Le matin était là et avec lui, la lumière éclatante d'une journée qui s'annonçait totalement à l'opposé de celle de la veille.
La tempête était passée et j'entendais les oiseaux chanter au-dehors, ainsi que les voitures circuler sur la route. Je percevais tout un tas de sons différents, dont la respiration lente d'Elena qui dormait encore, nue à côté de moi.
Cela faisait un petit moment déjà que je m'étais réveillé et depuis, je n'avais cessé de la contempler, alors qu'elle était couchée sur le ventre, m'empêchant d'observer la beauté de sa nudité. Je me contentai alors de lui caresser doucement le dos, d'une main aussi légère qu'une plume.
Elie frissonnait à mon contact, tout comme quelques heures plus tôt, où nous avions fait... tout un tas de trucs pas très catholiques pour être franc. En y repensant, je ne pouvais m'empêcher de sourire bêtement.
C'était fermer les yeux et je pouvais encore sentir ses mains sur moi, ainsi que ses lèvres traçant des chemins de feu sur ma peau, celle-ci s'enflammait encore rien qu'en y songeant. C'était dingue à quel point cette fille me faisait perdre la tête et aussi à quel point elle pouvait me surprendre, souvent de la meilleure des façons. J'avais l'impression d'être un peu plus amoureux d'elle à chaque journée qui passait, même si jamais je n'aurais cru cela possible.
Chaque nouveau baiser, chaque nouvelle caresse partagée avec elle était unique et spécial. Il n'y avait rien de comparable aux effets qu'elle avait sur moi, à ce qu'elle me faisait ressentir. Je n'arrivais même pas à l'expliquer, car je ne trouvais tout simplement pas les mots. D'ailleurs, il m'était difficile d'imaginer les trouver un jour, car ce sentiment était tout simplement quelque chose d'indescriptible. Je pourrais faire des comparaisons, mais aucune ne se rapprocherait vraiment à ce que je ressentais lorsque j'étais avec elle et que je l'embrassais, la touchais.
Cette fois je pouvais la contempler, nous n'étions pas pressés car ses parents allaient débarquer comme la dernière fois. Alors je prenais tout mon temps, détaillant le moindre trait de son visage, comptant tous les grains de beauté de son dos. Je remarquai également un petit tic qu'elle avait au niveau de la paupière gauche, cette dernière tressautait deux fois lorsque ma main effleurait son dos.
Cela faisait plus de quinze minutes que je l'admirais dans le silence, sans cesser de repenser à cette nuit, à ce qu'elle m'avait offert : son pardon ainsi que sa confiance. Et tout ce qui avait suivi.
Elle voulait que je lui fasse l'amour. Lorsque ces mots avaient franchi ses lèvres, il m'avait été vraiment compliqué de ne pas lui donner ce qu'elle souhaitait. Comment avais-je pu refuser alors qu'elle s'offrait à moi ? Tout simplement, parce que je sentais que ce n'était pas le moment. Je voulais qu'elle soit certaine et avec tout ce qui s'était passé pendant la soirée, je doutais qu'elle ait les idées claires et je ne désirais pas en profiter.
Non, nous ne referions pas les mêmes erreurs. Si nous pouvions apprendre d'elles, pourquoi les refaire ?
— C'est très pervers de mâter quelqu'un qui dort, dit Elie d'une voix enrouée en me sortant de mes contemplations.
Elle avait toujours les yeux fermés, mais un sourire étirait la commissure de ses lèvres.
— N'est-ce pas pire de se laisser mâter en connaissance de cause ? rétorquai-je en m'approchant d'elle et en déposant un baiser sur sa joue.
Je passai un bras autour de ses épaules et la serrai contre moi, sans quitter un seul instant ses traits d'ange. Je ne l'avais pas surnommée mi angel pour rien.
Afin de la faire se retourner et la taquiner un peu plus, je lui mordillai l'hélix. Elle éclata de rire et se coucha sur le dos, me laissant la contempler comme il se devait.
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Paradis Brisé (Tome 2 de Paradis Secret) © [TRILOGIE SOUS CONTRAT D'ÉDITION]
RomanceLorsque la confiance est brisée, il est vraiment difficile de la récupérer. Se sentant trahie, Elie a décidé de rompre avec le seul garçon qu'elle n'ait jamais aimé. Pourtant, bien qu'elle s'efforce de l'oublier, elle n'arrive pas à le laisser part...