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Selem Aleykoum !
Bismillah !

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Après m'avoir réconfortée et soulagée, les garçons sont allés rejoindre les autres à table pour ne pas éveiller de soupçons.

Minah est avec moi, avec ma trousse de maquillage. Elle m'aide à me repoudrer le nez pour camoufler tout ça un maximum.

Les saignements ont cessés et Hassan s'est échappé du restaurant en courant car Lassana, qui était vraiment incontrôlable, voulait vraiment sa mort.

Une fois que je suis prête à jouer la comédie, nous sortons à notre tour.

Maman : Bah alors vous étiez où ? Vous avez disparues d'un coup.

- On était-

Minah : À la voiture chercher ma batterie externe.

Elle ment vraiment bien. Ce n'est pas une qualité mais j'avoue que par moment ça sert.

On s'assoit, ils parlaient de la religion, de notre entreprise, de mon mariage avec Daouda, ensuite celui de Maï et Halima, etc... tout le monde y est passé. Franchement, c'était drôle car ils ressortaient les dossiers de chacun d'entre nous.

Les desserts ont vite été servis et aussi vite débarrassés.

Et lorsque nous nous sommes tous préparés à partir, nous avons vu un camion de pompiers et plusieurs voitures de police devant le restaurant.

Apparemment il y aurait eu un accident : quelqu'un se serait fait violemment percuter.

Les filles et moi sommes sorties telles des commères pour voir ce qu'il se passe.

En m'approchant je vois un corps au sol dans une mer de sang. Curieuse que nous sommes, les filles et moi allons demander à un pompier ce qu'il se passe avec plus de détails.

Pompier : Ne restez pas là mesdames, cet homme s'est fait percuter par ce gros véhicule.

Minah s'approche du corps, je l'a vois faire les gros yeux et revenir en ma direction presque en courant.

Minah : C'est Hassan !!! C'EST HASSAN !!!

- Hassan ? Qui a renversé l'homme ?

Minah : Non qui est mort !!

- Quoi ??

À ce moment là, peut-être que j'aurais dû être contente, soulagée et heureuse mais au contraire, j'étais sous le choque et j'avais vraiment du mal à y croire.

Je me suis dirigée vers le corps et j'ai bien reconnu son visage.

Mes larmes me sont montées, c'était peut-être du soulagement, ou de la joie.
Serait-ce le début d'une vie paisible à présent ? Serait-ce la fin d'un cauchemar qui a commencé depuis mon enfance ?

Et dire que tout à l'heure, je me plaignais de lui.. Le voilà quasi mort.

Je vois les pompiers essayer de le réanimer, ils essayent tant bien que mal pendant une bonne trentaine de minutes, mais toujours rien.

Ils le recouvrent alors, de la tête aux pieds, d'une couverture de survie.

Je comprend alors que mon violeur, ou même mon père, est décédé sous mes yeux.

A L Y A N A H - Maudite... Mais Jusqu'à Quand ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant