L'équilibre fragile

Chapitre 14

Moi : Allo ?

Mon cœur avait cesser de battre, jusqu’à ce qu’on me réponde.

… : Oui, c’est Flo.
Moi : Oh Flo, tu m’as fait une de ces frousses !
Flo : Pourquoi ça ? On peut passer avec les gars ?

Je demandais à Benoit, qui acceptait d’un mouvement de tête. Je leur dit de venir au plus vite, mais discrètement. Ils m’ont demandé pourquoi, mais je leur expliquerais quand ils seront là. Plus vite ils sauront, plus vite je pourrais faire mon devoir. Ils sont arrivés peu de temps après. Lorsqu’ils ont entendu mes sanglots, la panique c’est installée. Je voyais en particulier Fabien brûler de l’intérieur. Benoit ne tenait la main, il la serrait tellement fort que mon sang ne devait plus circuler normalement, mais j’aimais cette sensation.

Moi : Les gars, il faut que je vous parle de quelque chose. Quelque chose concernant mon passé.

Je poursuivis mon histoire que j’avais déjà racontée à Benoit. Mon dieu, qu’ils voyaient rouge après ça ! Nico s’est levé, il a clamé haut et fort qu’on ne le laisserait pas faire. Mais je ne leur ferais pas prendre ce risque, pas pour moi. Ils n’ont pas tardé à trouver un plan, le plan du siècle comme dirait Florian. Ca me flattait que les garçons fassent tout ça uniquement pour moi, mais c’est à moi de les protéger. Pendant qu’ils peaufinaient les derniers détails de leur plan, je me suis isolée dans la salle de bain, prétextant une douche. J’allumais le robiner de la baignoire, et laissa couler l’eau. Je saisis mon téléphone et compose le numéro de Marc, tremblante et sanglotante. Il décrocha.

Moi : C’est moi, rejoins moi à l’aéroport ce soir, nous partons. Mais ne fait pas de mal à mes amis. Ne touche pas à un cheveux de Benoit, je t’en prie ne leur fait rien.

J’ai raccroché quand j’étais sûr qu’il acceptait. J’arrêtai l’eau, et partie m’enfermer dans notre chambre.

*Point de vue de benoit*

Ca fait déjà deux heures qu’Emily est enfermée dans notre chambre. J’ai essayé de toquer à deux reprises mais je n’avais aucune réponse. Elle devait certainement dormir et je ne voulais pas la déranger plus que ça. Cette histoire m’a chamboulé. Je ne savais plus quoi penser. Il y avait cette petite voix dans ma tête qui me répétait sans cesse « protèges là. Protèges la autant que tu pourras, de toutes tes forces. », et je le ferais, car j’aime cette fille plus que tout au monde.

*Point de vue d’Emily*

Il a frappé à la porte deux fois déjà, et je sais qu’il est assis de l’autre côté, à attendre que je sorte. J’ai fait comme si je dormais, et je n’entendais rien. Je faisais le moins de bruit possible pour faire mon sac, et je prenais seulement le nécessaire, pour que Benoît ne s’aperçoive de rien, au moins jusqu’à demain matin. Il ne me manquait qu’un élément, cette photo de lui et moi sur la table de chevet. Je la prend et la met dans ma poche. « Au moins il sera toujours avec moi », pensais-je. J’ai caché mon sac sous le lit, et je suis sortie de la chambre. Ben s’est levé et m’a embrassé. Les garçons étaient partis avec Nikie, pour lui faire découvrir le coin. Mais j’ai bien vu cette attirance entre elle et Florian.
Avec Ben, nous avons passé le reste de la soirée ensemble. Nous étions sur le canapé, et tout a commencé par de simples baisers. Ben m’a ensuite portée jusqu’à la chambre. Il m’adressait des baisers tendres tout en m’allongeant sur le lit, j’étais si bien. Il m’enlevait mes vêtements comme on enlève les pétales d’une fleur. Nous faisions l’amour, certainement pour la dernière fois. Je profitais, je mémorisais chaque recoin de son visage. Après la jouissance, il n’a pas tenu longtemps et s’est endormi. Je le contemplais une dernière fois, puis je me suis habillée en vitesse et sans bruit. Je pris mon sac, et partie en pleurant.

J’arrivais à l’aéroport, et Marc était là, adossé contre un mur. J’avançais vers lui à contre cœur, la peur au ventre. Au début il avait ce regard que j’avais temps aimé, mais le réel à repris le dessus, il m’a attrapé par les cheveux et m’a entrainé vers sa voiture…