lui casse la gueule, hé, elle serait capable.
Il sourit pour de vrai cette fois.
-Tu vois, faut pas être si triste.
-C'est juste que je l'aime vraiment, murmura-t-il.
-Je sais Isa, je le sais parfaitement et je te comprends.
Je lui secouais les cheveux dans un geste amical.
-Justin ...
Je levais le visage vers Avalanna, elle semblait complètement dépitée.
-Quoi?
Elle tenait le téléphone à la main et ses yeux se remplir de larmes.
-Je crois qu'il va falloir que tu partes. Ils ont lancés un mandat d'arrêt contre toi.
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The Pact.
FanfictionThe Pact, une fiction écrite par L.J. Nash Merci de respecter le fabuleux travail de L.J. Nash qui a mis plus d'un an à écrire cette fan fiction. __________________________ « Le pacte a été crée dans le but de protéger un secret. Un secret lourd et...