La face cachée du FFI [Inazuma Eleven Orion Fanfiction] [Terminé]

Chapitre 36 : Léthargie

- Il fait vraiment sombre, murmura Serena quand la porte fut enfin ouverte.

- Parce que tu as déjà vu des cachots lumineux toi peut-être ? ironisa Blacky.

- Eh bien oui, riposta Serena d'un ton plus doux qu'elle ne l'aurait voulu. Je suis déjà venue ici, simplement la dernière fois il faisait jour et les cellules étaient vides.

- Sérieusement, la prochaine fois que je dis de vous taire, je vous livre à Éris.

La dernière phrase, prononcée par Lance d'un ton on ne pouvait plus seireux, suffit à ramener le silence parmi le groupe. Les 7 adolescents avancèrent doucement, veillant à ne pas faire de bruit. Après tout, même s'ils touchaient au bout, ils n'étaient pas encore au bout de leur peines. Il leur restait encore à libérer les prisonniers, et à fuir avec eux. Et quelque chose leur disait que le retour serait bien plus compliqué que l'aller...

- Maël, tu peux ouvrir les cellules ? questionna Nosaka.

- Ne serait - ce pas mieux de d'abord avertir les prisonniers de notre présence ? contra Maël. Ils pourraient donner l'alerte sans le vouloir si on leur fait peur.

Tandis que les deux garçons débataient sur ce qu'il fallait faire, Blacky avançait parmi les cellules. Prise d'un élan de curiosité, elle passe la tête à travers les barreaux de l'eau d'elle, se demandant quelle silhouette elle allait apercevoir dans l'ombre... Avant de constater qu'elle était vide. Elle fronça les sourcils et passa rapidement en revue toutes les cellules du couloir.

Vides, elles aussi.

- Putain mais c'est quoi ce bordel ?! s'énerva t-elle en tapant frénétiquement du pied par terre. Elles sont toutes vides !

- Quoi ?! s'écria Lance, soudain furieux à l'idée qu'ils soient venus pour rien.

Maël ne dit rien, mais sa surprise se lisait sur son visage, habituellement si imperméable. Se demandant quelle magouille Éris avait encore trafiqué, il doubla Blacky et avança d'un pas vif jusqu'au bout du couloir. Là, il aperçut une porte qu'il n'avait jamais ouverte jusqu'ici. En pressant la poignée, il ne rendit compte qu'elle n'était même pas fermée à clé. Il avait un très mauvais pressentiment lorsqu'il poussa doucement la porte. Et il avait raison.

- Oh mon dieu...

Serena l'entendit et s'approcha de lui, se demandant ce qui avait pu provoquer un choc chez lui. Alors qu'elle allait jeter un oeil à travers la porte, Maël tendit son bras pour l'empêcher de passer.

- Non. N'y va pas.

- Pourquoi ? demanda t-elle en essayant de passer.

- Je t'ai dit de ne pas y aller ! insista t-il en haussant légèrement le ton.

Serena sentit un frisson lui remonter la colonne vertébrale quand son regard lavande croisa celui d'argent de Maël. Même derrière les verres de ses lunettes, elle pouvait voir le sérieux dans son regard. Aussi, elle recula un peu. S'il ne voulait pas qu'elle voit, c'était forcément pour une raison.

À son tour, Blacky et Okami entrèrent à leur tour, suivies des garçons.

- Qu'est-ce que... Putain de merde, c'est quoi ce truc ??? s'exclama la voix de Blacky.

- Je comprends mieux pourquoi il était choqué, fit celle d'Okami.

N'en pouvant plus, Serena ne tint plus. Faisant fi des recommandations de Maël, elle entra à son tour dans la pièce... Et plaqua sa main contre sa bouche pour ne pas hurler.

Allongé sur une sorte de lit d'hôpital, un garçon dormait, le bas du corps recouvert par une couverture. Sur son visage s'affichait une expression de souffrance, et il était aussi blanc que ses cheveux couleur de neige. Les veines de ses bras, de son cou et de son visage ressortaient d'un rouge qui n'avait rien de naturel. De nombreux tuyaux sortaient de ses bras, venant sans doute des veines et des artères, et rejoignaient de nombreux machines, elles aussi dotées de tuyaux remplis de liquides de couleur diversifiée, allant du blanc au noir en passant par le jaune fluorescent. Certains de ces liquides coulaient également pars les tuyaux qui allait dans le bras du jeune homme. Sur les écrans défilaient des lignes de texte parlant de beaucoup d'atomes chimiques qu'elle était certaine de ne jamais avoir parlé en cours.