Chapitre 70

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*Point de vue de Nikie*

Je suis devant chez Emily, je tape puis entre vu qu’elle ne peut pas se lever j’ai pris l’initiative.

Moi : J’suis là !
Emily : Je suis dans la chambre.

Je monte à l’étage et pousse la porte de la chambre. Elle tient une lettre entre les mains et elle a les yeux rougis.

Moi : Bah il t’arrive quoi ?
Emily : Rien t’inquiète pas j’ai un petit coup de mou, tiens, dit-elle en me donnant la lettre. Si par malheur je ne dois pas survivre à l’accouchement, je veux que tu donnes ça à Benoit. Et je suis en train de préparer une boite souvenir de moi à Mélodie, on ne sait jamais, elle sera ranger, et je veux que toi et Ben, lui donnez quand elle aura 12 ans. Pas avant j’ai peur qu’elle ne puisse pas comprendre sinon.
Moi : D’accord, dis-je les larmes aux yeux.
Emily : Pleure pas, je veux pas. Je vais bien, si je dois mourir c’est que ça devait arriver c’est tout. Je serais là, prêt de vous quoi qu’il arrive.
Moi : J’aurais tellement voulu que tu sois toujours là… Mais je veux pas parler comme si tu étais déjà morte et j’espère que je n’aurais pas à parler de toi au passé.
Emily : On verra bien.
Moi : Oui… Faut que je te dise un truc…
Emily : Oui ?
Moi : Je…
Emily : Bah accouche !
Moi : Bah justement…
Emily : Sérieux ?! Dit-elle en sautant de joie.
Moi : Oui, dis-je en souriant.

On a passé le reste de la journée à parler de bébés, puis je suis partie car elle était fatiguée.

*Point de vue d’Emily*

Nikie vient de partir, j’ai envie de finir la boîte souvenir ce soir donc je vais m’enfermer dans le bureau et je cherche ce que je peux lui laisser, j’opte déjà pour une photo de Benoit et moi où il m’embrasse sur la joue, on respire le bonheur en regardant cette photo. Puis je trouve une photo de tout le monde, pour une fois nous sommes tous dessus, ce qui est rare. Derrière chaque photo je lui laisse un petit mot pour lui expliquer mes émotions à l’instant où je lui laisse ça dans la boîte. Je lui mets aussi un échantillon de mon parfum, elle en fera ce qu’elle voudra, je lui laisse aussi ma bague de fiançailles. Je lui laisse aussi les échographies et une liste de chanson que j’adore où figure bien évidemment beaucoup de morceaux des garçons. Je lui laisse des photos de moi aussi, pour entretenir mon souvenir les autres seront là.
Je ne le fais pas voir mais j’ai peur… Peur de tous les quittés, et surtout de laisser Benoit…

DriiiiiiiiigDriiiiiiiiiing.

Moi : Allo ?

Moi : Salut maman, ça va ?

Moi : Oui je vais bien.

Moi : Oui pas de problèmes venez quand vous voulez !

Moi : D’accord, et bien à dans trois jours alors.

Moi : Bisous à papa.

Je raccroche et j’entends Benoit qui vient de rentrer. Je me lève et je descends pour m’assoir dans le canapé.

Ben : Salut, dit-il en me voyant. Ca va ?
Moi : Oui. Ma mère m’a appelé, ils arrivent dans trois jours.
Ben : D’accord. Tu te sens comment ?
Moi : Ca va t’inquiète pas ! J’vais être tataaaaaaaaaa !
Ben : ah bon ?
Moi : Et toi tu vas être tonton !
Ben : Qui est enceinte ?
Moi : Nikiiiie !
Ben : Sérieux ?
Moi : Oui j’suis trop contente ! Elle par contre un peu moins mais bon, elle va s’y faire, elle a pas l’épée de Damoclès au-dessus de la tête elle…
Ben : Oui…

_3 jours plus tard.

Ben : Je suis parti chercher tes parents à l’aéroport, tu restes tranquille !
Moi : Oui chef ! dis-je en rigolant.

Je suis encore et toujours assise dans ce fichu canapé, je jure que si je survis à l’accouchement je le change parce que j’ai mal aux fesses dans ce truc. Après avoir zappé pendant 20 minutes, j’entends le bruit d’une voiture dans l’allée et quelques secondes plus tard, je vois ma maman arriver dans la maison.

Linda : Mon petit cœur, comment tu vas ?
Moi : Ça va, dis-je en la prenant dans mes bras. Viens je vais te faire voir votre chambre.

Je monte à l’étage suivit de ma mère, je lui montre la chambre d’amis et la laisse s’installer. En retournant dans le salon j’ai fait un gros câlin à mon papa, puis comme je suis punie, c’est maman qui a fait à manger, ça va faire du bien de les avoirs à mes côtés pour les 2 prochains mois de cette grossesse…

L'équilibre fragileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant