le temps d'une vie

Improvisation

Le plus dur ne fut pas de couper les fils, ou toutes les actions qui en ont découlées par la suite, mais les quelques heures de calmes avant. Clarke devait agir comme si la journée était sans importance et que celle de demain encore plus, alors qu'à l'intérieur elle brulait. C'était aujourd'hui que tout allait se terminer pour de bon ! Pike allait disparaître pour toujours, lui et ses idées destructrices.

La blonde devait de quoi occuper son temps avant de passer à l'action. Elle avait au début pensé à trouver une arme mais aller à l'armurerie même le plus discrètement risquait de mettre en danger le plan. Personne ne devait se douter de quelque chose. Bien entendu, elle se dirigea vers la cour où elle trouva des dizaines d'objets qui une fois cassés pourrait lui servir d'arme même si elle savait que juste avec ses poings elle pourrait mettre la moitié de l'armée à terre. Mais sa femme lui avait appris à toujours avoir un plan B voire un plan C.

Le temps sembla être passé vite une fois fini, et elle entendu le bruit caractéristique d'un problème mécanique une fois que le soleil avait passé les arbres à l'horizon. Ayant été élevé par un mécanicien, elle savait reconnaître un problème quand elle en entendait un. Mais il n'y avait pas eu d'explosion ?! Sans explosion pas d'armée ! Elle devait faire quelque chose mais quoi !

Sur son côté gauche elle remarqua un vieux bidon rempli à ras-bord d'huile de moteur, elle n'y réfléchit pas à deux fois, elle le renversa. Elle avait beaucoup de chance d'être dans une pente ; l'huile du bidon se déversa tel une cascade. Clarke ne perdit pas de temps, attrapa une torche, la jeta dans le liquide et créa un feu digne des plus grandes fêtes de Polis. Le signal ne pouvait pas être plus clair !

Le vacarme des habitants enfermés dans la station faisait autant de vacarme que les gens coincés dehors, tout le monde tapait sur les façades pour tenter de rentrer et se mettre à l'abris du feu qui maintenant faisait rage. Ceux de l'intérieur ne s'avaient pas que tout brûlait et ceux de l'extérieur ne comprenaient pas pourquoi ont ne les faisait pas rentrer.

Clarke se désola de ne pas voir Kris sortir de la station mais elle l'avait prévenu, s'il ne sortait pas elle ne pourrait rien pour lui.

Par-dessus tous les cris de la foule, un se fit plus enrager que les autres. Poussé par une personne qui voyait ses rêves s'effondrer devant ses yeux. Et il avait trouvé la cause. Pike se dirigeait l'arme au poing vers elle. Elle n'avait surement pas le temps de se trouver une arme pour elle-même, si elle tournait le dos à son ennemi elle était sûr qu'il en profiterait pour la cribler de balles. Pour le moment seul le fait de le fixer semblait être une défense.

Un son encore plus fort que le sang qui battait dans ses oreilles leurs fit tous les deux tourner la tête vers de la forêt. Ils virent donc tous deux les arbres trembler pour laisser passer entre les troncs l'armée que Clarke avait eu désespérément peur de ne jamais voir arriver. A sa tête comme prévu, l'amour de sa vie, qui pour le moment avait plus l'air d'un démon tout droit sortis de l'enfer qu'à autre chose.

Distraite par le mouvement soudain, elle ne vit donc pas Pike lever son arme dans sa direction. Le coup de feu la fit sursauter assez pour la faire se décaler d'un pas ce qui empêcha la balle d'arriver dans son cœur mais plutôt dans son épaule. Le choc la propulsa au sol, son ennemi au-dessus d'elle.

-Tu crois gagner en détruisant tous ce que j'ai construit ?! Cria-t-il. Tu ne pourras jamais retrouver ta fille maintenant ! Tu as perdu toute tes chances !!! C'est moi qui ai envoyé le virus, le seul antidote est bloqué à l'intérieur de la station dans un étage secret et malheureusement pour toi mes hommes ont l'ordre de la tuer si quelque chose arrivait.

- Je trouverais un autre moyen de la sauver ! Il n'existe JAMAIS qu'une seule solution !

Clarke était persuadé que malgré tout ce que Pike pouvait lui crier à la figure sa fille aurait toujours un moyen de s'en sortir, elle avait toujours tous surmonté malgré les épreuves que la vie et « je ne sais pas qui au ciel » pouvait mettre sur son chemin. Jamais elle ne perdrait espoir. Et c'est cette once d'espoir, cette toute petite lumière d'espoir au fond de son cœur qui lui soufflait de tenir et de s'accrocher quoi qu'il puisse arriver dans le futur.

-Tu ne m'abattras pas ! Personne ne m'abattra jamais !!!

Un énorme coup de genou dans les parties intimes de Pike lui permit de se relever et de s'éloigner le plus vite possible et d'attraper un vieux morceau de tuyau qui traînait dans l'herbe brûlée et pleine de cendres.

Pike avait le souffle coupé par le coup et commençait juste à se remettre, son bras se releva doucement comme au ralenti. Clarke ne savait pas si c'était dans sa tête ou si elle avait réussi à castrer l'homme.

Quand soudain : PAN !!!

Clarke se retrouva sur le dos au sol incapable de se relever, un poids sur sa poitrine la clouait au sol. Le poids en question avait de longs cheveux bruns qui n'avaient vraisemblablement pas eu l'occasion d'être lavée depuis un moment.

Le cri de Pike qui hurlait de souffrance un peu plus loin lui importait gère maintenant qu'elle était aussi proche de Lexa.

-Comment ?! Souffla-t-elle ; Comment m'as-tu retrouvé ?!

-Je n'ai jamais vraiment été loin. Toujours à la bordure des arbres, cachée, à vérifier si comme tous les matins tu sortais regarder le lever de soleil.

-Tu sais que je fais ça tous les jours...

-Impossible de t'en empêcher.

Même ému par ses retrouvailles Clarke était toujours concernée par les enjeux de tous ce qu'elle avait commencé ici.

-Tu peux te pousser pour que je puisse me relever...s'il te plaît ?

-Ah Oui désolé.

Une fois debout Clarke put se pencher sur le cas de Pike, ce dernier était en train de baigner dans son propre sang. La blonde était déchirée entre l'envie de le sauver pour le faire plus souffrir quand elle serait enfin chez elle ou bien mettre fin à ses misères tout de suite ; le médecin en elle penchait plus vers la deuxième solution.

Même avec du sang plein les poumons Pike était toujours capable de jubiler :

-Je peux mourir en paix maintenant que je sais que tu ne vivras plus jamais heureuse. Vous allez vous-même détruire votre peuple et je n'aurais qu'à regarder cela depuis le paradis où j'ai maintenant une place réservée.

Ses yeux se fermèrent pour toujours et il expira le dernier souffle de vie qu'il avait en lui. Il ne pourra plus jamais faire de mal à son peuple, ou du moins ne pourra pas en faire plus qu'il en a déjà fait.

Elle souffla tristement. Même si son ennemi était maintenant disparu, Clarke savait qu'il avait raison. Si cette Madi était l'antidote pour Allia, elle est surement déjà morte.

-Clarke ! Commandant ! Cria quelqu'un.

-Kris ! Tu es vivant ! Cria Clarke en retour.

Il couru vers elles avec dans ses bras la jeune Madi. Elle est vivante !!!

-Madi ?!! S'écria Lexa.

La petite couru dans les bras du commandant.

-Tu la connais ?

-C'est ma cousine.

-Quoi ?!

-Longue histoire courte : Elle était cachée dans un village éloigné de la capitale pour ne pas qu'elle soit trouvée par Titus.

-Tu veux dire que c'est... ?

-Oui c'est une nightblood. Et de mon sang ce qui la rendrais encore plus importante pour le Fleimkipa.

- Tu m'étonnes, admis Clarke.

-Mais maintenant on la ramène à la maison. Titus n'a plus son mot à dire dans ma vie privée.

-Tu as raison, il est tant que cette petite retrouve enfin sa famille. Mais je suis désolé de te demander cela mais Pike à dit qu'elle était la solution pour sauver Allia, tu sais quelque chose sur ça ?

Lexa mit l'enfant sur sa hanche et fit sa petite tête de « Heda en pleine réflexion ».

-Je ne sais pas, sa seule particularité à par son sang est notre lien de parenté. Mais l'un des deux pourraient être la clé de la survie d'Allia. Ta mère saura quoi nous dire. Je propose d'aller directement à Arkadia, ils ont surement plus de matériels utiles là-bas.

-Et ma mère ?

-Je vais envoyer Nyko la chercher à Polis. Nous nous rejoindrons au camp.

-N'attendons pas alors.