Une dispute de plus

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Ce matin la, il faisait beau, et rien ne laissait présager que cette journée aussi allait virer au cauchemar !
Mais j'ai senti à son attitude et à son regard quand il s'est levé qu'il n'était pas d'une humeur festive... alors j'ai tenté comme d'habitude de faire en sorte de ne pas l'énerver, dans ces moments je me faisait toute petite, j'évitais de lui parler de peur de dire quelque chose qui n'allait pas lui plaire. Mais malgré mes efforts, il a quand même trouvé des réflexions à me faire pour des miettes sur la table, la couverture que je n'avais pas pliée... je me préparais pour aller au travail, je rangeais comme je pouvais en même temps. Et j'ai fais tomber un livre de lecture que la maitresse m'avait prêté. Il l'a ramassé
« Je sais pas pourquoi t'as ramené ca ! T'as qu'à lui rendre ça sert à rien! Tu me fais jamais lire ! Tu me proposes jamais de faire des exercices, en faite t'en a rien à foutre hein ! »
« Quoi?... chaque fois que je te propose tu as toujours autre chose à faire... alors oui je te demande plus, je pensais que tu en avais marre, j'attendais que tu me demande comme ça je suis sure que tu en as envie... »
« Pfff c'est n'importe quoi! Quand est-ce que tu m'as demandé ?! En plus je sais pas mais c'est à toi de me motiver non? C'est toi qui doit me booster et insister pour que je le fasse non?! »
« ?? Que j'insiste ?! Pour que tu t'énerves et m'envoie chier ?! Moi je sais lire, c'est toi qui a besoin de t'exercer, je t'es dis que je t'aiderais mais je peux pas le faire à ta place! Je t'es proposé plusieurs fois tu refuses tout le temps, tu dois pas être si motivé que ça, ne mets pas la faute sur mon dos! » j'ai tout de suite compris que ce que je venais de lui dire ne lui avait pas plus du tout. Il m'a poussé violement contre l'armoire. J'ai attrapé mon sac pour partir au travail, mais il m'a attrapé et poussée contre le mur. J'ai levé les bras pour protéger mon visage car je sentais qu'il allait cogner... il a attrapé ma main et l'a frappée dans le mur si fort que j'en est fait tomber mes clefs de voiture, que bien sûr il a ramassées aussitôt ! Il m'a mit une énorme gifle. Il m'a prise par Le Bras et ma de nouveau poussée de façon à m'éloigner de la porte d'entrée
« Tu vois encore une fois tu cherches la merde!! J'ai rien à fumer je vais peter les plombs avec toi la ! Je reviens tu bouges pas d'ici ! » il a fermé la porte et il est parti. J'ai tout de suite pris mon téléphone pour appeler mon travail, prévenir que j'étais « malade », mais je n'es réussi à joindre personne. J'ai décidé d'y aller à pied, il fallait que je fasse vite, que je sois revenu avant lui... je suis sortie, il commençait à pleuvoir, je tremblais comme une feuille. Les nerfs, la peur, la tension, le manque de sucre, l'angoisse, je suis arrivée à mon travail avec 45 minutes de retard, dans un état lamentable, on aurait dit un zombie. Ma chef était là, lorsqu'elle m'a vu arriver, elle est à eu l'air sous le choc
« Bella ?! Mais qu'est-ce qu'il vous est arrivé ? Vous avez l'air complètement hs ?! »
« Madame Durand... je... je suis désolée, je suis un peu... en retard. J'ai...j'ai eu un problème... » j'essayais de contenir mes sanglots, je voulais travailler, lui montrer que j'étais une personne sérieuse, que mon retard était vraiment involontaire. Elle s'est approchée de moi
«  mais regardez vous... vous êtes toute pâle... écoutez venez vous assoir une seconde. » elle a tiré une chaise et m'a soutenu par Le Bras pour m'aider à m'assoir
« Bella votre main ! Qu'est-ce qu'il vous est arrivé enfin ?! » j'ai baissé les yeux, ma main était toute ensanglantée, j'étais tellement à l'ouest quand je suis parti de chez moi que je n'avais même pas vu qu'il m'avait blessée en frappant ma main sur le mur! Je ne savais plus quoi dire à ma patronne
« Je...je me suis cognée... je...je... »
« Bon écoutez calmez vous daccord. On va vous soigner, et vous allez rentrer chez vous vous reposer daccord. William ?! William svp allez chercher la trousse de secours. »
Mon collègue est arrivé tout sourire avec la trousse de secours, tout sourire jusqu'à ce que son regard se pose sur moi, lui aussi avait l'air sous le choc... je devais vraiment pas être belle à voir. Il a posé la trousse sur la table et attendu les instructions
« William vous voulez bien vous occuper de Bella le temps que je passe un coup de fil, pour trouver une personne qui puisse la remplacer ce soir également. »
« Bien sur madame Durant, on abandonne jamais une jolie demoiselle en détresse. » madame Durant a quitté la pièce et William s'est installé en face de moi. Il a remonté ma manche tout doucement
« Bon aller je vais te soigner ça ma belle... c'est pas jolie jolie... »
« Merci William ... excuse-moi... »
« Faut pas t'excuser, c'est pas grave, tu va bien tu es toute pâle ? »
« J'ai eu quelques soucis mais ça va. » il a désinfecté, tout en douceur, il voyais que j'avais mal, il a été vraiment délicat et patient. Ma patronne est revenu vers nous
« Bon c'est arrangé, j'ai trouvé une remplaçante pour ce soir, comme ça vous allez rentrer tranquillement. Pour demain vous pensez que ça ira? »
« Oui oui! Je serai là demain sans faute madame, et à l'heure. » William m'a fait un petit bandage
« Et voilà ma belle! »
« Merci, merci beaucoup William c'est très gentil, de t'être occupé de moi. »
« C'est rien vas! Ça me fait plaisir de pouvoir me rendre utile. A demain mademoiselle. » il a ramassé la trousse et il est parti rejoindre son poste. Je me suis rhabillée, prête à partir, madame Durant m'a retenu
« Mais dites moi, regardez moi et dites moi que vous vous êtes cognée... je sais que cela ne me regarde pas mais j'ai vu que vous avez plusieurs bleus sur Le Bras... »
« Je...je... écoutez c'est un peu... compliqué. »
« Vous avez des ennuis Bella ? »
« Mon... copain...il... il est pas toujours facile à vivre. »
« Mon dieu ! Vos parents, votre famille peut vous aider ? »
« Écoutez je ne tiens pas à ce que tout cela s'ébruite.... »
« Je vois, mais il va falloir trouver une solution, vous pouvez pas rester comme ça ... écoutez si vous le voulez je peux essayer de vous aider, vous prendre un rendez-vous avec une amie assistante sociale, qui pourra sûrement vous aider, elle saura quoi faire, qu'est-ce que vous en dites ? » pour la seconde fois on me tendait la main, et j'avais envie de la saisir cette fois, mais le temps m'était compté, il fallait que je rentre et vite
« Merci milles fois madame Durant mais il faut que je me dépêche de rentrer, il ne sait pas que je suis sortie et il vaut mieux que je sois à la maison à son retour... »
« Daccord daccord ! Écoutez je vous envoie un petit sms dans la journée... »
« Non!... non pas de sms s'il vous plaît... s'il le voit... »
« On en reparle demain matin vous me faites signe quand vous arriverez d'accord ? Faites attention à vous surtout et... courage, vous n'êtes pas seule daccord, vous allez vous en sortir ! » Je les remerciée encore une fois et je suis partie. Je crois que je n'est jamais marché aussi vite de ma vie. Un énorme soulagement lorsque je suis arrivée en bas de chez moi, et n'y est pas trouvé la voiture. Je suis montée 4 à 4 et me suis installée dans le canapé, complètement lessivée. J'avais enfin osé parler et on allait m'aider, j'avais du mal à y croire, j'avais du mal à réfléchir tout cours tellement je saturais de tout ca.
Il est rentré en fin d'après-midi comme si de rien n'était comme d'habitude... il m'a fait un massage devant la télé et s'est comporté comme un ange...
Mais je ne devais plus me laisser attendrir par ces petits moments où il redevenait doux et attentionné. Je ne pouvais plus vivre de ses montagnes russes, un jour le meilleur et le lendemain le pire. Tout basculait chaque fois en un quart de secondes et cela devenait vraiment insupportable ! Je devais être forte et m'en sortir, je le devais je n'avais plus le choix ! Je ne voulais pas de cette vie, chaque matin me lever la boule au ventre en me demandant comment se terminerait la journée, là boule au ventre de savoir s'il serait de bonne humeur ou bien imbuvable, la boule au ventre de me demander si j'allais prendre des coups ou si j'allais retrouver l'homme que j'aime, la boule au ventre de vivre sous pression constante... la boule au ventre de me dire qu'il finirai peut-être par me tuer suite à un mauvais coup...bref, je devais m'en sortir...

Une mauvaise rencontre Où les histoires vivent. Découvrez maintenant