Le voisin part 3

23 1 0
                                    

Je pleurais, je pleurais la situation... je n'en pouvais plus de vivre comme ça. Un jour tout allait à merveille et le lendemain c'était l'enfer. Le matin tout allait bien et l'après-midi c'était l'enfer. Tout allait bien et là minutes d'après c'était l'enfer... bref vous avez compris maintenant je pense... plusieurs fois je lui avais demandé de partir, et chaque fois je le laissais revenir... plusieurs fois je lui est dis qu'on devait arrêter, qu'on se détruisais, mais vu l'état de colère dans lequel il se mettait quand je commençais à parler de ça ... j'ai finis par arrêter... il ne cessait de me répéter que j'étais à lui et qu'il ne comptait pas du tout partir ... sauf, sauf lorsque bien sûr je recommençais à m'accrocher, alors là il me faisait croire que c'est lui qui voulait arrêter, jusqu'à ce que je me mette à pleurer, jusqu'à ce que je me rende compte encore et encore que je ne pouvais pas vivre sans lui, que je n'étais rien sans lui, et alors là... il était satisfait !
Sexuellement aussi il devenait de plus en plus brutal, voir même violent également... j'avais l'impression que même lorsque nous faisions l'amour il cherchait encore à me faire mal...
Bref j'étais perdue, je ne savais plus pour finir si je me faisais des films, si j'avais tord ou si j'avais raison ? Parfois j'arrivais à croire que c'était moi le problème ...
Et puis ces intimidations sans cesse... il voulait toujours qu'il y est un rapport de force, même s'il savait que ce n'était pas loyal ! Je n'avais aucune chance ! Il gagnait toujours à ce jeu, et il aimait me faire savoir que c'était lui le plus fort ! Dans tous ca, j'avais quand même l'impression qu'il souffrait lui aussi... et j'étais complètement impuissante... je ne pouvais rien faire, je ne savais pas quoi faire pour l'aider sans le mettre en colère et c'était ça le plus compliqué... une thérapie aurai sûrement pu être un bon recours mais comment amener le sujet sans risquer une tempête de claques ?
Il faisait froid ce jour là, je sentais le vent passer sous ma porte d'entrée. Je suis allée voir, la fenêtre du hall de mon étage était ouverte, en grand, je l'es donc fermée. La température commençait à remonter.
Quelques heures plus tard
« Il fait trop froid ma puce là ! Putain ça chauffe pas dans cet appart' ! »
« Bah si pourtant d'habitude on crève de chaud... » effectivement l'air passait de nouveau sous la porte, la fenêtre du hall avait été réouverte ! Je l'es fermée pour la seconde fois
« J'ai l'impression que le vieux ouvre la fenêtre du hall, l'air passe sous la porte c'est pour ça qu'il fait froid... je l'es déjà fermée tout à l'heure et là elle était encore ouverte ... »
« putain wallah il me casse les couilles lui ! Je vais écouter, si il revient ouvrir il va voir ! »
On avait baissé le son de la télé, et quelques minutes plus tard on a entendu le vieux monter et ouvrir la fenêtre , Naïm est sorti direct
« hey ! Pourquoi tu ouvres la fenêtre encore la ?! Tu vois pas que ça fait deux fois qu'on la ferme ?! »
« ...pour aérer... »
« aerer ! Tu te fous de ma gueule ou quoi ?! Pourquoi tu ouvres la fenêtre à notre étage ?! Occupe toi de ton étage ok?! Tu ouvres la fenêtre on est en plein hiver ça caille dans la baraque après ok donc t'arrêtes tes conneries maintenant ! Ouvres encore tu vas voir ! »
« j'ai pas peur de vous... je suis prêt à me battre moi ! Devant le bar d'en bas ! »
« mais t'as craqué papi ?! Tu veux te battre avec moi ? Tu tiens même pas debout vieux ! »
« Qu'est-ce que vous lui faite à la jeune fille? Je l'entends pleurer tout le temps, pourquoi vous la laissez pas tranquille ? »
« Pleurer ?! T'entends mal vieux ! Elle va bien regarde elle est la ! Et occupes toi de tes affaires maintenant ! Dégages de la ! T'habites en dessous t'as rien à faire là ok ! » le petit vieux est redescendu... j'étais choquée de ce qu'il avait dit... Naïm m'a regardée
« Il est complètement tarré ce vieux hein ma puce ! »
« Oui... c'est sûr ! »
Si celui du dessous m'entendais ça veut dire que ceux d'en face m'entendaient eux aussi... mais jamais aucun n'avait appelé la police... et me disaient bonjour tout sourire lorsque je l'es croisaient dans le couloir ... voilà... j'étais la pauvre femme maltraitée de l'immeuble, qu'on entendait hurler, crier, pleurer, mais pour qui on ne bougeait pas le petit doigt... les voisins devenaient sourds et aveugles quand ça les arrangeaient ...

Une mauvaise rencontre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant