- D'accord, reprit Furoi afin de ne pas laisser à son père la moindre chance de répliquer, je comprends que je doive rester à l'écart. Mais en ce qui concerne Aryan, Yuna ! Nous avons besoin de nos carreaux et trèfles, alors... Pourquoi les tenir à l'écart ?
Girikanan soupira. Ça, c'était aussi un trait de caractère qu'il tenait de sa mère. Furoi était un garçon bavard et légèrement théâtral, il faisait tout un roman pour au final ne pas dire grand chose. En réalité, Furoi avait très peu hérité de son père. Seuls leur sang froid et leurs cheveux blancs étaient en commun entre les deux hommes, Girikanan ayant eu les cheveux blancs quand il était plus jeune.
- Tu n'as pas besoin de connaître les détails, Furoi.
- Au contraire ! protesta Furoi. Je suis le capitaine de l'équipe, j'ai le droit de savoir ce qui la concerne !
À bout de patience, Girikanan se leva et plaqua ses mains sur son bureau. En voyant son père, d'ordinaire si calme, se mettre en colère, Furoi recula d'un pas. Girikanan était un homme puissant qui ne faisait aucune distinction entre ses membres, que ce soit son fils ou un petit nouveau. Il était donc capable de faire du mal à son fils s'il jugeait que c'était nécessaire. Et c'était ce que le jeune capitaine redoutait. En voyant l'inquiétude apparaître sur le visage de Furoi, son père sourit de manière malveillante. Il en était sûr : Furoi n'était pas une menace, pour lui ou pour qui que ce soit. Girikanan ne répondit donc pas, cela n'en valait plus la peine. Il rassembla ses papiers et sortit de la pièce.
Déprimé, Furoi s'assit sur une chaise installée devant le bureau de son père. Il regarda le meuble en bois. Sa détermination avait laissé place à un découragement profond. Malgré le temps qui passait, il n'arrivait pas à s'habituer au comportement de son père. Avant, c'était sa mère qui le gardait, il vivait avec elle. Furoi ne voyait jamais son père, avant que Naïla Girikanan ne meure dans un accident de voiture. C'était d'ailleurs en partie ce qui avait rapproché Furoi et Ichihoshi quand ils s'étaient rencontrés : ils avaient tous les deux perdu un parent, celui dont ils étaient le plus proches, dans un accident.
- Je ferai mieux de m'y faire, soupira t-il en se levant.
- De quoi parles-tu ?
Furoi sursauta et se retourna vivement. Il recula en reconnaissant la personne qui était entrée dans le bureau sans qu'il ne s'en rende compte. Ses muscles s'étaient tendus sans qu'il ne se rende compte, comme s'il était prêt à bondir pour prendre ses jambes à son cou. Les deux se regardèrent un moment dans le silence le plus total.
- Que me veux tu ? finit par murmurer Furoi tellement doucement qu'Hazel dut tendre l'oreille pour pouvoir entendre.
- Je suis venue pour les discussions Orion/Éris, répondit simplement Hazel en haussant les épaules. Comme d'habitude.
Furoi recula davantage. Ce n'était pas le genre de garçon avec une fierté démesurée : oui, cette fille lui faisait peur, et il l'assumait complétement.
- Pourquoi es-tu ici ? précisa t-il, aux aguets. D'ordinaire, tu parles avec mon père, pas avec moi. Qu'est-ce que tu me veux ? Qu'est-ce que tu mijotes ?
Hazel s'avança en plusieurs grandes et gracieuses enjambées. En deux secondes, elle était auprès de Furoi et avait son visage très près de celui du garçon. Le blanc se plaqua contre le mur, ses yeux bleus cherchant une issue, mais elle bloquait le passage. Elle le bloquait lui. Furoi détestait cette sensation, il se sentait enfermé dans cette position. Prisonnier.
- Je suis venue te parler, susurra la châtaine à l'oreille du garçon.
Un sourire malveillant, sadique, illuminait son visage. Elle avait bien remarqué la peur du garçon, et s'en détectait. Elle aimait causer une telle panique chez sa cible, mais quand la cible en question était Furoi Girikanan, c'était différent. Quand c'était lui, Hazel jubilait.
VOUS LISEZ
La face cachée du FFI [Inazuma Eleven Orion Fanfiction] [Terminé]
FanficGrâce à leurs efforts, les joueurs d'Inazuma Japan accèdent enfin aux faces finales du FFI. Mais plusieurs événements se succèdent, tous plus étranges et suspects les uns que les autres. Il semblerait que quelque chose d'encore plus gros et dangereu...