L'équilibre fragile

Chapitre 1

2002, en Pologne.

Je m’appelle Emily, j’ai 22 ans, je suis née le 22 novembre 1981. J’ai grandi auprès d’une famille aimante. Ma mère est française, mon père est polonais. Je ne connais presque rien de mon pays maternel car j’y vais seulement pour les fêtes de fin d’année, chez ma grand-mère
Ces derniers temps ont été compliqués pour moi et j’ai pris la décision de partir en France pour poursuivre ma vie, changer d'air. C’est avec beaucoup de peine que je quitte mes amis et mes parents mais je ne regrette pas mon choix, il me fera le plus grand bien. Je terminais de descendre mes affaires près de la voiture, quand ma mère surgit.

Maman : Prête ?
Moi : Oui.
Maman : Tu peux encore changer d’avis ma puce tu sais, rien n'est encore fais.
Moi :  Non, il faut que je bouge d’ici. J’ai besoin de voir autre chose de la vie.
Maman : D’accord. On y va, dit elle avec un grand sourire au lèvres.

Après avoir terminer de charger la voiture, nous prenons la route, direction la France. Nous ferons le voyage à trois avec mon père. Nous changerons de conducteur en cours de route, tout en essayant de passer nos derniers moment ensemble, les plus agréables possible, avant longtemps.

Après de longues heures de trajet, nous arrivons enfin en France ! Nous sommes à moins de trente minutes de chez ma grand-mère, chez qui je vais désormais vivre. Elle habite en Alsace dans une petite résidence très calme. On arrive devant la maison. Je ne tiens plus en place et, toute excitée a l'idée de retrouver ma grand-mère, je rentre dans la maison.

Moi : Bonjour mamie ! Dit-je en la prenant dans mes bras.
Mamie : Bonjour ma puce, comment vas-tu ?
Moi : En grande forme et toi ?
Mamie : Très bien.
Maman : Bonjour maman.
Mamie : Bonjour ma chérie. Tu m’as manqué.
Maman : Toi aussi.
Mamie : Où est Stefan ?
Papa : Je suis là. Bonjour.

Ma grand-mère invite mes parents à prendre un café pendant que je déballe mes affaires à l’étage de la maison, qui sera ma nouvelle chambre : c’est énorme ! J'ai un étage pour moi seule. Je m’arrête à une fenêtre, elle donne sur la cour du voisin. Il est dehors, assis sur une chaise. Je l’observe calmement. Il doit avoir mon âge, peut-être un peu plus même. Il me voit et me fixe d’une façon intense et très noire. Je prend peur. Bon, il n’a pas l’air commode. Je détourne le regard et retourne à mes occupations jusqu’à ce que ma mère m’appelle. Je descends l’escalier et m’approche d’elle.

Maman : On s’en va. On te laisse un cadeau, notre voiture, prends-en soin !
Moi : Maman, fallait pas ! Pourquoi tu me donnes la voiture ?
Papa : On en acheté une nouvelle.
Moi : Aaaaaah… Mais comment vous allez faire pour rentrer ?
Maman : Taxi jusqu’à l’aéroport puis ton oncle viendra nous chercher à l’atterrissage.

Le taxi arrive et se gare dans la cour. C’est l’heure des adieux.

Maman : Prend soin de toi mon cœur.
Moi : Oui ne t’inquiète pas pour ça, affirmais-je.
Maman : Sois prudente. Fais-toi de nouveaux amis et sors avec eux.
Moi : Promis ! Au revoir papa, tu va me manquer.
Papa : Toi aussi, tu vas me manquer.

Un dernier câlin, un dernier bisou et voilà le taxi qui démarre. Ils vont me manquer…