Chapitre 5

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Voilà plusieurs heures que nous sommes assis dans cette clairière. On ne parle pas, on s’observe. Ben s’allonge dans l’herbe avec les mains derrière la tête. Je fais de même.
Ben : Parle moi de toi. Pourquoi t’es ici ?
Moi : Bah, c’est toi qui m’a amené ici.
Ben : Haha ! Non, je veux dire, pourquoi tu es venue en France ?
Moi : …
Ben : Pourquoi ça te fait peur quand je te fais des compliments ?
Moi : Je suis pas prête à en parler, désolée…

Je me redresse et sors un paquet de cigarettes.
Moi : Tu fumes ?
Ben : Ouais.
Moi : Tiens.
Ben : Merci jolie princesse.

Je souris et savoure ma cigarette.

Ben : On rentre ?
Moi : Oui.

On se lève et on se dirige vers sa voiture.

Moi : J’ai été malpolie envers tes copains hier.
Ben : Tu veux y remédier ?
Moi : Oui pourquoi pas.
Ben : On les invite chez moi ce soir ?
Moi : Me demande pas, tu fais ce que tu veux chez toi !
Ben : Ah ouais c’est vrai. Allez viens, on va aller faire des courses.

On remonte dans la voiture et on s’arrête dans un magasin acheter de quoi faire des pâtes bolognaises. Chacun rentre ensuite chez soi. Je dois le rejoindre à 18h.

Mamie : Il te plaît ?
Moi : Oui, il est tellement doux et mignon…
Mamie : C’est vrai, c’est un gentil garçon.
Moi : Je vais me reposer pour ce soir. A tout à l’heure.

Je monte dans ma chambre, règle mon réveil pour 17h45 et m’endors.
J’ai à peine fermé les yeux que mon portable sonne déjà, j’ai l’impression. Je l’éteins et me lève direction la salle de bain pour me recoiffer et me remaquiller, puis je descends les escaliers, bois un verre de jus de fruits et embrasse ma grand-mère. Je sors et allume une cigarette. Je savoure ma cigarette tout en avançant doucement vers sa maison. Je frappe et il ouvre dans la seconde. Il m’embrasse au coin des lèvres.

Ben : Entre, jolie princesse.

Je passe devant lui et savoure cette délicieuse odeur qu’il y avait hier.

Ben : Vanille/chocolat.
Moi : Comment tu as su que je pensais à ça?
Ben : Parce que tout le monde à cette réaction. Tu sais faire à manger ?
Moi : Oui, pourquoi ?
Ben : Parce que moi non, dit-il en me souriant.
Moi : Ouh le vilain qui me fait venir deux heures avant pour préparer à manger !
Ben : Désolé

On va dans la cuisine et je lui montre comment préparer les pâtes bolognaises. Dès que nous avons fini, il m’amène sur le canapé.

Ben : J’ai un truc à te dire.
Moi : Oui ?
Ben : Tu me plais vraiment beaucoup trop…
Moi : Ah…
Ben : Quoi ah ?
Moi : Ca tombe bien, car toi aussi tu me plais vraiment trop.

Il s’approche de moi et pose ses lèvres sur les miennes comme cette après-midi. Je me laisse transporter par ce baiser. Nos lèvres se séparent pour aussitôt se retrouver…

Moi : Ne me fais pas souffrir…
Ben : Jamais…

On était sur un nuage, un merveilleux nuage.

L'équilibre fragileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant