L'équilibre fragile

Chapitre 15

Marc : Alors ma jolie, je t’ai manqué ? N’ai pas peur si tu es gentille avec moi je ne te ferais pas de mal… dit-il en me caressant la joue.
Moi : D’ accord promis, dis-je pétrifié. Evite de me caresser les cheveux tu me dégoutes. Tu veux quoi de moi ?
Marc : Pas grand-chose. Que tu redeviennes mienne déjà, que tu quittes ce pays et que tu reviennes chez nous, tu seras bien tu verras je ne te ferais plus de mal, par contre si tu restes ici avec tes 4 débiles je ferais de ta vie un enfer et en plus je serais obligé de ruiner ta vie ainsi que la leur.
Moi : Tu ne vas pas les tuer quand même ?!
Marc : Mais non pas directement, mais je pourrais pousser le destin.
Moi : Tu es dingue, comment j’ai fait pour t’aimer ?
Marc : Tu ne disais pas ça quand on faisait l’amour comme des chiens hein ! Il te plait le petit blond ? Ça ne doit pas être l’extase au pieu, dit-il en riant.
Moi : Comme tu es triste dans ta vie ! Lui il me fait jouir et rire comme tu le feras jamais.
Marc : Oui, mais tu es à moi. J’ai pris des billets et on part dans 30 minutes.

*Point de vue de Benoit*

Bipbipbip. Saloperie de réveil. Je me tourne pour l’éteindre et vois une lettre sur la table de chevet.

« Mon cœur,
Quand tu liras cette lettre, je serais surement à Varsovie ou dans l’avion. Tu te souviens hier, je t’ai dit que mon ex était venu ici, je pars le rejoindre… Si je pars le rejoindre c’est pour te protéger, et vous protéger. Ce mec est dingue il est capable de te tuer pour me récupérer. Surtout toi de ton coté ne fait rien, je te donnerais de mes nouvelles dès que je le pourrais, et aussi je reviendrais en France quand tout ceci sera calmé. Ne m’en veux pas, je ne pouvais pas vivre en ayant peur de me réveiller chaque matin et le croire en ville, je ne pouvais pas vivre en ayant peur qu’il tue l’un de vous. Je ne l’aime pas, je n’aime que toi, n’en doute jamais. J’espère qu’il comprendra que nous ne sommes pas faits pour vivre ensemble ou qu’il ira en prison. Je t’aime Benoit, tu m’as appris ce que l’amour est vraiment, merci. Prend soin de toi, et prend soin des autres. Je vous aime. Au revoir.

Emily »

J’en reviens pas, comment elle a pu me faire ça ? Je suis assez fort pour l’affronter moi ce con. Comment je vais faire pour vivre sans elle ? Je ne connais même pas son adresse à Varsovie… Mais c’est pas grave je vais à sa recherche, je vais m’expliquer avec son ex et si il faut en venir au main tant pis. Je n’arriverais pas à me concentrer sur KYO tant qu’elle ne sera pas à mes côtés, saine et sauve. Je ne peux pas passer des journées entières à me demander si elle va bien ou même si elle n’est pas battue… Mais je n’ai pas assez d’argent… Je vais appeler les gars, peut-être qu’ils auront une idée…
Un peu plus tard dans la journée…

Moi : J’ai un truc à vous dire... Emily est partie dans la nuit pour rejoindre son ex à Varsovie.
Nico : Mais elle n’était pas censé être en sécurité ici ? Je veux dire à on l’aurait bien protégé, elle est bête…
Fab : Parle pas d’elle comme ça !
Flo : On se calme, si on réfléchit dans le calme ça ira mieux. Benoit, tu comptes aller la récupérer ? Tu veux vraiment affronter son ex ?
Moi : Je m’en fiche de son ex ! Je suis plus fort que lui et oui je compte bien prendre un vol pour Varsovie mais comme vous le savez j’ai pas assez de fric pour le vol et l’hôtel et en plus je connais rien là-bas.
Fab : Je peux y aller moi, j’ai beaucoup d’argent de côté.
Moi : Non, c’est à moi d’y aller merci, dis-je sèchement.
Fab : Je peux au moins t’accompagner ? A deux on sera plus fort !
Moi : Mais putain pourquoi tu te mêles de ça ?! C’est pas ta copine non ? Alors reste à ta place.
Fab : C’était juste pour t’aider…
Nico : Tu veux un peu d’argent du coup ? On peut faire une cagnotte ?
Moi : Je veux bien, je vous rembourse dès que je peux, merci beaucoup.

*Point de vue d’Emily*

12h08 à Varsovie.

Marc : Bienvenue à la maison, dit-il en souriant.
Moi : Merci, dis-je tristement.
Marc : Alors qu’on soit clair entre toi et moi. Pas de portable, pas d’ordinateur comme ça, aucun moyen de contacter la France. Tu auras le droit à un appel par semaine à partir du téléphone fixe et je veux être là pour écouter ce que tu dis, et puis les jupes c’est terminé, j’ai pas envie que tu excites tous les mecs.

Ca y’est, c’est reparti comme avant, et même pire, il faut que je trouve un moyen de rassurer Benoit et lui dire de ne pas venir mais le connaissant il en fera qu’à sa tête. Il faut que je trouve un moyen pour que Marc m’autorise une sortie, j’ai déjà l’impression d’être en prison c’est horrible. Si je peux sortir je vais dans un cyber café et j’envoie un mail ou alors je sors sans autorisation… Dans les deux cas, si Marc me surprend il me frappera mais je n’ai pas le choix.