Paradis Brisé (Tome 2 de Paradis Secret) © [TRILOGIE SOUS CONTRAT D'ÉDITION]

Chapitre 10 Elena Partie 2/2 (Tome 2)

Nous nous trouvions dans l'immense salon des Reid.

Ayant déjà mis nos pyjamas, je me retrouvais avec un t-shirt à manches courtes avec Bugs Bunny dessus et un pantalon ample, avec lequel j'étais libre de mes mouvements.

En voyant le lapin de la Warner, Reid – qui n'avait pas pu s'empêcher de s'incruster – s'était bien marré. À mon plus grand désarroi, il ne semblait pas vouloir partir.

Il avait aidé Drew à débarrasser la table en pierre et cristal qui trainait entre la télé à écran courbe et les canapés en cuir blanc. Ils avaient également poussé ces derniers afin que nous puissions avoir une piste de danse. Bien évidemment, ce salon n'était pas le seul de la maison, mais il était celui qui se trouvait le plus près de la cuisine et ça, c'était essentiel d'après Mayim.

Pour jouer à Just Dance, nous avions besoin d'espace. Je n'y avais jamais joué, mais cela paraissait amusant.

Et en effet, ça l'était, surtout que je pulvérisais tous les records !

Rapidement, mes amis furent blasés car je gagnais tout le temps et qu'eux, ils n'arrivaient pas à faire un enchaînement sans s'emmêler les pinceaux. En tous cas, c'était vraiment très drôle.

Grey ne jouait pas, il se contentait de nous observer, l'air amusé depuis son coin, un bouquin dans les mains. Franchement, s'il voulait lire, pourquoi il ne partait pas dans sa chambre ? Après tout, il n'aimait pas notre compagnie, il ne cessait de se plaindre comme un sale gamin capricieux !

— J'ai faim ! dit Mayim en partant vers la cuisine suivie de près par Drew.

Quant à moi, je reprenais mon souffle. Cela faisait près d'une heure que nous jouions sans nous arrêter et vu l'énergie que je venais de dépenser, il fallait que je me repose pendant au moins cinq minutes avant de reprendre.

Lorsque je m'assis par terre en m'appuyant contre le canapé où était Grey, ce dernier esquissa un sourire en coin sans pour autant arrêter sa lecture.

Je l'observai pendant quelques instants et j'ignorais pourquoi, mais une profonde envie de le titiller me submergea.

— J'ignorais qu'un débile de footballeur comme toi savais lire.

Je savais que ma remarque était gratuite, mais c'était bien trop tentant de le mettre en rogne.

Le cousin de mon amie releva la vue et me contempla, l'air plus amusé que jamais. Il se mordit la lèvre inférieure pour ensuite, fermer son livre et se pencher vers moi.

— J'ai du mal, mais j'essaye. Et moi, j'ignorais que tu savais danser comme ça.

Ses yeux s'attardèrent sur mon corps, lascivement.

— Tu pourrais être cheerleader.

J'éclatai alors de rire.

Une fois m'avait bien suffi, je n'étais pas près de recommencer.

— Mais il faudrait d'abord que tu perdes au moins dix kilos, continua-t-il en me lançant un sourire carnassier.

Ah le salaud ! Je n'étais pas une fille complexée par son corps alors ce n'était pas ce crétin qui allait commencer à me faire douter.

Au lieu de me fâcher, car c'était ce qu'il cherchait, je lui souris et lui répondis bien poliment.

— Oui, mais tu sais quoi Reid ? Si je veux, je peux perdre du poids à n'importe quel moment. Tandis que la connerie c'est éternel, tu devras la trimballer toute ta vie avec toi. Comme on dit, con un jour, con toujours.