Chapitre 38

268 16 2
                                    

J'arrive sur le parking de la fac où je gare ma voiture. Je sors de celle-ci, la ferme à clé et pars devant la salle où je retrouve Harry.

- Hey, je reviens ce soir si ça ne te dérange pas, dis-je à Harry.

- Au contraire, je serai très heureux de ta présence à l'appartement, répond-il avec un large sourire.

Nous rentrons en cours pour l'après-midi entière et je n'arrive pas à me concentrer. Je suis à bout de cette rentrée de nouvelle année. Je ne sais pas pourquoi je suis autant fatigué alors que je n'ai rien fait de spécial pour me fatiguer. Je me suis juste occuper de ma famille et de mes amis.

Une fois les cours terminés, je rentre en direction, non plus de la maison, mais à l'appartement. Il n'y a pas Harry, il est parti avant moi pour je ne sais quelle raison. Mais peu importe, lorsque je frappe à la porte avec ma valise, Harry m'ouvre et me prend dans ses bras.

- Désolé, j'ai besoin de te serrer contre moi, me murmure-t-il.

- Ne t'excuse pas Harry, ça va. Nous sommes amis quand même.

- Oui, c'est vrai, dit-il en se détachant de moi. Viens, entre. Mais fais attention.

- Attention à quoi ?

- À ça, attends.

Je rentre, ferme la porte puis regarde autour de moi si l'appartement a changé. Et je suis plutôt surpris parce que rien n'a bougé. L'appartement est resté comme il était avant que je ne parte d'ici.

- Louis, je te présente Olivia.

Je détourne alors mon regard vers Harry qui tient un chat dans ses bras. Je ne cesse de poser mon regard sur Olivia. Elle est belle, c'est une Maine coon. Adorable.

- C'est la surprise dont je t'ai parlé au téléphone au premier de l'an. Je sais que tu aimes les chats et que tu en voulais sûrement un. Alors je suis allée à l'animalerie pendant les vacances de Noël et j'ai craqué sur Olivia. J'espère que tu l'aimes.

- Oui, elle est magnifique. Je peux la prendre s'il te plaît ?

- Oh oui bien sûr, tiens.

Il me la passe et je la caresse.

- Pourquoi le prénom Olivia ?

- Olive est une anagramme de I love. Et puisque c'est une chatte, je l'ai appelé Olivia. C'est pour te prouver que je t'aime que j'aie choisi ce prénom. Mais si tu ne l'aimes pas, on peut en changer.

- Non. Surtout pas. Il est parfait.

Je pose alors Olivia à terre et me dirige vers Harry. Je l'embrasse sur la joue et le remercie. J'arrête de le regarder et prends ma valise pour la ranger.

SMS de Niall : "Alors ces retrouvailles ?"

SMS de Louis : "Ca s'est bien passé."

SMS de Niall : "Raconte au lieu de faire ton petit cachottier !"

SMS de Louis : "La surprise, c'est un chat. Olivia. Une Maine coon. Magnifique."

SMS de Niall : "Montre moi !"

SMS de Louis : "Tiens" (Media)

SMS de Niall : "Oh, il est trop mignon. Quand je reviendrai chez toi, je le kidnapperai."

SMS de Louis : "Tu sais que si tu le kidnappes, je serai là ? Donc pas de kidnapping avec notre chat."

SMS de Niall : "Dommage."

Je repose mon portable et vois Harry dans l'encadrement de la porte.

- Oui ?

- Une pizza devant un film, ça te dit ?

- Bien sûr que ça me va.

- Alors je vais commander les pizzas et quand elles seront prêtes, je t'appellerai.

- Parfait. Merci.

Une bonne heure passe et les pizzas arrivent enfin, nous nous mettons devant la télévision.

- J'ai envie de regarder nos étoiles contraires, mais je sais que je vais pleurer, avouai-je à Harry.

- Et bien, je serai là pour te consoler.

- Bon d'accord.

Je me mets sous le plaid pendant qu'il lance le film. Une fois lancé, il se met à côté de moi et sous le même plaid.

J'aime ce film, mais qu'est-ce qu'il est triste. J'ai déjà envie de pleurer à la moitié du film, mais je me retiens le plus longtemps possible. Mais quand ce moment arrive, je commence à avoir la larme à l'œil. Ce moment où Augustus est de pire en pire et qu'il ne cesse d'aller mal. Mais alors qu'il organise ses propres funérailles, c'est la fin pour moi, je me mets vraiment à pleurer.

- Oh non Louis.

Il me prend dans ses bras pour me consoler et je continue alors de pleurer sur lui.

- Je suis désolé, mais ce film est tellement triste. C'est horrible, dis-je à travers mes sanglots.

- Calme toi, ce n'est qu'un film, il ne meurt pas.

- Je sais, mais je n'aimerais pas perdre l'amour de ma vie dans de telles circonstances.

- Tu ne le perdras pas dans ces circonstances. Tu n'auras pas un copain à l'article de mort quand même.

- Ça pourrait arriver, qui sait ?

- Je ne suis pas mourant Louis, souffle mon colocataire.

- Tu n'es plus mon petit-ami Harry.

- Je suis au courant, mais je dis ça pour te rassurer.

- Et bien, moi non plus, je ne suis pas mourant. Juste dépressif.

Il me regarde et soudain, il vient m'embrasser la tempe.

- C'était pour diminuer ta dépression, intervient-il. Ainsi que le chat.

Je l'observe pendant une bonne dizaine de secondes et retourne finalement dans ses bras où je m'endors.


CloudsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant