le cauchemar

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#Contenu violent

Outch ! Ma pauvre tête...Ce que j'ai mal ! J'ai l'impression d'avoir un oiseau qui bat des ailes dans mon crâne.

Je me relève la tête pour étudier mon environnement et je reconnais directement où je suis. J'ai passé beaucoup trop de temps à fixer ces quelques murs. Sous mes pieds, tous les coins et recoins de la pièce était de métal, d'acier dur et inflexible. Du gris anthracite à tous bout de champs, aucune couleur pour vous donner envie de vivre plus longtemps, pour vous inciter à donner une chance aux quelques années de sursis que l'on vous aurait promis avant de vous projeter dans le vide glacial de l'espace. Un vide heureusement loin d'être gris.

Aucune lumière naturelle n'avait la chance de pouvoir passer à travers les durs panneaux, la pièce n'était éclairée que par quelques bougies faites mains et posées sur de pauvres morceaux d'écorces d'arbres. Le travail artisanal était vraiment loin des bougies que Lexa faisait venir des quatre coins du continent.

Ah oui... Je suis chez les "Farmers" C'est pour cela que cette "cellule" me rappelle quelque chose. Une partie de l'Arche, car toute les salles et couloirs de l'Arche se ressemble. Maintenant qu'elle était ici, comment allait-elle s'en sortir ? De plus Sam avait été rattrapé par le village. Elle était donc seule. Tous reposaient sur elle à présent.

Des pas commencèrent à se faire entendre dans le couloir. Je ne fus pas étonnée du tout de voir apparaître dans l'encadrement de la porte, une personne qui encore aujourd'hui parcourais certains de mes cauchemars...

Pike.

Le revoir en vrai, dans la chair et le sang me lançait des frissons dans tout le corps. Pas des frissons de peur mais plutôt des frissons de rage. De la rage pure et indomptable. Surtout quand il ouvrit la bouche.

- Mademoiselle Griffin. Cela fait bien longtemps.

J'étais étonnée qu'il me parle aussi poliment, mais ensuite je me souvins que dans cette "vérité", Pike ne me connaissait que comme son ancienne élève.

- Bonjour monsieur.

Être aussi polie avec lui, me donnait vraiment la nausée.

- Il parait, mademoiselle que vous êtes passé du côté de l'ennemi. Que suis-je déçu de vous, pourtant vous étiez une de mes meilleures élèves pourtant.

- Par simple question de survie monsieur. Comme vous nous l'avez appris en classe, "Tous faire pour survivre".

Pour une fois que ces idioties me servent à quelque chose.

- Vous avez bien écouter. Mais vous avez peut-être été un peu loin.

- Je me suis assurée de pouvoir garantir la sécurité de mes camarades en plus de la mienne.

- Vous êtes donc "le chef" du groupe, si je comprends bien ?

Son ton était moqueur, le fait de m'appeler "chef" était clairement une blague pour lui. Il ne prenait vraiment rien au sérieux sauf lui-même.

- En tous cas, mariée au commandant.

J'avais dit cela comme pour lui montrer que j'en était fier. Je dois vraiment essayer de me calmer et réussir à lui faire avaler que j'étais dans son camp pour le meilleur et dans le pire.

- Je suis bien heureux que vous soyez assez franche avec moi Clarke. Je savais que vous étiez dans une position délicate dans leurs groupes qu'ils veulent absolument faire passer pour de la politique. Ces sauvages ne sont bons qu'à tuer et se reproduire en grande quantité. J'ai même été généreux avec vous, je vous suis débarrassé de la vermine que vous avez eu à porter et bientôt ce sera le tour de votre soi-disant "commandant".

Le désir de lui enfoncer mon poing dans le nez jusque dans son cerveau était tellement séduisante. Je ne pouvais même pas serrer les poings pour évacuer un peu la pression car malgré le sourire que Pike affichait, je savais qu'il me balançait toute ces horreurs pour tester mes réactions. Ça n'allait pas fonctionner.

Je reste bien debout, les bras dans le dos comme un bon petit soldat. J'essaie de détendre le plus possible mes épaules pour avoir le moins possible une posture défensive. Merci Lexa de m'avoir appris à contrôler chaque partie de mon corps. Moi qui lui avais dit que cela ne me servirait jamais.

- Vous n'imaginez pas ce que c'est que de devoir vivre comme une bonne soumise envers tout le monde, de toujours devoir faire attention à ce que je dois faire pour ne pas être vue comme une menace. C'est un état de stress permanent et j'en ai marre de devoir tous supporter depuis si longtemps.

Et là sans que je m'y attende, il me prit dans ses bras. L'envie de vomir me pris en même temps. Si j'avais su, je me serais moins plaint. Ma seule option était de lui rendre l'étreinte malgré que tout mon instinct me criât de courir le plus loin possible.

- Je suis tellement heureuse que vous soyez arrivé pour tous nous sauver.

- Pauvre enfant.

Il me conduit ensuite hors de la pièce, surement pour me faire croire qu'il avait confiance en moi. Je n'allais pas baisser ma garde.

Dans la nouvelle pièce, une énorme table était dressée au milieu, pleine de couverts plus luxueux les uns que les autres, certains avait même des coquillages dans les manches. C'était des couverts que j'avais déjà vu dans des villages près des littoraux dans l'Est du continent. Pike me vit regarder les couverts et voulus m'éclairer sur leurs provenances.

- Nous les avons eus chez des sauvages. Une fois débarrassez d'eux, nous avons pris ce dont nous avions besoin. C'est étonnant que ces gens puissent faire d'aussi belles choses. C'est comme cela que nous avons eu la plupart de nos fournitures puisque tout a été détruit durant l'atterrissage.

Je vais le tuer ! Au diable ma couverture !

le temps d'une vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant