Chapitre 4

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Je retourne mon téléphone pour voir l'écran, et la personne qui me téléphonais. Lorsque je vit le prénom « BENOIT » afficher, j'eu un sourire jusqu'aux oreilles. Je décroche.

Moi : Allô ?
Benoît : C'est moi, tu es prête?
Moi : Oui, Benoît.
Benoît : Appelle moi Ben s'il te plaît, j'aime pas tellement mon nom. Et descend vite, je t'attend.
Moi : D'accord Ben, j'arrive.

Je descends et embrasse ma grand-mère. Je cours dans le couloir pour atteindre le plus rapidement possible la porte d'entrée. Lorsque je sors, je le retrouve appuyer contre la barrière du jardin. Il me faisait penser a un de ces « bad boy » dans les film, petite veste en cuir noir et un paire de lunette de soleil. Il est beau, élégant. Il se retourne en me fixant, j'ai du me faire remarquer a cause du rire que j'ai eu en le voyant.

Ben : Pourquoi tu rigole de moi ? Demanda-t-il.
Moi : Pourquoi tu me pose toujours autant de question ? Riais-je.
Ben : J'adore ton rire.

Je rougis a ce compliment, ne sachant pas quoi répondre. Lorsque je dépasse la barrière, il m'attrape et m'embrasse sur la joue d'un baiser tendre.

Moi : Bon alors, où on va? J’ai fait exprès de ne rien manger ce matin !
Ben : Petite impatiente, me dit-il.
Moi : Va falloir t'y habituer !
Ben : Sans problème.

Il m'ouvre la porte de sa voiture, et me rejoint dans cette dernière aussitôt. Il démarre direction, un petit village à une trentaine de kilomètres de chez nous.

Ben : Ça te plaît?
Moi : Oui. C'est un très jolie coin.
Ben : Temps mieux, allez suis moi.

On rentre dans un petit restaurant familial, l'ambiance y est chaleureuse.

... : Bonjour Benoît !
Ben : Salut, Maman.
... : Comment tu vas ?
Ben : Bien. Maman je te présente Emily, elle a emménagé à côté de chez moi chez sa grand-mère.
Moi : Bonjour madame...
... : Bonjour Emily, et pas de « madame », je t'en prie, appelle moi Linda.
Moi : D'accord, Linda.
Linda : Allez venez, je vous emmène à une table.

Nous suivons donc sa mère, une femme très jolie. Elle nous place dans un endroit isolé de la salle, très calme.

Ben : Assied toi.

Je m'exécute.

Moi : Tu aurais pu me dire qu'on venait dans le restaurant de ta mère !
Ben : Tu n'aurais jamais voulu venir si je te disais que tu allais rencontrer ma mère.
Moi : Oui tu as raison, mais quand même !
Ben : Allez c'est rien, on oublie.

Oui, oublions. Après tout ça vaut mieux. Sa mère arrive avec la carte, qu'elle me tendit.

Moi : Ne vous déranger pas, je vais prendre la même chose que Ben, à lui de me faire découvrir ce qu'il aime.
Linda : D'accord, tu prendras quoi ?
Ben : hamburger maison maman s'il te plaît, dit-il après 30 secondes de réflexion.

Et elle part vers la cuisine.

Ben : Parle moi de toi, je veux tout savoir.
Moi : Je n'ai pas tellement de chose a dire, je n'ai pas une vie mouvementé. Et puis si je dit tout maintenant, il n'y aura plus de mystère ! Dit-je en tirant la langue. Parle moi plutôt de toi.
Ben : On en reparlera, jeune fille !Et il n'y a rien à raconter sur moi tu sais... J'ai la vie la plus banale qui soit.
Moi : Tu travailles ?
Ben : Oui, pour un groupe de Rock. Je compose un peu.
Moi : Vraiment ?

Il n’eut pas le temps de répondre, sa mère arrivais avec nos plats.

Moi : Merci..
Ben : Merci Maman.
Linda : De rien les enfants. Mangez bien.
Nous : Merci.

Sa mère s'éloigne.

Ben : Bon ap' petite fille mystérieuse !
Moi : Merci, toi aussi.

On mange en silence, et j'apprécie ce silence, il me permet d'assimiler et de réfléchir aux sentiments qui m'envahissent en ce moment même. Mais je coupe vite se silence d'une de mes remarques.

Moi : C'est super bon.
Ben : Je sais, j'en mange depuis que je suis petit et je ne m'en lasse pas.
Moi : On comprend pourquoi !

Après avoir fini de manger, il m'emmena faire un tour, dans un chemin de randonnée, tout près d'ici. Je sais que je devrais me méfier, mais il me paraît tellement inoffensif, et je crois que je ne suis pas indifférente à son charme. Nous nous arrêtons dans une petite clairière fleurie aux hautes herbes.

Moi : C'est vraiment beau ici, m'exclamais-je, bouche bée.
Ben : Un peu comme toi.

Je rougis, et baisse la tête en laissant passer mes cheveux devant, pour qu'il ne le voit pas.

Moi : C'est gentil, mais tu sais, je n’ai pas l'habitude de tout ça... Ça me fait peur. On se connaît seulement depuis quelques jours.
Ben : Laissons le temps au temps. Si tu ne veux pas que ça arrive, ça n'arrivera pas.
Moi : Non, non, j'aimerais bien que ça arrive.
Ben : Alors laisse toi aller. Si tu ne veux pas, arrête moi.

Il s'approche de moi, doucement et repousse mes cheveux. Il passe sa main sur ma joue, de mes yeux jusqu'à mon menton. C'est la première fois que je vois ces yeux bleu d'aussi près. Ma respiration ralentit, j'ai l'impression que mon cœur va lâcher. Je ne souhaite rien de plus. Puis il s'approche de mon visage, doucement et pose ses lèvres sur les miennes. Je réponds à son baiser. C'est tellement différent de ce que j'ai vécu, c'est doux. On se détache puis il me regarde dans les yeux, là où une larme apparaît, d'on ne sait où. Il l’essuie de son pouce. Il colle son front au mien, et ferme les yeux. Il chuchote :

Ben : Ne doute pas de toi Emily...

L'équilibre fragileOù les histoires vivent. Découvrez maintenant