Chapitre 23

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Les garçons sont partis faire la promotion de leur album, je suis seule avec Nikie, le temps me semble vraiment long. Nicolas nous a présenté son père avant de partir, c’est un homme gentil, et très élégant.  

  Moi : Nikie ?
Nikie : Oui ?
Moi : On est le combien ?
Nikie : Le 5 janvier pourquoi ?
Moi : Putain…
Nikie : Quoi ?
Moi : J’ai pas eu mes règles Nikie… j’aurais dû les avoir en Pologne quand on était chez ma mère. J’étais tellement perturbé par Marc que j’ai rien remarqué… Il va me tuer Nikie…
Nikie : Il est de Benoit ?
Moi : Bah oui pourquoi tu dis ça ?
Nikie : Bah, comme Marc… comme Marc t’a violé je te demande…
Moi : Non, c’est sûr que c’est pas de lui. Je vais aller chercher un test pour être sur…

Je me prépare et vais à la pharmacie acheter un test. Je rentre à la maison en tremblant… Nikie me prend dans ses bras avant que j’aille aux toilettes…  Je rentre et fais pipi sur le test, j’attends 2 minutes le regard fixé vers l’écran du résultat et je vois cette petite barre s’afficher, puis apparaitre de plus en plus. Je regarde le test et les larmes coulent. Je sors et je vais m’asseoir dans le canapé, je pleure.
 
Moi : Nikie, qu’est-ce que je vais faire ? Il en voudra pas…
Nikie : Attend qu’ils reviennent pour tout dire à Benoit. Il rentre dans 2 jours. Ca te laisse le temps de réfléchir à tout ça.
 
Je suis restée assise sur ce canapé toute la journée avec le test dans les mains. Jusqu’à ce que mon téléphone sonne.
 
Moi : Allo ?
…  
Moi : Ca va et toi ?

Moi : Non je parle pas bizarre, tu me manque c’est tout.

Moi : Vous rentrez vers quelle heure ?

Moi : Hum, ok.
…  
Moi : A plus tard oui, je t’aime aussi.

Je raccroche, j’ai coupé court à l’appelle car je n’aurais pas tenue je me serais mise à pleurer… J’ai été me coucher en réfléchissant à tout ça… Je me suis endormie d’épuisement…   2 jours plus tard. Les garçons ne vont plus tarder. Je tourne en rond en cherchant comment lui annoncer ça… Et d’un coup la porte s’ouvre. Ils sont là, je cours dans les bras de Ben. Il m’a manqué, il m’embrasse avec passion, comme si on ne s’était pas vu depuis très longtemps. On s’est installé à la table et on a parlé de leur semaine intensive, ils avaient l’air fatigués. Alors avec Nikie, on leur a fait à manger, puis on est allé se coucher avec Benoit. Une discussion entre lui et moi s’imposait. Il m’embrassait langoureusement, il m’a poussé sur le lit, et a commencé à me déshabiller, on a fait l’amour, pour moi ça avait un gout de dernière fois car je ne sais pas comment il va réagir à la nouvelle… Il me regarde amoureusement, et m’embrasse sur le front…
 
Moi : Benoit ?
Ben : Oui ?
Moi : Tu m’aimes ?
Ben : Bah oui pourquoi ?
Moi : Quoi qu’il arrive ? Quoi que je te dise ?
Ben : Oui, pourquoi tu doutes comme ça ?
Moi : Parce que… je suis enceinte, dis-je dans un murmure.
Ben : …
Moi : Parle-moi, dis-je les yeux remplis de larmes.
Ben : Tu vas aller avorter. Je n’en veux pas Emily, pas pour le moment. Pas maintenant, pas quand le groupe commence à se faire connaitre. Et puis je suis pas prêt.  
Moi : T’es un monstre… On l’a fait à deux, tu me demandes même pas mon avis !
Ben : Je te le demande pas non, parce que c’est soit tu avortes, soit tu l’élève seule. Je t’aime à en crever mais je n’en veux pas. Je suis trop jeune. Et toi aussi.
Moi : Très bien, je vais aller avorter parce que je te ferais pas un enfant dans le dos, mais toi et moi… c’est terminé, dis-je dans un murmure à peine audible.

Je me suis levée, j’ai pris mon oreiller et la couette et je suis allée dans le salon, j’y ai fini ma nuit en pleurant. Les jours ont passé et Benoit n’a pas changé d’avis, j’ai été avorté et je suis retournée dans la maison de ma grand-mère. Demain je repars en Pologne chez mes parents, j’ai besoin de m’évader un peu. Nikie va rester avec eux, elle va beaucoup m’en vouloir mais il faut que je réfléchisse et que je me ressource.  Les garçons commenceront leur tournée, je reviendrais peut-être si je m’en sens capable et si j’en ressens le besoin. Il est 6h00 du matin, on frappe à ma porte, c’est Benoit qui vient pour m’amener à l’aéroport. On a fait la route en silence, je n’avais rien à lui dire, et lui il ne savait pas quoi me dire. Une fois la bas il m’a accompagné jusqu’aux portes.
 
Benoit : Si tu as besoin n’hésite pas, même si je sais que tu ne m’appelleras pas.
Moi : Donne ça à Nikie s’il te plait, dis-je en lui donnant une enveloppe.

Les larmes commençaient à arriver. Il m’a souri. Il  m’a pris dans ses bras.

Benoit : Tu vas me manquer, dit-il en chuchotant. Je t’aime, ne l’oublie pas.
 
Je me suis détachée de lui et j’ai avancé vers la porte. Il m’a tiré par le bras, et il m’a embrassé. Et je suis partie.

L'équilibre fragileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant