Je fis durer la balade sur la plage plus longtemps que prévu. À la base, je voulais que nous rentrions, mais plus je m'approchais du chalet, moins j'avais envie de laisser partir Elena. Ainsi, je la portais sur mon dos et avançai doucement sur la sable doux et froid en cette fin de journée, qui se terminait mieux de ce qu'elle avait commencé.
La tenir ainsi contre moi était sans aucun doute l'une des choses que je préférais au monde. Je pouvais sentir son corps se détendre contre le mien et son cœur battre la chamade à chaque fois que mes mains caressaient l'arrière de ses genoux. Son étreinte autour de mon cou restait toujours délicate, mais ferme, je savais qu'elle ne me lâcherait pour rien au monde. Elle non plus n'avait pas envie que cette balade se termine de si tôt.
Désormais, le ciel nocturne nous enveloppait et la lune nous éclairait de sa lueur argentée et se reflétait sur l'eau de la mer, tel un miroir. Cette dernière était pleine cette nuit, jamais je n'en avais vue une aussi grande et à croire qu'elle était plus proche de la Terre que d'accoutumée. C'était vraiment un très beau spectacle.
— C'est une super lune, murmura Elie près de mon oreille.
Elle se tortilla et je compris qu'elle voulait que je la repose par terre, ainsi, je me baissai et m'exécutai. Elle descendit de mon dos et s'avança doucement vers le rivage, avant de se retrouver à quelques centimètres de l'eau. Les vagues allaient et venaient, mais jamais ne touchaient ses pieds.
Doucement, je m'approchai d'elle alors qu'elle contemplait le ciel étoilé. Ses yeux brillaient et la lumière de ces petits soleils se reflétaient dans le bleu saphir de ses iris, donnant l'impression que ces derniers étaient incrustés de petits diamants.
— Et à quoi c'est dû ? lui demandai-je, étant certain qu'elle aurait la réponse.
Un sourire esquissa le coin de ses lèvres et elle tourna son regard vers moi, avant de montrer l'astre lunaire du doigt.
— La distance entre la Lune et la Terre varie tous les mois en raison de l'excentricité orbitale de la Lune. Super lune est le terme vulgaire, scientifiquement, on appelle ça une périgée-syzygie.
— Bah dis-donc, tu m'éclaires un max là, ironisai-je.
Elle leva les yeux au ciel et balaya ma remarque d'un geste de la main afin de continuer son explication.
— Un périgée est le point de l'orbite lunaire où la distance de la Lune par rapport au foyer est minimale. Et une syzygie correspond à un alignement de la Terre, de la Lune et du Soleil.
— J'ai dû rater ce cours de physique-là, marmonnai-je.
— On n'apprend pas ça en cours, mon cher.
— Oh... Wikipédia ?
— Jackpot !
J'éclatai de rire, car je pensais Elena vraiment capable d'ouvrir son navigateur internet lorsqu'elle s'ennuyait et commencer à chercher tout et n'importe quoi pour apprendre des choses nouvelles. Et c'était sans aucun doute ce qui était arrivé avec sa périgée-syzygie.
— Pourquoi tu te marres ?
— Parce que tu ne peux pas t'empêcher d'être une élève modèle, même en-dehors du lycée, affirmai-je.
Ma remarque la fit froncer les sourcils, je ne rigolai alors que de plus belle.
— Je ne vois pas où le fait de se cultiver est un problème, rétorqua-t-elle, visiblement vexée.
Un sourire étira mes lèvres, mais avant que je ne puisse dire quoi que ce soit, sa main vint se poser sur ma bouche afin de me faire taire.
— Je te promets que si tu dis « Je ne savais pas que tu étais un légume », je te fais mordre la poussière.
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Paradis Brisé (Tome 2 de Paradis Secret) © [TRILOGIE SOUS CONTRAT D'ÉDITION]
RomanceLorsque la confiance est brisée, il est vraiment difficile de la récupérer. Se sentant trahie, Elie a décidé de rompre avec le seul garçon qu'elle n'ait jamais aimé. Pourtant, bien qu'elle s'efforce de l'oublier, elle n'arrive pas à le laisser part...