Chapitre 04: « La mort rattrape ceux qui la fuient.»

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Chapitre 04: «La mort rattrape ceux qui la fuient.» -Horace

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J'avais juste prévenu Carol pour ma sanction au lycée, juste avant de retourner au lycée le lendemain. De toute façon, le directeur l'avait déjà contacté.

-Je ne vais pas te disputer, me dit-elle. De toute façon, je commence à te connaître, tu n'en feras qu'à ta tête de toute façon.

-Tu as parfaitement raison.

-Mais tu vas faire cette punition jusqu'à ce qu'elle soit levée.

-J'ai pas envie de faire ça pendant dix ans non plus!

-Justin, je suis sûre que ça ne sera l'affaire que d'une dizaine de jours, voir moins.

-Ou pas, ajoutai-je.

-Tu l'as mérité de toute façon.

Elle monta à l'étage me laissant seul dans la cuisine. Je décidai de sortir un peu, j'avais besoin de prendre l'air. Je me promenai au hasard et finis par tomber sur un petit kiosque en bois qui donnait une vue magnifique sur un grand lac. Je m'approchai et finis par voir une petite forme recroquevillée sous ce kiosque. J'avais envie d'y aller, alors que je me contrefichais de la personne qui se trouvait là, alors je décidai d'avancer. Je respirai l'air à grand coup. C'était vraiment apaisant, le chant des oiseaux parvenait jusqu'à mes oreilles, le vent tapait doucement sur la surface de l'eau. Oui, c'était vraiment paisible.

-C'est beau, dis-je à voix haute.

-C'est vrai.

Je me retournai et vis Avalanna. Comme toujours, elle portait son sweat à capuche qui couvrait les trois quart de son visage et ses jambes étaient repliées sous son menton.

-Comment tu as trouvé cet endroit? me demanda-t-elle.

-J'ai marché.

Elle hocha la tête et détendit ses jambes devant elle.

-Qu'est-ce que t'as dit mon père?

-C'est un interrogatoire ou quoi?

-Non, tu n'es pas obligé de répondre.

Elle était pâle, ce qui mettait en avant encore plus le creux de son visage qui était formé par sa cicatrice.

-Il voulait savoir pourquoi tu pleurais.

Elle rabattit plus profondément la capuche sur son visage.

-Et si c'était à cause de moi.

Elle ne répondit rien. D'habitude, c'était moi qui jouait à ce jeu!

-C'est vrai? la questionnai-je.

Pourquoi je demandais ça? Au final, la réponse ne m'intéressait pas.

-Pleurer à cause de toi? Laisse-moi rire! Tu te crois trop important on dirait.

Elle me blessa dans ma fierté. Si elle voulait qu'on ne s'entende pas, qu'elle le dise maintenant, je pouvais être affreux quand je le voulais.

-Alors pourquoi?

J'étais certain qu'elle ne répondrait rien parce qu'au final, j'étais persuadé que c'était pour ce que je lui avais dit.

-Cela fait trois ans aujourd'hui. Je suis juste plus... -je pus apercevoir une grimace - sensible pendant cette période. C'est tout.

Pourquoi à chaque fois qu'elle parlait de sa mère j'avais envie de la rassurer? Sans m'en rendre compte, je fis quelque pas vers elle et m'assis devant elle.

The Pact.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant