Chapitre 21

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À chaque fois que je fais un cauchemar, il est là. Dès que je me sens mal, il est encore là. Il ne me quitte plus depuis que je lui ai révélé le secret qui me hante chaque jour de ma vie. Les étudiants à la fac nous prennent encore plus pour un couple, mais je me fiche des autres à ce moment-là. Tout ce que j'ai besoin, c'est de lui, de sa protection, de ce sentiment de bien-être que j'ai avec lui.

Nous entrons donc ensemble dans la fac, très proche, nous sommes épiés par les autres étudiants qui nous dévisagent. Nous nous dépêchons alors de rentrer en cours pour ne pas que d'autres regards se posent sur nous. Nous suivons les cours attentivement et une fois les cours du matin fini, nous nous précipitons à la cafétéria où une fois installés, nous discutons du dossier puisque nous devons le rendre dans quelques jours, nous avons presque terminé, mais nous voulons tout de même rajouter quelques dessins en plus.

- J'ai pensé que nous pourrions rajouter notre petit rituel de la nuit, ça pourrait être bien, dis-je à Harry.

- Oh oui pourquoi pas. J'aime bien cette idée.

- Quelle idée ? Demanda-t-elle encore.

- Je t'en pose des questions ? Répliquai-je.

- Non et heureusement.

- Alors casse-toi Kim !

- Peux-tu arrêter de me parler sur ce ton Louis s'il te plaît ? J'en ai plus que marre de toi. Et toi, continue-t-elle en se tournant vers Harry. Que fais-tu avec cet imbécile ? Il n'est pas pour toi Harry.

- Non mais comment oses-tu parler de lui comme ça ? Tu ne le connais pas. Tu ne sais rien de lui. Tu ne prends même pas la peine de me connaître. De plus, tu ne me connais même pas pour le coup. Alors si tu le juges, tu me juges et ça, je ne l'accepterai pas.

- Mais enfin Harry, tu ne vois pas qu'il se sert de toi ? Tu ne vois pas qu'il est juste avec toi pour ton argent, pour ..

- Quoi ?
Coupai-je Kim. Pourquoi parle-t-elle d'argent Harry ?

- Ce n'est rien Louis, je ne sais pas de quoi elle parle. Elle devient folle,
essaie-t-il de me consoler.

- Comment ça ce n'est rien ? Comment ça, je suis folle ? Je ne suis pas folle, Harold Edward Styles, fils de monsieur Desmond Styles, PDG d'une grande entreprise de vêtements.

- Tu es riche alors, Harry ? Tu m'as menti ?

Je commence à avoir la larme à l'œil et face au manque de réponse de sa part, je me précipite hors de la cafétéria pour rejoindre les toilettes où je m'effondre en larme.

Il m'a menti. Il m'a dit qu'il avait des problèmes d'argent, je l'ai cru. Je ne suis qu'un imbécile comme le dit si bien Kim. Et s'il révèle mon secret ? Non, je ne peux pas le croire. Il ne me ferait jamais ça.

J'entends la porte s'ouvrir et je vois alors Harry.

- Laisse-moi, Harry.

- Non, je ne te laisserai pas. Je suis là pour toi. Et tu dois savoir que Kim n'a pas tord, mais j'ai des explications.

- Je ne veux pas de tes explications Harry. Pars.

- J'ai abandonné mon père Louis. Je lui ai dit de garder son argent, que je ne voulais plus avoir affaire avec lui. Et je n'ai certes pas de problème d'argent pour le moment, mais en tant qu'étudiant, je risque d'en avoir sans l'aide de mes parents. Alors oui, je t'ai peut-être menti sur ce sujet, mais j'ai toujours été sincère avec toi. Je ne t'ai jamais menti. Je te le promets. Alors sèche tes larmes, lève toi et sors de ces toilettes parce que je n'aime pas te voir comme ça,
me dit-il sincèrement.

Je fais alors ce qu'il me dit en me rafraîchissant le visage et sors. Mais je vois encore cette fille.

- Kim, pour l'amour de dieu, laisse moi, dis-je.

- D'accord, mais je t'emprunte Harry si ça ne te dérange pas.

- J'y vais, ne t'en fais pas, on reste dans le périmètre, me dit-il en me regardant dans les yeux.

J'acquiesce et le laisse partir avec elle quelques mètres plus loin. Je m'assois alors par terre en les attendant, mais essayant de lire sur leurs lèvres, j'abandonne. Je ne comprends pas ce qu'ils disent à cause du monde qui grouille dans le couloir. J'attends. J'attends désespérément qu'il revienne, mais ils ont une très longue discussion qui à mon avis dégénère puisque je vois leurs bras s'agiter. Harry essaie de revenir près de moi, mais il est arrêté par elle et c'est là que je commence à attendre puisqu'ils haussent tout les deux la voix.

- Mais bon sang en quelle langue dois-je te dire que je ne t'aime pas Kim, que je ne suis en aucun cas amoureux de toi ?

- Mais Harry, je suis une bonne personne. Je suis intelligente, populaire, belle, de bon augure. Je suis parfaite pour toi Harry.

- Cesse de répéter mon prénom. Et puis, tu n'es absolument pas parfaite pour moi.

- Qui serait parfaite pour toi alors ?

- Personne ne peut être parfait pour moi. La perfection n'existe pas Kim.

- Si elle existe puisque tu l'es pour moi.

- Non, c'est juste dans ta tête tout ça. Tu sais qu'au fond de toi, je ne suis pas fait pour toi.

- Mais je t'aime Harry et je sais que tu m'aimes aussi. Ça se voit.

- Pour la millième fois, je ne peux pas t'aimer.

- Pourquoi ça ?

- Parce que je suis gay, Kim. Oui, je le dis à haute voix. Je fais mon véritable coming-out en plein milieu du couloir et alors ? Nous sommes dans un pays libre. Nous avons tous plus ou moins l'esprit ouvert. Alors non, je ne t'aime pas du tout, je ne t'aimerai jamais, et en plus de ça tu es insupportable. Alors apprends à gérer tes pulsions et deviens plus gentille. Là, tu pourras me juger, mais pour le moment, tu ne peux pas alors je vais rejoindre Louis et tu vas nous foutre la paix.

Elle ne dit plus rien à ce que vient de dire Harry qui revient auprès de moi tranquillement.

- On rentre ? Me demande-t-il en me tendant sa main.

- Et les cours alors ?

- Nous avons que deux heures, ce n'est rien, on peut sécher en allant nous promener au parc.

Je tends alors ma main vers la sienne, me lève et pars alors au côté de Harry, main dans la main. Je l'ai retrouvé. Enfin, j'espère.

CloudsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant